La Nation Bénin...

Cours MA pour arbitres et arbitres assistants: Une première épreuve pour les membres du Conor

Sports
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 28 déc. 2015 à 05h09

Un stage de haut niveau pour arbitres et arbitres assistants a lieu, depuis samedi 26 décembre, au Centre technique d’excellence de Missérété. Organisé par la FIFA, il prend fin mercredi 30 décembre prochain et permettra à ses participants de renforcer leurs capacités. C’est une première épreuve pour le Comité de normalisation et son président Rafiou Paraïso.

Une trentaine d’arbitres béninois prennent part, depuis samedi 26 décembre dernier à Missérété, à un stage de haut niveau organisé à leur intention par la FIFA. C’est sous la houlette de deux instructeurs de la FIFA, Divine Evehe du Cameroun et Mohamed Hussen de Djibouti. Ils ont à leurs côtés les instructeurs techniques FIFA, les Béninois Thomas Boko, Crespin Aguidissou et les instructeurs physiques Alain Adjovi, coordonnateur du stage, et Prosper Padonou, puis Bonaventure Codjia et Bello Kayodé.

Selon le président du Conor, Rafiou Paraïso, ce stage entre dans les missions que la Commission centrale de cette instance faîtière du football mondial s’est assignée, pour renforcer les capacités des arbitres de ses associations membres. Face à la crise institutionnelle que traverse le football béninois, il a exhorté les arbitres à une prise de conscience. «En tant qu’arbitres, vous n’avez pas votre place parmi les différents camps en conflit. Vous devez garder votre neutralité et le respect que l’on doit à votre sifflet», leur a-t-il rappelé. Cette formation, a-t-il indiqué, aurait dû avoir lieu depuis mai dernier. Elle a été sauvée de justesse grâce à la compréhension et l’appui de Magassa Sidi Bekaye. Rafiou Paraïso a ensuite saisi l’occasion pour, au nom du peuple béninois et de sa jeunesse, exprimer sa reconnaissance à Magassa Sidi Bekaye qui, lors du match du 2e tour préliminaire des éliminatoires de la Coupe du monde contre les Etalons du Burkina-Faso, a évité la disqualification aux Ecureuils devant leur public et sur leurs propres installations au stade de l’Amitié Mathieu Kérékou. Afin de sauver les meubles, le Bénin qui s’était présenté au stade sans les ballons de la FIFA exigés pour la circonstance, avait dû négocier auprès des Burkinabè.

100 % de réussite aux tests physiques

Le représentant du président par intérim de la FIFA, Magassa Sidi Bekaye, a indiqué que c’est en fonction de certaines contingences à l’époque, qu’il a été jugé nécessaire, avec l’accord de la FIFA, de surseoir à ce cours, pour ne pas en rajouter. «Si on ne le faisait pas avant le 31 décembre, il sera reversé dans les activités de 2016. Ainsi, au lieu d’avoir un nouveau cours, le Bénin aura un ancien cours à rattraper en 2016. Je pense que vous n’aurez rien à tirer de cette situation», a précisé Magassa Sidi Bekaye.
C’est par les tests physiques, la première épreuve à laquelle les arbitres candidats sont astreints, que le cours a commencé samedi 26 décembre dernier au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo. « Il faut avouer que j’ai été fièrement surpris par les résultats enregistrés qui font partie des meilleurs de l’année. Dans la région francophone, c’est le 23e pays où je fais ce cours. Dans une association nationale où des arbitres sont restés presque une année sans motivation et qui, au finish se retrouve pratiquement avec 100 % de réussite. C’est rare », s’est réjoui Magassa Sidi Bekaye. Tous les internationaux et même les arbitres locaux ont réussi la vitesse et les 12 tours alors que le protocole de la FIFA exige 10 tours.
Procédant à l’ouverture du stage, le représentant du ministre des Sports, Philippe Hossou, a invité le président du Conor à ne pas perdre de vue la lourde mission que la FIFA lui a confiée. « C’est d’abord d’unir, d’appeler tous les acteurs à travailler ensemble pour le développement du football. Aujourd’hui, il y a des histoires à gauche et à droite. Soyez préoccupés par la mission qui vous a été confiée, tout en prenant le soin d’associer tout le monde. Poursuivez votre objectif sans détourner la tête. C’est ce que le peuple béninois attend. Que son football renaisse », a-t-il insisté.
Le stage prend fin après-demain, mercredi 30 décembre prochain. Le Conor et son président Rafiou Paraïso ont dû sortir les grands moyens, pour mettre le Centre technique d’excellence de Missérété, abandonné dans un état délabré, à disposition ¦


Un important lot d’équipements sportifs volatilisé à Cotonou

Tout le matériel destiné à ce stage FIFA, pourtant arrivé à Cotonou, n’a malheureusement pas été retrouvé. « Je ne peux pas dire que le lot concerné a été égaré. Je laisse le temps au président du Conor de mener les recherches. Ce qui a disparu est plus important que ce que nous avons retrouvé. Il est constitué des équipements électroniques, autant de montres polars que d’arbitres et arbitres assistants internationaux femmes et hommes dont dispose le Bénin, deux paires de witti, les portiques de testes électroniques pour les tests physiques de la FIFA, un vidéo projecteur de dernière génération, cinq paires de drapeaux bip, un disque extérieur dur de 1 000 gigas. Nous prions pour qu’il soit retrouvé parce que, malgré vos difficultés, je ne suis pas sûr que la FIFA accepte de remplacer ces équipements qui sont bien arrivés, et qui, après avoir été réceptionnés, ont disparu », a déploré Magassa Sidi Bekaye.
M.G