La Nation Bénin...

Eliminatoires de la CAN Orange, Gabon 2017: Trop d’agitations revanchardes autour du nid des Ecureuils

Sports
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 27 août 2015 à 22h53

A l’occasion de la 2è journée des éliminatoires de la CAN Orange, Gabon 2017, les Ecureuils accueilleront le dimanche 6 septembre prochain, les Aigles du Mali. Evoluer à domicile devrait, en principe, constituer pour eux un avantage certain. Malheureusement, ce n’est pas le cas. En témoigne la volonté de quelques concitoyens mus par des intérêts personnels, égoïstes et revanchardes qui ont entrepris de les déstabiliser et de les démobiliser. Une ambiance qui n’est pas de nature à rassurer, déjà que l’adversaire reste un sérieux et redoutable client.

Dans la perspective du match de la 2è journée des éliminatoires de la CAN Orange, Gabon 2017, du dimanche 6 septembre prochain contre les Ecureuils du Bénin, la liste des 23 joueurs des Aigles du Mali est désormais connue. Elle a été communiquée depuis mercredi 26 août dernier à Bamako, au cours d’une conférence de presse donnée par leur entraîneur, Alain Giresse. En dehors de
Seydou Kéita qui est absent, tous les ténors comme Modibo Maïga, Adama Tamboura, Bakary Sako et autres sont attendus. Ils seront en regroupement à Paris d’où ils rallieront Cotonou, après un stage de préparation prévu du 30 août au 4 septembre prochain. Actuellement en tête du classement au niveau du groupe C qu’ils partagent aux côtés des Ecureuils du Bénin avec le Nzalang Nacional de la Guinée Equatoriale et la sélection du Soudan du Sud, les Maliens ne viennent pas à Cotonou pour vendre de la tomate. Ce sera pour consolider leur avance. A voir la situation délétère que traverse actuellement le football béninois depuis le retrait de l’agrément à la Fédération par le ministère en charge des Sports, la tâche pourrait mieux leur être facilité qu’ils ne l’auraient espéré ou souhaité.
Certes, l’entraîneur national Oumar Tchomogo a regagné le bercail depuis avant-hier, mercredi 26 août, dans l’optique de sonner la mobilisation de ses poulains. Mais saura-t-il préparer avec eux ce match dans de bonnes conditions? Dans les milieux sportifs béninois, c’est la question que l’on se pose.
En effet, la CAF et la FIFA, convaincues qu’à situation exceptionnelle, il faut des mesures exceptionnelles, s’emploient à dénouer la crise que traverse le football béninois. Aussi n’ont-elles pas trouvé d’inconvénients à ce que les Ecureuils participent aux éliminatoires de cette compétition. Mieux des officiels ont été désignés pour le match du dimanche 6 septembre prochain. Toutes les conditions sont donc réunies pour qu’il ait lieu.

Les intérêts du football béninois d'abord

Mais sous prétexte qu’elle a été écartée de l’organisation dudit match qui, en d’autre temps, devrait lui revenir de droit, la Fédération béninoise de football use de toutes les manœuvres, pour empêcher son déroulement normal. D’abord, c’est son secrétaire général, Bruno Dossou qui, par rapport au lieu où la rencontre va se jouer, à fait savoir à travers une correspondance adressée le 18 août dernier à la CAF, que c’est au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo. Ce à quoi, informé par la suite, le gouvernement qui est le seul garant de la sécurité sur tout le territoire national, s’est opposé en proposant le stade de l’Amitié de Kouhounou. Un choix que la CAF a finalement retenu.
S’agissant de la convocation des joueurs, c’est tout logiquement que Bruno Dossou a voulu s’en tenir aux textes en vigueur au niveau de la FIFA. A travers sa correspondance en date du 20 août 2015, il a rappelé aux clubs au sein desquels évoluent les internationaux béninois, que la FBF est la seule habilitée à convoquer ces joueurs qu’ils utilisent.
En effet, dans le cadre des relations entre les Fédérations de football et les clubs, relations strictement régies par les textes de la Fifa, notamment en matière de procédure administrative de convocation des joueurs pour leurs sélections nationales, il en a toujours été ainsi. Il leur a, par ailleurs, demandé de considérer comme nul et de nul effet toute correspondance qui serait adressée par des tierces personnes fussent-elles membres de la Fédération, aux fins de solliciter la convocation d’un joueur qui n’émanerait pas de lui. C’est de son droit le plus absolu de le leur notifier, en tant que secrétaire général de la Fédération.
Que la CAF et la FIFA continuent de traiter directement avec le président de la Fédération, Augustin Ahouanvoébla et le secrétaire général, Bruno Dossou, c’est tout à fait normal. Jusqu’à nouvel ordre, ils restent leurs seuls interlocuteurs au Bénin, malgré le retrait de l’agrément à la Fédération qui est intervenu depuis vendredi 27 mars dernier. Seulement, là où le bât blesse, c’est le statut sous lequel le secrétaire général, Bruno Dossou croit intervenir. Il n’est qu’un fonctionnaire. A ce titre, il ne saurait donc être considéré comme un membre de la Fédération et ne devrait prendre position que dans l’intérêt supérieur du Bénin et de son football.
Aux dernières nouvelles, a-t-on appris, le sélectionneur national, Oumar Tchomogo communiquera officiellement sa liste ce jour, au cours d’une conférence de presse. Ce qui est sûr les Ecureuils du Bénin auront leur effectif au complet.

Les 23 joueurs maliens

Oumar Sissoko (Orléans), Mamadou Samassa (Guimgamp), Soumaila Diakité (Esteghlial), Ousmane Coulibaly (Platanias), Drissa Diakité (Bastia), Molla Wague (Udinese), Adama Tamboura (Randers), Ousseynou Cissé (Rayo Vallecano), Youssouf Kone (Lille), Salif Coulibaly (TP Mazembe), Mamoutou Ndiaye (Zulte Waregen), Yacouba Sylla (Rennes), Abdou Traoré (Bordeaux), Birama Touré (Nantes), Tongo Ahmed Doumbia (Toulouse), Adama Traoré (Monaco), Samba Sow (Kayserispor), Abdoulaye Diaby (Bruges),Moussa Marega (Maritimo Funchal), Modibo Maiga (Westham), Bakary Sako (Crystal Palace), Ousmane Berthe (Constantine), Cheick Fanta Mady Diarra (Auxerre).