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L’édition 2025 des « Z’Aperos des entrepreneuses » met à l’honneur les femmes béninoises, africaines et celles de la diaspora. La conférence de presse de lancement tenue, lundi 20 octobre, à l’Agence de développement des arts et de la culture (Adac), en présence d’acteurs institutionnels, d’expertes et de promotrices culturelles, a permis d’en savoir un peu plus sur l’initiative, ses motivations, gains et perspectives.
L’édition 2025 des « Z’Aperos des entrepreneuses » est un rendez-vous de partage, de valorisation et de connexion. Placée sous le thème « Power woman ici et ailleurs : célébrer les femmes de la diaspora et de l’Afrique », elle ambitionne de renforcer les liens entre les entrepreneures du Bénin et celles de la diaspora. Ce concept initié par Chrystelle Fagbohoun depuis neuf ans s’impose comme un cadre d’échanges et d’inspiration mutuelle, autour de la valorisation, du financement et du rayonnement des initiatives féminines. « Au fil des rencontres, j’ai réalisé que beaucoup de femmes entrepreneures de la diaspora souhaitent revenir investir au pays. C’est pour les accompagner que nous avons mis en place cette initiative », a expliqué la promotrice de l’évènement. Evènement qui veut aussi renforcer les liens entre femmes d’ici et d’ailleurs. Pour elle, il s’agit de créer une passerelle dynamique entre les femmes du pays, du continent et celles installées à l’étranger. «Nous avons voulu faire venir les femmes de la diaspora au Bénin pour que nos sœurs d’ici profitent de leurs expériences. Sur nos panels, les deux profils seront présents, pour un véritable partage d’expériences », a-t-elle ajouté.
L’édition 2025 se déclinera en trois grandes activités. Le 24 octobre, un Business Expo ouvrira le bal au Novotel de Cotonou, avec la participation d’entrepreneures de la diaspora venues exposer leurs produits, compétences, savoir-faire et services. Ce même 24 octobre une soirée de gala mettra en lumière des parcours inspirants de femmes dont les réussites restent encore peu connues du grand public. Afin de favoriser un réseautage plus efficace, les organisatrices ont introduit le Business Brunch. Ce rendez-vous, prévu pour le lendemain matin, offrira aux participantes un cadre convivial pour échanger, réseauter, partager des cartes de visite et tisser des collaborations durables entre le Bénin et la diaspora.
Une célébration de la créativité féminine
Partenaire de cette édition, l’Agence de développement des arts et de la culture (Adac) a réaffirmé son appui à l’initiative. Son directeur général, William Codjo, a salué une démarche qui met en lumière la contribution des femmes à l’économie culturelle. «Quand les artistes créent, il faut des entrepreneurs pour mettre en valeur leur travail et le transformer en richesse. Nous avons donc besoin de femmes dans le secteur des arts et de la culture, qui, avec le tourisme, constituent un pilier de notre économie », a-t-il déclaré. Le soutien de l’Adac se justifie également, selon lui, par le souci de susciter des vocations féminines dans les métiers culturels. A cet effet, un programme de formation de coachs culturels, initié en coopération avec la Belgique a été mis à contribution. Ces coachs accompagneront les participantes dans le passage « de l’idée au projet et du projet à la réalisation», a précisé le directeur général. Troisième raison évoquée par William Codjo, la dimension diasporique de l’événement. « Nous avons besoin de cette approche pour accueillir et valoriser les initiatives venues de l’extérieur. La diaspora est un relais essentiel, elle a accès à des pratiques et à des modèles que nous pouvons adapter ici. Et inversement, nous avons aussi des savoirs à partager avec le reste du monde».
Pour Carole da Silva, participante et entrepreneure, ce type d’espace contribue à déconstruire les stéréotypes liés au leadership féminin. « Souvent, quand on parle de femmes au pouvoir, on croit qu’elles veulent dominer les hommes ». Or, reprend-elle, ces rencontres permettent d’aborder les vraies questions, les défis, les pressions, la recherche d’équilibre. Ce sont des moments d’éveil et de partage, qui renforcent la solidarité entre femmes, a-t-elle souligné. «Nous devons nous tirer vers le haut et créer un véritable sentiment de sororité», a-t-elle ajouté, exprimant sa fierté de «pouvoir apporter son expérience au pays». A sa suite, Léonilde Gauthe, ambassadrice de l’association « Power Woman family International» évoquera les raisons de son implication dans l'édition 2025. Présent à la conférence, Mohamed Chabi Lafia, représentant de l’Agence de développement de la promotion des petites et moyennes entreprises (Adpme) a salué une initiative inclusive et porteuse de sens. « Nous ne pouvons pas rester en marge d’un événement qui rassemble des entrepreneurs d’ici et d’ailleurs. Ces synergies sont indispensables à la construction d’un écosystème économique fort et ouvert », a-t-il indiqué.
En réunissant femmes d’Afrique et de la diaspora autour d’un même idéal, les « Z’Aperos des entrepreneuses » poursuivent leur mission. Celle de donner de la visibilité, des outils et de la confiance à celles qui portent la transformation économique et culturelle du continent. Comme l’a résumé Chrystelle Fagbohoun, la promotrice, « il ne s’agit pas seulement de célébrer les réussites féminines, mais de créer des ponts durables entre celles qui bâtissent l’Afrique, ici et ailleurs »
Les « Z’Aperos des entrepreneuses », un cadre d’échanges et d’inspiration mutuelle, autour de la valorisation, du financement et du rayonnement des initiatives féminines