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Justin Alapini, promoteur de la CONABAF: Bientôt, le «Challenge football prestige des vétérans» pour redonner vie aux anciennes gloires

Sports
Par   Sabin LOUMEDJINON, le 09 oct. 2015 à 05h55

La quarantaine révolue, Justin Alapini peut être considéré comme un activiste dans le milieu du football béninois. Puisqu’il a été de tous les combats pour le développement de ce football. Passionné de football et supporter chevronné des Requins de l'Atlantique et des Ecureuils, il est membre de la Fédération béninoise des associations de supporters (FEBAS). A travers cet entretien, iI évoque son projet qui lui tient à cœur. Il est relatif à la mise sur pied d’un creuset qui rassemblera les anciennes gloires du football béninois.

La Nation : Vous êtes porteur d’un projet. Pouvez-vous nous en parler en détail ?

Justin Alapini : Je suis porteur d’un projet intitulé Conférence nationale des associations béninoises des anciens footballeurs (CONABAF). J’ai ciblé cette catégorie d’anciens footballeurs parce qu’ils sont délaissés. La preuve, il y a un grand écart entre ces anciens et les jeunes joueurs d’aujourd’hui. Il n’existe plus un lien entre les anciens et les joueurs actuels.

D’où vous est venue cette idée ?

C’est ensemble avec des amis que nous avons eu l’idée. C’est un projet, vecteur de mobilisation de publicité et de communication sur un sport. Le football étant le sport le plus populaire, ce sera l’occasion pour nous de rendre hommage aux anciens footballeurs pour tout ce qu’ils ont fait pour ce pays dans les années 60 et 70.

Quand-est-ce que le projet se réalisera ?

Il s’agit, précisons-le, d’un tournoi qui va regrouper les anciens footballeurs. Occasion pour eux de rechausser les crampons pour jouer un match de gala ; une rencontre de prestige. Le tournoi de football est dénommé « Challenge football prestige des vétérans ». Ne prendront part au tournoi que les anciens footballeurs qui ont au moins 50 ans. C’est une manière pour nous de se rappeler d’eux ; de nous souvenir de leurs immenses talents. Aujourd’hui, il n’y a plus d’archives sur ces anciennes gloires de l’équipe nationale. Et Dieu seul sait qu’ils ont fait des merveilles en leur temps. En résumé, il y a eu beaucoup d’exploits qu’ils ont réalisés et que la nouvelle génération ne capitalise pas aujourd’hui.

D’accord, mais tout cela pourra t-il se faire en une soirée au cours d’une rencontre?

Je précise qu’il s’agit d’un tournoi d’envergure national qui sera joué en trois zones. La zone du sud constituée de l’Atlantique- Littoral et de l’Ouémé-Plateau. La zone du nord qui est constituée de l’Atacora-Donga et le Borgou-Alibori puis la zone centre qui regroupe le Zou-Collines et le Mono- Couffo. La première phase de cette compétition va se jouer en zone. La zone qui va constituer plus d’équipes d’anciens joueurs va faire qualifier les deux premières équipes pour la phase finale et les autres zones qui vont donner peu d’équipes, auront le premier de leur zone qualifié. Ces quatre équipes vont constituer le carré d’as qui va jouer la phase finale.

Quant est-ce que l'évènement aura lieu?

C’est au début du mois de novembre. Pour être précis, il démarre le 1er novembre et prend fin le 12 décembre.

Votre mot pour mettre un terme à interview.

Je répète que c’est une première dans l’histoire du football du Bénin que de regrouper les anciens, revivre le football du passé au présent, revoir ces anciens noms, vivre encore certains de leurs gestes techniques et enfin leur donner la joie de vivre et donner l’envie à la jeunesse d’aimer davantage le football. L’évènement va permettre aux jeunes de voir certaines anciennes gloires du football jouer. Je pense à des noms comme Anna Charles, Dovi Lakoussan, Attan Pinso pour ne citer que ceux-là.
La particularité est qu’après chaque match, il y aura une troisième mi-temps au cours de laquellle les deux équipes vont s’unir et partager des choses ensemble. Cela permettra de voir comment les anciens joueurs animaient pendant et après chaque match. Je demande donc au public, aux politiques, aux sponsors de s’associer à cet événement pour qu’il y ait désormais dans nos archives la mémoire de nos anciennes gloires.