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Parole aux légendes de la Caf

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Parole aux légendes de la Caf Parole aux légendes de la Caf

À 24 heures du coup d'envoi de la finale de la Coupe d'Afrique des Nations Côte d'Ivoire 2023, les légendes du football africain, notamment ceux d’entre ces joueurs qui ont remporté une fois le tournoi, ont eu l'honneur de soulever, samedi 10 février, le trophée de la plus prestigieuse compétition de la Caf. A cette occasion, certains capitaines ont partagé leurs expériences les plus mémorables de la compétition tout en évoquant le succès de la 34e édition. 

Par   Christian HOUNONGBE, le 12 févr. 2024 à 03h41 Durée 6 min.
#Parole aux légendes de la Caf

 Nwankwo Kanu, champion olympique 96 : « L’équipe de 1996 était donc l'une des meilleures »

« Le football nigérian a dominé non seulement l'Afrique mais le monde entier dans la décennie 90 et 2000. Tout le monde avait du respect pour notre football. C’était difficile pour nous de perdre à domicile en 2000. Ce n'était pas très agréable. Nous savions que nous voulions gagner. Ce n'est pas une bonne chose pour un footballeur de perdre une finale. Tous les autres pays avaient peur de nous à cause de notre talent, de notre force, de notre flair et de notre système. En tant que joueurs, nous savions que nous étions bons. Pour moi, l'équipe de 1996 était donc l'une des meilleures. Si vous regardez l'équipe de 1996, nous avons battu le Mexique, nous avons battu le Brésil, c'est dire à quel point nous étions bons. Cette Coupe d’Afrique des Nations 2023 est l’une des meilleures ».

Neil Tovey, champion d’Afrique 96 : « Nous nous sommes sentis obligés de faire quelque chose pour l'Afrique du Sud »

A l’époque, en tant que Sudafricains, nous n'avions eu aucune idée de l'ampleur du tournoi. Nous savions que nous étions une nation émergente, mais nous ne rêvions pas de nous qualifier pour les huitièmes de finale. Il s'agissait de commencer le tournoi sur une bonne note et notre entrée en lice contre le Cameroun a été importante.

Nelson Mandela a joué un rôle important dans notre conviction après la victoire de la Coupe du monde de rugby en 1995. En 1996, nous nous sommes sentis obligés de faire quelque chose pour l'Afrique du Sud.

Abedi Pele, ancien capitaine du Ghana : « Le football évolue chaque jour »

Nous avons vu l'excellence et le travail accompli par les Ivoiriens, ce qui est merveilleux. Nous osons dire que la Can Caf 2023 a été un grand événement. Ils ont fait un travail d'organisation extraordinaire. Ils ont montré qu'ils s'étaient parfaitement préparés pour cette compétition. Après le match de demain, nous pourrons confirmer l'excellent travail réalisé par les Ivoiriens et la Caf. Le football évolue chaque jour. Il change à partir du positionnement, du terrain d'entraînement et de la façon dont les joueurs se comportent. Cela a changé pour le bien du jeu. Cela a rendu le jeu un peu plus rapide et un peu plus efficace. Il y a eu des changements spectaculaires.

Hossam Hassan, double champion avec l’Egypte : «La Can est l'une des meilleures compétitions »

Je suis fier de mon parcours. J'ai eu la chance de jouer contre les meilleurs du continent, comme Roger Milla, lorsque j'étais joueur de l'équipe d'Égypte. Mon meilleur souvenir est d'avoir été capitaine de l'équipe en 2006.  La dernière fois que j'ai remporté la Can, c'était en 2006. La Coupe d’Afrique des Nations est l'une des meilleures compétitions de football au monde. En 1998, même les supporters égyptiens ne croyaient pas que nous pouvions gagner cette coupe. Nous avons joué la finale contre les Bafana Bafana, une équipe très forte. C'était l'un des meilleurs tournois et j'étais l'un des meilleurs attaquants avec Benni McCarthy.

Lucas Radebe, ancienne gloire de l'Afrique du Sud : « Le Madiba, Nelson Mandela, nous a aidés »

Le timing était parfait  pour nous à cette époque.  C’était à une époque où l'Afrique du Sud était en reconstruction et où nous étions nouveaux sur la scène internationale. Le Madiba (Nelson Mandela) nous a aidés, car nous avions beaucoup à jouer. Si vous demandez à de nombreux joueurs de vous citer leurs modèles aujourd'hui, ils vous parleront de divers modèles de football, mais pour nous, c'était Madiba. Quand on nous a dit que Madiba allait venir nous voir au camp, nous nous sommes réveillés à 5 heures du matin. Il est arrivé vers 6h30. Lorsqu'il est entré dans la pièce, nous nous sommes figés, la gorge nouée. Il avait une telle aura et nous a aidés à prendre conscience de qui nous étions. Dès qu'il est parti, nous étions prêts à sortir et à nous battre pour notre pays comme il l'a fait.

Chris Katongo, champion avec la Zambie en 2012 : « Je savais que c'était notre heure au Gabon »

« C’est un grand honneur d’avoir gagné ce trophée. Tout le monde connaît la triste histoire de la disparition de toute notre équipe nationale au Gabon. Lorsque l'annonce a été faite que nous allions jouer au Gabon, nous avons décidé que c'était là que nous devions gagner ce tournoi. Je me suis rendu à la rivière où ils ont perdu la vie, et nous avons mis un point d'honneur à gagner ce tournoi. Je savais que c'était notre heure au Gabon. Si nous ne la gagnions pas cette année-là, nous ne la gagnerions plus jamais ».

Joseph Yobo, champion avec le Nigeria en 2013: «Stephen Keshi a été une grande figure du football»

« Notre sélectionneur Stephen Keshi, le Big Boss, a eu une grande influence en tant que personne et en tant qu'entraîneur. C'est un personnage important non seulement pour le Nigeria et l'Afrique, mais aussi pour moi. Il avait des éléments de surprise et c'est ce qui nous a aidés à gagner en 2013. Quand vous étiez assis avec lui, vous pouviez voir qu'il avait une mentalité de gagnant et qu'il nous aidait à croire en nous-mêmes. Pour moi, Stephen Keshi a été une grande figure du football ».

Benjamin Moukandjo, capitaine du Cameroun en 2017 : « Gagner la Can, c'est formidable »

« Nous ne sommes pas entrés dans le tournoi en tant que favoris. En 2015, nous avons eu une compétition terrible et en 2017, personne ne croyait en nous parce que c'était une période difficile pour le football camerounais. Plusieurs joueurs n'ont pas rejoint le groupe, mais nous avons pu construire un groupe avec des joueurs qui voulaient rejoindre l'équipe. C'est grâce à ce groupe que nous avons remporté ce trophée et je crois que c'est la raison pour laquelle nous avons pu gagner cette Can. Gagner la Can, c'est formidable, surtout quand personne ne s'y attend. Ce sentiment est indescriptible. Nous avons dû éliminer le Sénégal, le Ghana et l'Égypte en finale. Dans l'histoire de la Can, l'Égypte nous a battus à de nombreuses reprises et nous devions rompre le cycle.