La Nation Bénin...
Séisme dans le tout puissant empire du football mondial : la Fifa. Considérée depuis longtemps comme un monde à part, la Fédération internationale de football association fait partie des puissances mondiales. Elle est très redoutée par nombre de pays sur la planète, du fait de son titre de gestionnaire exclusif d’une des activités sportives les plus populaires au monde qu’est le football ou le sport-roi.
A ce titre, il a assis sa réputation sur le business et l’argent. Derrière le ballon qui roule sur les pelouses et les youyous et autres viva de fanatiques dans les gradins et tribunes, se cachent des fortunes. Elles proviennent des droits télévisuels, des publicités et autres contrats faramineux avec les firmes les plus puissantes au monde (marques d’équipements sportifs, des boissons, d’automobiles…)
Et pour protéger la manne des envieux et autres jaloux de la sphère politique, l’empire Fifa s’est taillé ses textes qui sont vus parfois comme des tranchées creusées et/ou des forteresses érigées. Autour, rôdent des vigiles munis des longues sagaies et autres boucliers chantant à l’envie: la Fifa n’aime pas ceci, elle n’aime pas cela. Puis, au mieux, tel un dragon, une bouche crache des menaces de feu, des injonctions à exécuter dans l’immédiat. Au pire, la main de fer frappe lourdement si c’est un Etat, quelque puissant qu’il soit, qui est intervenu dans les affaires du football de son pays. Et pourtant, ce sont les Etats qui investissent dans les réalisations des infrastructures de football. Ce sont encore eux qui assurent la sécurité de tous les acteurs : équipes, officiels, et supporters avant, pendant, et après chaque rencontre de football. Si la Fifa craint le politique, (à moins de négocier incognito des pots de vins avec lui, pour l’attribution de tel ou tel évènement à son pays), et l’éloigne autant que possible de toutes ses activités, c’est bien parce que cette race d’hommes aime trop parler de justice, justifications de fonds, contrôles de dépenses, police et… tribunal.
Aujourd’hui, le ver longtemps resté dans le fruit l’a rongé de l’intérieur. Le patron du football mondial n’était en réalité qu’un géant au pied d’argile. La Fifa n’est pas inattaquable. Le politique ; son éternel épouvantail, a fini par lui toucher le talon d’Achille. Une quinzaine de mis en cause, des millions de dollars blanchis, des dirigeants en émoi, des sponsors en colère.
Ça a senti le roussi: scandales, déballages, dénonciations, révélations sur fond d’interpellations. L’empire Fifa frémit, grelote et …s’éffondre !
Au terme de la démission forcée du patron de la Fifa Sepp Blatter le mardi 2 juin dernier, parce que croyant maintenant que la Fifa qu’il a pourtant dirigée pendant 17ans a «besoin d’une profonde restructuration», certains journalistes sportifs ont bien voulu donner leur appréciation sur la question.