La Nation Bénin...

Sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin: 25 milliards F Cfa pour renforcer la résilience des exploitants agricoles

Société
Responsables étatiques, acteurs de la chaine et prestataires se donnent  la main pour la réussite du projet Pur-Zedaga Responsables étatiques, acteurs de la chaine et prestataires se donnent la main pour la réussite du projet Pur-Zedaga

Les récentes crises sanitaire, sécuritaire et géopolitique ont négativement impacté le secteur agricole et continuent de menacer la sécurité alimentaire et nutritionnelle. C’est pour apporter son soutien aux exploitants agricoles que le gouvernement a lancé, mercredi 6 décembre 2023 à Cotonou, le Projet d’yrgence de renforcement de la résilience des acteurs du secteur agricole (Pur-Zedaga), un projet de 25 milliards F Cfa, financé par la Banque ouest-africaine de développement. 

Par   Ariel GBAGUIDI, le 08 déc. 2023 à 04h49 Durée 4 min.
#Sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin #renforcer la résilience des exploitants agricoles

« Déstabilisation des marchés, baisse des revenus des populations déjà pauvres, risques d’une diminution de la disponibilité et de l’accessibilité à une nourriture saine, nutritive et de qualité…» Le diagnostic est assez alarmant et le gouvernement décide d’agir. Pour aider les cibles à mieux faire face à la situation et inverser la tendance, l’Exécutif a mis en place le Projet d’urgence de renforcement de la résilience des acteurs du secteur agricole (Pur-Zedaga) dont il a procédé au lancement, mercredi dernier.

Selon Eugène Djossou, coordonnateur dudit projet, le Pur-Zedaga comporte 3 composantes, dont la première est relative à l’amélioration de la productivité « des filières à haut impact sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. » Comme par exemple le maïs, le riz, le maraîchage, la volaille et les petits ruminants. La deuxième composante vise à renforcer les capacités entrepreneuriales des petits producteurs et de transformation des produits locaux. Celle-ci facilitera, à en croire le coordonnateur, « l’accès aux services et équipements de production, de récolte et de post-récolte pour la mécanisation des opérations culturales, le développement des activités génératrices de revenus (Agr) et l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages vulnérables, à travers des transferts monétaires.» La troisième composante sera donc d’assurer la coordination et la gestion du projet. In fine, l’objectif est de permettre aux populations l’accès aux intrants de production, soit environ 51 tonnes d’engrais Npk et Urée; 5 300 tonnes de semences certifiées riz et maïs, et 3 000 tonnes d’engrais organiques pour le maraîchage. Au dire du coordonnateur, plus de 200 000 producteurs seront renforcés sur les itinéraires techniques et les bonnes pratiques de production.

C’est alors que Sandra Amichia, la représentante de la Boad, a salué la pertine nce du projet, avant de réaffirmer le soutien de l’institution financière au gouvernement béninois. Elle a rappelé que ce financement octroyé au Bénin provient d’un vaste programme dénommé Songtaaba, qui est un programme d’urgence à impacts rapides d’un coût global de 200 milliards F Cfa, mis en place par la Boad, pour accompagner les pays de l’Uemoa à hauteur de 25 milliards F Cfa par pays. Son souhait est que les objectifs fixés soient efficacement atteints.

Pour le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, ce projet financé par la Boad couvrira 42 communes et va durer 2 ans. « C’est un projet d’urgence, et je voudrais que chacun joue son rôle aux côtés des acteurs de la chaîne afin que les bénéficiaires soient véritablement impactés », a préconisé Gaston Dossouhoui, avant de procéder au lancement officiel du projet.