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Eliminatoires de la CAN Gabon 2017: Les Ecureuils loin d’avoir été ridicules à Bata

Sports
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 15 juin 2015 à 05h36

Dans le cadre de la première journée des éliminatoires de la 31è édition de la CAN Orange Gabon 2017, les Ecureuils étaient les hôtes à jouer du Nzalang Nacional de la Guinée Equatoriale hier, dimanche 14 juin au Estadio de Bata. Stéphane Sességnon et ses coéquipiers ont réussi à déjouer les pronostics, en contraignant leurs adversaires au partage des points (1-1). Au-delà de la sensation qu’ils ont créée, ce match évite aussi au Bénin et à son football, le péril d’une éventuelle sanction de la CAF, s’il n’avait pas effectué le déplacement après s’être engagé pour la compétition.

Sur ses installations à Bata hier, dimanche 14 juin, le Nzalang Nacional de la Guinée Equatoriale n’a pas réussi à justifier son statut de demi-finaliste de la dernière phase finale de la CAN. Face à une sélection nationale du Bénin dont on ne vendait pas chère la peau, il s’est contenté d’un match nul (1-1). Bonne entrée en matière donc pour Stéphane Sességnon et ses coéquipiers dans un groupe C où, déjà la veille, samedi 13 juin à Bamako, les Aigles du Mali se sont contentés du service minimum (2-0) face à la novice sélection du Soudan du Sud.
La volonté ajoutée au courage des poulains d’Omar Tchomogo, leur ont permis de se tirer d’affaire grâce à une réalisation de leur capitaine Stéphane Sességnon à la 42è mn. Emilio Nsué de la Guinée Equatoriale remettra les pendules à l'heure à la 49è mn. Mais que de doute sur leur forme réelle avant cette expédition. Il ne pouvait en être autrement, au regard du conflit ouvert entre le ministère des Sports et la Fédération béninoise de football, du retrait d’agrément à la Fédération depuis le 27 mars, de l’absence d’un encadrement et de matches amicaux, puis du retard accusé dans la préparation et enfin, de l’organisation du match par le ministère. Autant d’ingrédients dont le cocktail n’augurait rien de rassurant et ne permettait pas de s’attendre à mieux.
En effet, les Ecureuils auraient concédé une défaite, qu’on ne devrait d’ailleurs pas leur en vouloir. Ce résultat nul (1-1) est bon à prendre, surtout qu’ils étaient en déplacement à l’extérieur. Mieux, cette expédition aura également eu le mérite d’éviter au Bénin, un forfait lourd de conséquences. Il ne l’aurait pas effectué que le football béninois serait en train de courir alors le risque de se voir sanctionné par la CAF. Le Bénin pourrait être suspendu jusqu’en 2023, des éliminatoires de la CAN Orange. Pour l’instant, le péril est écarté. Mais pour combien de temps, puisque le dimanche 6 septembre prochain déjà, le Bénin accueillera le Mali à Cotonou. Le moment venu, on attend de voir qui du ministère ou de la FBF qui règlementairement n’a plus d’existence légale, jouera les premiers rôles dans l’organisation dudit match. La CAF qui, cette fois-ci, a dû fermer les yeux sur un certain nombre de détails, n’aura plus le choix. Pour discuter de l’organisation du match et de l’arrivée des officiels qu’elle a désignées pour le diriger et le superviser, elle serait obligée, comme il est d’usage en de pareilles circonstances, de se référer à la Fédération qui demeure son seul interlocuteur. Dans le cas contraire, elle aurait alors célébré le requiem du Comité exécutif dirigé par Augustin Ahouanvoébla qui pourtant, a participé tout dernièrement à son Congrès et à celui de la FIFA à Zurich, en tant que association nationale reconnue.

Les leçons d’une expédition

Que d’observations au lendemain de cette rencontre. C’est désormais une évidence que s’il n’avait pas appelé à sa rescousse les membres dissidents de la FBF, le ministère des Sports n’aurait pas réussi à faire aboutir cette expédition équato-guinéenne. Sans leurs apports, les Ecureuils n’auraient pas pu livrer ce match. Pour les avoir sollicités, c’est à croire qu’il continue tacitement de reconnaître la Fédération et que, c’est certainement à la personne de son président, Augustin Ahouanvoébla, qu’il en veut. Au quel cas, le retrait d’agrément n’aura été qu’une grosse blague. Tel un pétard mouillé, il n’aurait plus sa raison d’être. Bref, un problème de personnes pour prendre en otage le football béninois. Encore qu’au lendemain de la décision du gouvernement, le ministre Idrissou Safiou Affo confiait ne pas redouter ou se laisser impressionner par les éventuelles sanctions de la CAF et de la FIFA et qu’il a dû se raviser, en faisant des pieds et des mains pour que le Bénin, déjà suspendu pour deux ans des compétitions continentales au niveau des catégories d’âge, se rende à Bata.
En effet, depuis la prise de la décision, on a l’impression de tourner en rond. Si tant est que, c’est le ministère qui définit la politique nationale sportive, avait-il nécessairement besoin de procéder à ce retrait d’agrément, avant d’apporter des réformes à la pratique du football au Bénin. Ne pouvait-on pas aller autrement ?

Quelques résultats enregistrés

Malawi 1–2 Zimbabwe
Zambie 0–0 Guinée Bissau
Ouganda 2–0 Botswana
Angola 4–0 Centrafrique
Nigeria 2–0 Tchad
Afrique du Sud 0–0 Gambie
Cap Vert 7–1 Sao Tome E. Principe
Burkina Faso 2–0 Comores
Sénégal 3–1 Burundi
Mali 2-0 Soudan du Sud
Algérie 4–0 Seychelles
Guinée 1–2 Swaziland
Maroc 1–0 Libye
Tunisie 8–1 Djibouti
Cameroun 1-0 Mauritanie
Mozambique 0-1Rwanda
Ethiopie 2-1Lesotho
RDC 2- 1 Madagascar
Congo 1-1Kenya
Togo 2-1 Liberia
Ghana 7-1 Ile Maurice
Niger 1-0 Nanibie