Recrutement au profit de la Gdiz: Le dispositif Azôli du gouvernement sélectionne 2 406 jeunes dans le septentrion

Tôt le matin du 9 juillet dernier, des jeunes venus principalement des communes des départements du Borgou, de l’Alibori ainsi que des Collines, ont pris d’assaut l’esplanade extérieure de l’Hôtel de ville de Parakou. Les bâches installées pour le Salon de l’emploi et des Compétences (Salec) ont à peine contenu la foule de jeunes surexcités par l’idée d’intégrer les industries textiles de la Zone industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz).

Ce Salec au Nord Bénin est une initiative du dispositif Azôli du Projet d’Inclusion des Jeunes (Prodij). Le test de recrutement a été conduit par une trentaine de recruteurs des entreprises textiles installées dans la Zone industrielle de Glo-Djigbé. Sur 2163 jeunes enregistrés, 1240, âgés de 18 à 30 ans et ayant au maximum un niveau d’études du secondaire de l’enseignement général ou équivalent, ont été recrutés dans le Borgou et l’Alibori.

L’événement est inédit. Et c’est à juste titre que Inoussa Chabi Zimé, maire de Parakou, a remercié le gouvernement, l’Agence nationale pour l’Emploi (Anpe) et les responsables de la Gdiz pour avoir initié et concrétisé un tel salon qui accorde plus de chance aux jeunes demandeurs d’emploi des départements du Borgou et de l’Alibori. Il en est de même pour Sanni Bio Bayé, secrétaire général de la Préfecture du Borgou. Il a rappelé que la question de l’emploi demeure une priorité pour les autorités nationales et locales.

La sélection des jeunes est faite suivant plusieurs critères d’évaluation. Simplice Togbé représentant le directeur général de l’Anpe, a expliqué que les candidats sont soumis à plusieurs épreuves adaptées à leur profil : épreuve écrite, épreuves de dextérité, d’acuité visuelle et entretien.

Une occasion du genre est un espoir pour les entreprises de combler un vide. Au nom des entreprises textiles de la Gdiz, Raphaël Sabidaré de Bénin Textiles (BTex) a exprimé sa satisfaction quant à la tenue dudit salon qui vient répondre à un besoin pressant en ressources humaines.

Atacora et Donga

A Natitingou, la mobilisation est aussi au-delà des attentes. 1166 jeunes ont été sélectionnés en deux jours.

A la place Ex-Cpr de la ville les 12 et 13 juillet derniers, la mobilisation des jeunes des départements de l’Atacora et de la Donga a été très forte. Ils ont ainsi exprimé leur ferme volonté à se faire une place parmi les opérateurs textiles de la Gdiz. Sur place, Eric Nata, conseiller technique du ministre Modeste Kérékou chargé de la promotion de l’Emploi, procède à l’ouverture officielle de ce Salon spécial de recrutement des jeunes de l’Atacora et la Donga. A ses côtés, le chargé de mission du Préfet de l’Atacora, Maguidi Gbéré Kora, le maire de Natitingou, Taté Ouindéyama, le secrétaire technique du Prodij, Wilfreed Gbessi et le chef antenne Anpe de l’Atacora, Engèle Gangbè. Pour le directeur adjoint des Ressources humaines et directeur de l’administration de Bénin Textiles, Mohamed Aminn Bouraima, l’opération de recrutement est revêtue de tout le sérieux nécessaire pour dégager du lot des jeunes aptes et dévoués. Au terme des deux jours, 1166 ont été recrutés parmi les 2157 enregistrés.

Vue partielle des jeunes regroupés pour le Salec

à Natitingou

Une première au Nord Bénin

Le Salec à Parakou et à Natitingou est une première dans la partie septentrionale du Bénin. Il est l’œuvre du gouvernement à travers le dispositif Azôli de l’Anpe, en partenariat avec la Société d’Investissements et de Promotion de l’industrie (Sipi-Bénin Sa) et les trois entreprises textiles installées à la Gdiz (Gtc, BTex et Btc), avec l’appui de la Banque mondiale.

Pendant longtemps, les jeunes de ces départements du Nord étaient frustrés de ne pas pouvoir effectuer le long déplacement sur Glo-Djigbé pour passer le test de recrutement, a souligné le maire de Parakou. Le Salec vient ainsi apporter un service de proximité aux jeunes vivant dans ces régions reculées.

Les résultats des tests étaient instantanés. L’approche adoptée s’est voulue intégrée et innovante. Toutes les composantes de la chaîne de recrutement étaient sur place, à l’image d’un guichet unique. A la fin, chaque jeune retenu est reparti avec sa lettre de recrutement. Les nouvelles recrues sont pour la plupart sans emploi et sans qualification professionnelle. A la Gdiz, ils vont suivre dans les jours à venir un stage/apprentissage au sein des entreprises textiles pour apprendre le métier et la culture des entreprises afin de se rendre pleinement opérationnels■