La Nation Bénin...
Mis en place en novembre dernier, le Comité de normalisation (Conor) que dirige Me Rafiou Paraiso poursuit son œuvre de réconciliation de la famille du football national. Au cours d’un entretien avec lui la semaine dernière, il a rassuré de ce que le football reprendra, mais à condition que chaque acteur y mette du sien.
Lentement mais sûrement, le Comité de normalisation remplit son cahier de charge vis-à-vis de l’instance faîtière qui l’a institué. Depuis quelques semaines, il écoute les membres de la famille du football national. Les derniers à lui présenter leurs doléances et autres propositions de sortie de crise sont «le camp» du président Victorien Attolou et les membres du Comité de réunification et d’orientation (Cro). Au terme de cette rencontre qui s’est tenue dans les locaux du ministère en charge des Sports, la semaine dernière, le président Rafiou Paraiso en marge de ladite rencontre s’est appesanti sur la méthode de travail du Comité qu’il dirige, son programme et ses perspectives.
A propos de la méthode, il explique qu’il ne peut y avoir réunification sans écouter les différents protagonistes et les membres de la famille. Et sans avoir des précisions sur les facteurs générateurs des crises. «Et c’est ce que nous faisons en écoutant séparément chaque groupe composant la famille», a-t-il indiqué, soulignant au passage que tous les principaux acteurs ainsi que les différentes associations des reporters sportifs ont déjà été écoutés. «Il ne reste que le «camp» du président Augustin Ahouanvoébla qui n’a pas encore été disponible», confie-t-il.
Dévoilant un coin de voile sur la suite du programme, Me Rafiou Paraiso, a révélé que son groupe poursuivra les audiences dès la semaine du 11 janvier. «Nous irons dans les départements rencontrer les autres acteurs, les écouter et recueillir leurs propositions», indique-t-il.
Ce n’est qu’après cette étape, ajoute le président du Conor, qu’il y aura un grand rendez-vous qui réunira toute la famille histoire de permettre à tout le monde de participer à cette réconciliation. Seulement aucune terminologie n’est encore retenue pour ces assises.
Rafiou Paraiso a évoqué également l’organisation du championnat national. A ce sujet, il a indiqué que ce sera certainement une compétition de transition. «Et ce sera de façon consensuelle que la formule ainsi que les clubs participants seront retenus».
Le président du Comité de normalisation a insisté sur la nécessité de faire rouler le ballon au Bénin pour le bonheur de sa jeunesse. «Mais tout se fera de façon consensuelle», martèle-t-il.
Par rapport à la question qui préoccupe beaucoup de fanatiques par rapport au respect du temps imparti au Comité de normalisation pour faire son travail, son président est sans ambages: «C’est également notre préoccupation. Nous ne sommes pas au Conor pour perdurer. Nous sommes conscients des difficultés liées à la tâche, et nous travaillons à rester dans le délai», a-t-il confié. Il évoque le cas togolais qui a obligé la FIFA à prendre ses responsabilités en procédant à la dissolution du Comité mis sur pied et qui n’a pas su gérer le temps ni la crise.
Rafiou Paraiso a saisi l’occasion de cet entretien pour exhorter tout le monde à la tolérance, à l’acceptation de l’autre, et surtout le patriotisme. « Nous sommes conscients de la mission, de ses difficultés. Mais si chacun y met la volonté, nous vaincrons», a t- il conclu.¦