La Nation Bénin...

A mi-parcours de sa mission: Le Conor fait le point et annonce de grandes décisions

Sports
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 12 févr. 2016 à 07h44

Face à la presse sportive en fin de matinée du jeudi 11 février, le Comité de normalisation (Conor) a fait le point de ses activités à mi-parcours, évoqué la détermination qui anime ses membres à aller jusqu’au bout. Il a annoncé le démarrage du championnat de réconciliation pour le début du mois de mars.

Lentement mais sûrement, le Comité de normalisation (Conor), mis sur pied par la Fifa fait son petit bonhomme de chemin. Conformément à son cahier de charges, il vient de prendre de grandes décisions et d’annoncer de nouvelles mesures allant dans le sens de la réunification de la famille du football béninois ainsi que le démarrage dans les prochains jours du championnat national de réconciliation.

En effet, à mi-parcours de sa mission et au terme des différentes rencontres avec les principaux acteurs de la crise ainsi que les autres membres de la famille du football, il y a eu une séance de synthèse de toutes les informations recueillies sur le terrain fin janvier dernier. «La moisson, a été abondante et les acteurs rencontrés sont pressés de voir le ballon rouler», a indiqué le président du Conor, Rafiou Paraiso. Pour satisfaire cette doléance et se conformer à sa mission, le Conor a mis sur pied les structures devant organiser ledit championnat et a demandé aux clubs désireux de s’engager, de s’y inscrire. Ce qui fut fait. Du point fait des inscrits, il ressort, selon le président de la Ligue de football professionnel, Quentin Didavi, qu’il y a 19 clubs pour la première division, 19 autres pour le 2e division et 8 pour la Ligue. Soit un total de 46 clubs sur les 49 attendus pour disputer un championnat dit de transition. Il précise qu’il y aura ensuite une séance avec les responsables des différents clubs engagés pour discuter de la forme du championnat à jouer. Ce qui est certains, c’est que la compétition commence le 2 mars «Un championnat qui durera trois mois», a ajouté Quentin Didavi.
Au niveau des équipes nationales, le Bénin footballistique va beaucoup bouger. Le conférencier a dit et répété que les équipes nationales de catégories d’âges sont inscrites dans les éliminatoires des différentes compétitions statutaires de la CAF. Ainsi les U-20 exemptés des tours préliminaires, jouent contre la Libye en mai prochain avec comme précision, le match retour à Cotonou, tandis que les U-17 affrontent le Sierra Leone en avril. Quant aux Ecureuils seniors ils en découdront avec le Soudan pour le compte des éliminatoires de la Can, toujours en mars prochain. Le match retour se jouera à Cotonou le 27 mars prochain. C’est dire que les fanatiques du football seront bien servis par les différentes équipes nationales du Bénin.
Les équipes nationales étant la propriété de l’Etat béninois, le président du Conor a expliqué que c’est le gouvernement qui les a engagées. Il a promis de mettre en place prochainement le staff technique devant conduire ces sélections U-20 et U-17 durant ces compétitions.
Rafiou Paraïso a aussi annoncé comme inscrit dans l’agenda de sa structure, l’organisation d’une soirée de gala à l’intention des anciennes gloires du football béninois. «Il faut les magnifier de leur vivant. Il faut leur donner l’occasion de partager avec la génération nouvelle, ce qu’ils ont accumulé des années durant, et les associer désormais à la gestion de la chose footballistique », a insisté Rafiou Paraïso qui a ajouté que la réussite de la mission du Conor doit être la préoccupation de tout le monde. Il se dit d’ailleurs confiant que c’est un lourd fardeau mais portable. Nous avons besoin de chacun des Béninois pour la réussir», a-t-il poursuivi.
Il y a eu au cours de la même conférence des explications par rapport à la gestion financière de la FBF au cours du mandat écourté avec le retrait d’agrément par le ministère en charge des Sports. « Alors que certains acteurs de la crise se plaignent de la gestion financière et humaine de ce Comité exécutif sortant, nous étions obligés, au niveau du Conor, de voir de quoi cela retourne», a confié le conférencier. Il a sorti des chiffres pour montrer qu’en l’absence d’activités pendant la période où le ballon ne roulait plus, «une grande partie des subventions envoyées par la Fifa n’a pu être justifiée. La comptable, à l’époque, n’a pu nous édifier. Mieux, tous les documents comptables ont disparu avec des matériels informatiques», a-t-il souligné. Aux confrères qui parlent de chasse aux sorcières, le président du Conor a répondu que «la réconciliation ne saurait être synonyme d’impunité ». Il rassure que son équipe ne travaille pour aucune chapelle. «Nous sommes pressés de vite finir notre mission au sein du Conor et laisser le football à ses acteurs. Nous ne ferons pas un jour de plus. Nous ferons tout pour tenir dans le délai», a conclu Rafiou Paraïso. Il annonce la tenue des assises de la réconciliation pour les 12 et 13 mars prochains. «Les résolutions issues de cette rencontre serviront de boussole au prochain Comité exécutif», a-t-il averti. Quant au congrès électif, il aura lieu le 27 mars¦