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Réduction du chômage au Bénin: 200 bénéficiaires du dispositif Azôli de l’Anpe intégrés dans la Gdiz

Société
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Dans le cadre de la lutte contre le chômage des jeunes au Bénin, l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe) poursuit la mise en œuvre de la composante 1 du Projet d’inclusion des jeunes (ProDIJ) à travers le dispositif Azôli.200 jeunes bénéficiaires de ce dispositif, récemment recrutés, ont officiellement intégré Btex, une  entreprise textiles basée dans  la Zone industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz). Lundi 23 septembre dernier, à la Gdiz, ces jeunes ont été chaleureusement accueillis par Modeste Kérékou, ministre des Petites et moyennes entreprises et de la Promotion de l’emploi.

Par   Abdul Fataï SANNI, le 25 sept. 2024 à 07h30 Durée 2 min.
#Zone industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz) #Dispositif Azôli

« Aujourd’hui, vous êtes 200. Depuis que le directeur général de l’Anpe m’a informé que 400 jeunes avaient déjà été intégrés et qu’une nouvelle cohorte de 200 jeunes arrive ce lundi, j’ai tenu à être présent pour vous accueillir, vous voir, et vous permettre de me voir aussi», a déclaré avec enthousiasme le ministre Modeste Kérékou. Insistant sur l’importance de la volonté et de la détermination, il a exhorté les jeunes à être fiers de leur accomplissement, tout en reconnaissant les défis qu’ils devront surmonter.

Ce dispositif initié et financé par le gouvernement béninois avec l’appui de la Banque mondiale s’inscrit dans une démarche d’égalité des chances d’accès à la Gdiz pour tous les jeunes, quel que soit leur lieu de résidence. Il l’est davantage pour les jeunes du septentrion où se produit le coton, renforçant ainsi  l’équité sociale et économique, tout en soutenant la révolution industrielle du Bénin. A cette fin, deux salons de recrutement tenus à Parakou et Natitingou ont permis de sélectionner 2406 jeunes pour des stages/ apprentissages d’une durée minimale de six mois au sein des entreprises textiles de la zone. Ces stages offrent une perspective de recrutement direct à l’issue de la formation, une opportunité particulièrement appréciée dans un contexte où l’accès à l’emploi reste un défi majeur pour la jeunesse béninoise. Un aspect clé du dispositif Azôli est son engagement à surmonter les obstacles géographiques et financiers auxquels sont confrontés les jeunes du Nord du Bénin. En raison des longues distances et du coût élevé du transport, il leur était difficile de participer aux tests de sélection. En réponse à ces difficultés, des salons de recrutement spécifiques ont été organisés dans les régions septentrionales, permettant ainsi au gouvernement de garantir une égalité d’accès aux opportunités offertes par la Gdiz.

Les jeunes recrutés proviennent tous des départements du Borgou, de l’Alibori, de l’Atacora et de la Donga. Agés de 18 à 30 ans, ils sont en situation de chômage ou de sous-emploi, et possèdent au plus un Brevet d’études du premier cycle (Bepc). Cette initiative leur offre une réelle opportunité de valoriser leurs compétences dans le secteur textile. En outre, ces 200 jeunes bénéficieront d’allocations couvrant leurs frais d’hébergement et de restauration durant leur période d’intégration professionnelle, témoignant du soutien mis en place par le gouvernement pour assurer leur réussite. Le directeur général de l’Anpe, a prodigué de précieux conseils aux nouveaux bénéficiaires du dispositif Azoli . «Chers jeunes, je sais qu’il y aura des difficultés. Je vous exhorte donc à être résilients, c’est-à-dire capables de surmonter tous les obstacles qui se dresseront sur votre chemin », a-t-il déclaré. Urbain Amègbédji a rassuré les autres bénéficiaires qui n’ont pas encore été appelés, en affirmant: « À tous ceux qui ont passé les tests avec succès et qui n’ont pas encore été appelés, je vous assure que vous ne serez pas laissés pour compte et que bientôt, ce sera votre tour. » Ce recrutement, qui s’inscrit dans un processus progressif d’intégration par vagues, représente une étape cruciale dans la lutte contre le chômage des jeunes au Bénin, tout en contribuant au développement des entreprises textiles locales■

Ils ont dit

Urbain S. Amègbédji, directeur général de l'Anpe et Coordonnateur du ProDIJ

« Parmi les 2406 jeunes recrutés dans le septentrion, 600 ont déjà été intégrés. Ainsi, plus de 1600 autres jeunes, également sélectionnés, sont en attente et seront intégrés progressivement, par vagues successives. Je tiens à rassurer ces derniers et à leur rappeler que les intégrations dans la zone se font par étapes. Nous en sommes actuellement à la deuxième vague. Il y aura une troisième, une quatrième, et, progressivement, tous ceux qui ont été retenus rejoindront les différentes entreprises textiles de la Gdiz. Que personne ne se décourage. Ceux qui n’ont pas encore été appelés doivent rester vigilants, garder leurs téléphones à portée de main et être prêts à nous rejoindre dès que leur tour viendra. Personne ne sera laissé pour compte. Je garantis à tous les 2406 sélectionnés un emploi au sein de la zone industrielle de Glo-Djigbé■ »

Olive Souba, originaire de la commune de Natitingou

« Je suis vraiment heureuse d'être ici, à la Gdiz, pour acquérir des compétences qui me permettront, à terme, de réaliser quelque chose de significatif. Je suis fière et satisfaite de cette opportunité. En découvrant l'atmosphère ici, je perçois déjà les perspectives qui m'attendent: ce ne sera rien d'autre que du travail et du professionnalisme■ »

Michel Kiansi, originaire de Matéri (Atacora)

« J'ai été sélectionné à l’issue du processus de recrutement pour travailler à la Gdiz, et j’attends avec impatience d’accomplir mes missions, acquérir des compétences, des avantages, et tout ce qu’il me faut pour m’en sortir. Je suis convaincu que ce projet représente une véritable opportunité. Je suis rempli de joie. Avant cela, je menais une vie instable, travaillant comme conducteur de taxi-moto (zem), mais cette opportunité a changé ma vie. Si vous me le permettez, je vais m'étendre un peu. Durant le trajet en bus, j'entendais certains de mes camarades, que j’appelle déjà mes collègues car nous avons franchi une étape ensemble, dire que la destination était lointaine et qu’il n’y avait rien de spécial à voir. Mais une fois arrivées ici, ces mêmes personnes ont exprimé leur admiration devant ce qu’elles ont découvert. Nous avons même été accueillis par les autorités, venues pour nous encourager et nous soutenir. Nous sommes vraiment fiers et reconnaissants■ »