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Eliminés des préliminaires de la Coupe du monde 2018 : Les Ecureuils : symbole de l’espoir de demain
Des éliminatoires de la Coupe du monde 2018, les Ecureuils du Bénin n’y figurent plus. Ils ont été écartés de la suite de la compétition par les Etalons du Burkina Faso à l’étape du 2e tour des préliminaires, jeudi 17 novembre dernier à Ougadougou. Enseignements…
Fin de parcours pour les Ecureuils du Bénin dans les tours préliminaires de la Coupe du monde 2018. Les coéquipiers de Stéphane Sessègnon sont tombés à Ougadougou (2-1), après une prestation considérée comme étant l’une de leurs meilleures rencontres ces dernières années. Au-delà de la déception des supporters et de la meurtrissure des cœurs des responsables en charge du football béninois, il convient d’analyser, avec la plus grande objectivité, cette situation. D’abord l’adversaire. Sur les deux rencontres, le Bénin pouvait-il éliminer le Burkina-Faso ?
Les analystes répondront par l’affirmative. Hormis la carte de visite de l’équipe adverse, elle avait montré une forme bien moins effrayante à Kouhounou, jeudi 12 novembre dernier. Tous les spectateurs ont été unanimes que les poulains d’Omar Tchomogo avaient présenté une 1re mi-temps calamiteuse : beaucoup de pertes de balle avec un système de jeu (4 -1- 4) qui laissait le capitaine béninois au four et au moulin face à une formation joueuse et expérimentée comme les Etalons. Conséquence : un grand boulevard pour Jonathan Pitroipa et les siens pour assiéger, à répétition, le bastion défensif des Béninois. Cela s’est ressenti à travers la domination territoriale des Bukinabè. Heureusement que la 2e partie n’a pas été la copie de la première. C’est donc déjà à Cotonou que les Ecureuils ont perdu leur qualification.
Une fois encore, les Ecureuils ont été éliminés à la même étape de la compétition, confirmant ainsi leur incapacité à aller plus loin dans les éliminatoires. Les fanatiques qui rêvent de voir leur sélection prendre part à une phase finale de Coupe du monde doivent prendre leur mal en patience et attendre encore quelques années en ruminant l’idée qu’autour d’eux, la plupart des voisins aient déjà pris part à une phase finale de cette compétition. Le Togo, au moins une fois, le Ghana, le Nigeria, la Côte d’Ivoire ont goutté à ce délice de la fête du football mondial.
Espoir tout de même
Mais bémol tout de même. Car à défaut d’être fiers du sort réservé à leur football ces dernières années, les Béninois peuvent tout au moins se réjouir de la nouvelle équipe naissante. C’est une évidence aujourd’hui que la génération des Romuald Bocco, Jocelyn Ahouéya, Damien Chrysostome, Moussa Latoundji, Mouritala Ogoubiyi et autre Razack Omotoyossi a trouvé de dignes successeurs. Une nouvelle formation des Ecureuils est en gestation et rassurante : David Kiki, Jodel Dossou, David Djigla, Rudy Gestede, Saturnin Allagbé, Bello Babatundé constituent un motif d’espoir. Cette nouvelle génération cache bien en elle, les germes d’une formation d’avenir. Mais elle ne pourra faire rêver qu’à la seule condition de mettre une nouvelle forme d’organisation autour de cette formation.
A défaut, cela continuera toujours de paraître comme un miracle pour beaucoup que, dans un pays où le ballon a cessé de rouler sur les pelouses depuis des années, et que les dirigeants s’entredéchirent à travers des querelles personnelles sans fin, on continue de parler d’équipe nationale.
Terminer au plus tôt avec le Comité de normalisation, réunir la famille du football, ramener la sérénité au sein de cette famille et faire rouler à nouveau le ballon partout et surtout dans les écoles, les casernes et autres centres universitaires, donnerait davantage d’espoir.