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Bilan sportif 2024: Des fédérations à la traîne

Sports
Les athlètes manquent de compétition à l’interne pour véritablement honorer  les couleurs béninoises à l’international Les athlètes manquent de compétition à l’interne pour véritablement honorer les couleurs béninoises à l’international

Alors que l’année 2024 a permis à certaines fédérations sportives de porter haut les couleurs du Bénin sur la scène internationale, d’autres sont à la traîne, aussi bien sur le plan national qu’international. Malgré les subventions accordées par l’Etat, plusieurs fédérations ont manqué à leurs responsabilités.

Par   Abdul Fataï SANNI, le 27 janv. 2025 à 07h25 Durée 2 min.
#fédérations sportives béninoises

Une inaction flagrante malgré les moyens. Telle est la caractéristique de certaines fédérations sportives au cours de l’année 2024. Au cœur de cette situation, des disciplines comme l’haltérophilie, le tonsiminball, Adji, etc. Sur l’ensemble de l’année écoulée, aucune activité d’envergure n’a été organisée, ni au niveau national, ni pour préparer des compétitions internationales. Pis, certaines fédérations se contentent d’un championnat limité à une demi-journée, sans véritable effort pour élever le niveau de leurs athlètes. Ces manquements interpellent d’autant plus que ces fédérations reçoivent des subventions publiques, censées dynamiser leurs activités et stimuler les talents locaux.

L’haltérophilie, avec une subvention de 10 millions, n’a posé aucun acte notable en 2024, laissant apercevoir une gestion déconnectée des ambitions sportives nationales. Quant au tonsiminball, ses dirigeants semblent s’accommoder d’une inertie coupable, sans initiatives pour promouvoir la discipline ni mobiliser les pratiquants malgré les 7 millions de subvention. Cette situation soulève des interrogations légitimes sur l’utilisation de ces ressources et sur le rôle des responsables fédéraux. A côté de ce tableau, d’autres fédérations, malgré des subventions conséquentes, se plaisent à tenir des rassemblements d’athlètes en une demi-journée en guise de championnat. Cette situation met en lumière un problème de gouvernance au sein des fédérations, où les subventions semblent alimenter des pratiques opaques au détriment du développement des disciplines sportives.

Une gestion à revoir

Face à cette situation, il est urgent que le ministère des Sports prenne ses responsabilités. L’absence d’actions tangibles de la part de certaines fédérations doit entraîner des sanctions fermes, notamment la suspension des subventions. Ces fonds, loin d’être des dons, doivent servir à organiser des compétitions nationales structurées et à détecter les talents qui feront briller le Bénin sur la scène internationale.

Le système actuel, où les fédérations défaillantes continuent de bénéficier d’un financement ne peut perdurer. Le ministère des Sports se doit d’instaurer un mécanisme rigoureux d’évaluation des performances avant l’allocation des ressources. Les subventions doivent être attribuées en fonction de critères clairs, tels que le nombre et la qualité des compétitions organisées, le développement des talents locaux et la visibilité internationale des disciplines concernées. Le critère de dynamisation des fédérations sportives instauré doit être rigoureusement suivi par les structures compétentes du ministère des Sports pour décourager les fédérations en dessous de la moyenne. C’est en étant rigoureux sur ces principes que le sport béninois sortira des sentiers battus.