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Prise en charge psychosociale des cas de Vbg: MdM Suisse outille les acteurs

Société
MdM Suisse appuie ces acteurs pour une meilleure prise en charge psychosociale des cas de Vbg MdM Suisse appuie ces acteurs pour une meilleure prise en charge psychosociale des cas de Vbg

Dans sa lutte contre les Violences basées sur le genre au Bénin, Médecins du Monde Suisse (MdM Suisse) organise, depuis ce lundi 26 juin à Ouidah, une formation destinée aux acteurs impliqués dans la prise en charge psychosociale. Le processus de remboursement des frais de justice après délivrance du certificat médical est aussi abordé. 

Par   Fulbert Adjimehossou, le 29 juin 2023 à 09h07 Durée 2 min.
#MdM #Vbg
A Ouidah, policiers, assistants sociaux et médecins renforcent leurs capacités et améliorent leurs connaissances en matière de prise en charge psychosociale des cas de Violences basées sur le genre (Vbg). L’opportunité leur est offerte par Médecins du Monde Suisse à travers un atelier qui a démarré ce lundi. 
« Notre département, l'Atlantique, est confronté à de nombreux cas de Vbg. Il est donc intéressant de préciser les modalités de prise en charge des survivants de Vbg, ainsi que le rôle des différents acteurs », confie Bathilde Akpado Atchaoué, responsable du centre social d'Akassato, commune d'Abomey-Calavi. Cette formation organisée avec l’appui financier du Canada vise à contribuer à la réduction des Vbg dans 25 communes des départements de l'Alibori, de l'Atacora, de l'Atlantique et du Borgou pendant la période de crise sanitaire et post-crise de la Covid-19. 
L'objectif est de renforcer les capacités de ces acteurs en matière d'accueil, d'écoute et de prise en charge des victimes, ainsi que de les informer sur les procédures à suivre pour la délivrance du certificat médical et le remboursement des frais liés à son établissement. Après avoir salué l'engagement de Médecins du Monde Suisse et ses partenaires pour leur engagement, Nassirine Ariori, chargée de projet à MdM Suisse, a dévoilé les enjeux. 
« La prise en charge des cas de Vbg implique plusieurs acteur tels que la Police républicaine, le personnel de santé, les affaires sociales et le tribunal. Les acteurs ont donc besoin de se connaître mutuellement afin de faciliter la communication entre eux, de parler le même langage dans le cadre des procédures et d'améliorer la qualité de la prise en charge », a souligné la spécialiste des questions de Protection de l'enfance et d'autonomisation des femmes.

Mieux comprendre les procédures

Déjà en 2022, MdM Suisse, avec le soutien de son partenaire l'Unfpa, a formé des acteurs à la prise en charge psychosociale et médicale des cas de Vbg. Au cours des sessions, il a été noté un besoin de mieux informer les acteurs sur les procédures de remboursement des frais de justice suite à la délivrance du certificat médical. Entre-temps, un arrêté interministériel a été pris pour préciser les conditions de délivrance du certificat médical, ainsi que les rôles et responsabilités de chaque acteur dans le processus. MdM Suisse a jugé pertinent d'aborder à nouveau cette problématique. 
« Le certificat médical est une pièce maîtresse dont le juge a besoin pour évaluer les Vbg subies par la survivante ou le survivant. Il est délivré par un professionnel de la santé, généralement un médecin ou un gynécologue. Cependant, pour que cela se fasse, il est nécessaire que la police envoie une réquisition. C'est toute une chaîne. D'où la nécessité de réunir les acteurs pour mieux échanger et collaborer », a précisé Nassirine Ariori. 
Pour sa part, Nadège Ahoga Codo, directrice départementale des Affaires sociales et de la Microfinance de l'Atlantique, a reconnu que cette formation sera d'une grande utilité pour les acteurs mobilisés. « Il existe de nouvelles procédures opérationnelles standardisées pour la prise en charge des victimes de Vbg, qui redéfinissent un peu l'approche holistique et intégrée de la prise en charge. Cet atelier, réunissant tous les acteurs de cette chaîne, est une opportunité de consolider les bases pour renforcer la synergie d'actions et avoir un impact plus durable sur les victimes», a-t-elle souligné.  Tout en se concentrant sur la prise en charge, les acteurs ne perdent pas de vue la prévention ■