La Nation Bénin...
Ecole bénéficiaire des séances ludiques d’information sur
la protection contre les violences en particulier à l’égard des filles, l’Epp
‘’Yelognissè’’ dans la commune d’Abomey-Calavi a reçu, ce mercredi 29 novembre,
la visite conjointe d’une délégation du Fonds des Nations Unies pour la
population (Unfpa) et du Programme alimentaire mondial (Pam). Cette visite qui
entre dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les
violences à l’égard des femmes et des filles a été l’occasion pour la délégation
de suivre ces séances de renforcement des compétences de vie des enfants dans
les écoles à cantine.
Visite de magasins, de la cantine, du jardin scolaire et
participation à la séance ludique d’information sur l’égalité des genres et la
protection contre les violences en particulier à l’égard des filles. Ce sont
entre autres, les temps forts ayant marqué la visite d’une délégation du Fonds
des Nations Unies pour la population (Unfpa) et du Programme alimentaire
mondial (Pam) à l’Ecole primaire publique ‘’Yelognissè’’ dans la commune
d’Abomey-Calavi. L’objectif de cette visite est de renforcer la visibilité des
actions menées contre les violences à l’égard des enfants, en particulier
contre les filles dans les écoles bénéficiaires des cantines scolaires. Il
s'agit d'une approche intégrée et innovante, permettant de profiter de
l'opportunité offerte par le programme des cantines scolaires, pour renforcer
les compétences de vie des écolières et écoliers, notamment ceux des classes
avancées du Cm1 et du Cm2, en matière d'égalité des genres et de lutte contre
les violences faites aux filles en milieu scolaire.
Au nom du représentant résident du Pam, Caroline Schaefer
souligne que le Pam appuie le gouvernement béninois depuis plusieurs années
dans le cadre de la mise en œuvre du Programme national d’alimentation scolaire
intégrée. Ce programme, à l’en croire, est considéré comme un filet social
national dont les objectifs sont d’améliorer les performances scolaires et la
sécurité alimentaire des populations bénéficiaires.
Caroline Schaefer fait savoir que la démarche de faire des
écoles, des lieux sûrs et des espaces de protection des filles et des garçons
contre les violences basées sur le genre en milieu scolaire s'inscrit dans la
composante 2 du Pnasi, relative à la mise en place d'activités
multisectorielles. « Avec l’Unfpa, nous sommes convaincus que capitaliser sur
les interventions en matière de nutrition, et en particulier les cantines
scolaires, comme porte d'entrée pour la mise en œuvre d'un paquet d'activités destinées
à la protection contre les différents types de violence, à l'autonomisation des
filles et au maintien des écoliers, en particulier les filles à l'école, reste
l'une des approches les plus efficaces pour faire avancer les droits et la
protection des filles en milieu scolaire », a-t-elle indiqué.
Initiative bénéfique
Pour Benoît Libali, représentant adjoint de l’Unfpa, cette
campagne s'inscrit dans la marche que la communauté mondiale mène vers la
réalisation d'un monde plus juste et respectueux des droits humains. « En
travaillant ensemble pour éradiquer les violences faites aux femmes, nous
contribuons à la construction d'une société où chaque individu, quel que soit
son genre, peut s'épanouir librement et contribuer pleinement au développement
de sa communauté », a-t-il indiqué. Il rappelle que pour accompagner cette
marche au Bénin, le Programme alimentaire mondial et le Fonds des Nations pour
la population, ont signé un partenariat en septembre 2022, ayant à l'esprit
d'assurer la protection des enfants, en particulier des filles, autour de
l'initiative gouvernementale des cantines scolaires. Au nom du Fonds des
Nations Unies pour la population, Benoît Libali remercie les autorités, les
enseignants, les animateurs de cantines scolaires ainsi que les parents qui
jouent un rôle central dans la mise en œuvre des séances ludiques auxquelles
ils ont eu à assister et qui contribuent à créer des espaces éducatifs et
sécuritaires.
Représentant la directrice générale de l’Epp Yelognissè, Clarisse Ayadji Lodéa a exprimé sa gratitude aux autorités pour leur présence, preuve concrète de l’accompagnement du système éducatif dans la formation d’un citoyen responsable, exempt des violences. Elle profite de l’occasion pour suggérer que cette campagne de sensibilisation soit élargie à d’autres écoles avec des thèmes adaptés.