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Performance du Bénin au tournoi scolaire Ufoa B: Des raisons de faire un pari sur l’avenir ?

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Les sélections nationales U15 ont honoré le Bénin aussi bien chez les garçons que chez les filles Les sélections nationales U15 ont honoré le Bénin aussi bien chez les garçons que chez les filles

Tenant du titre, le Bénin a remporté l’édition 2023 du tournoi scolaire Ufoa B pour se qualifier pour la deuxième fois d’affilée au Championnat africain scolaire de Football Zimbabwe 2024. La performance des jeunes joueurs et joueuses béninois ainsi que leur palmarès dans cette compétition dédiée à la relève du football africain sont des motifs de satisfaction qui doivent pousser les dirigeants du football, délégataires du pouvoir du public, à investir davantage dans la détection, la formation et la promotion des talents. 

Par   Christian HOUNONGBE, le 01 déc. 2023 à 01h50 Durée 4 min.
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Les sélections nationales U15 ont honoré le Bénin aussi bien chez les garçons que chez les filles lors de la deuxième édition du tournoi scolaire de l’Ufoa B à Lomé. Conservant son titre de champion chez les garçons, le benin a fini médaillé de bronze chez les filles. Il va donc représenter pour la deuxième fois d’affilée la sous-région ouest-africaine au championnat africain de football scolaire.

En finale de la compétition, les jeunes footballeurs béninois se sont débarrassés de leurs homologues de la Côte d’Ivoire par le score de 2-0.  En plus du sacre final, le Bénin s’est adjugé tous les prix individuels. Marc Fotolou est le meilleur gardien du tournoi tandis que ses compatriotes Ridwane Yérima et Abdoul Assani sont respectivement meilleur buteur et meilleur joueur.  Grâce à leur discipline et à leur mental, ces enfants ont fait preuve de professionnalisme tout au long de la compétition. Après une belle entame de compétition contre le Ghana (2-1), les Guépardeaux U15 ont neutralisé le pays hôte, le Togo (0-0) avant de battre la Côte d’Ivoire (1-0) pour se qualifier pour les demi-finales de ce tournoi. Battus par le Nigeria lors du quatrième match (1-0), les jeunes béninois ont dû user d’engagement en demi-finale face au Ghana pour se qualifier pour la finale. Cueillie à froid, la sélection scolaire U15 a sorti la grande artillerie pour égaliser dans les ultimes secondes et gagner les épreuves fatidiques des tirs au but par 5-4. En dépit de toutes les pressions, qualifiés pour la finale, les Guépardeaux scolaires ont confirmé leur statut de favoris pour décrocher le précieux sésame face à la Côte d’Ivoire. Ces résultats qui sont le fruit du projet Classes sportives doivent pousser les dirigeants à investir dans la conception tactique, la préparation physique, l’exécution technique et la préparation mentale des enfants pour de grandes victoires dans les années à venir. Ceci pour le bonheur du public sportif béninois qui espère voir ces talents grandir. 

Des talents se cultivent au Bénin

Car, faut-il le signaler, cinq jeunes joueurs béninois se retrouvent dans l’équipe type du tournoi Ufoa B. En réussissant un tel exploit, le Bénin s’illustre comme un vivier de talents en Afrique de l’Ouest. Il s’agit du latéral droit Menfous Chitou, des milieux Abdou Azonhame et Abdoul Assani et l’attaquant Ridwane Yérima ont qui fait parler leurs talents sur terrain en terminant la compétition avec trois victoires, deux matchs nuls et une défaite. Témoin vivant de ce succès, Donald Alexis Acakpo, directeur général de l’Office béninois de Sport scolaire et universitaire (Obssu) fait un pari sur l’avenir. Et pour cela, le Bénin n’entend plus baisser les bras, selon ce dernier, qui reste convaincu que le sport d’élite a besoin d’une base de qualité.

Partageant cette vision, Sévérin Danha, sélectionneur national des Guépards U15 estime que cette performance de la jeune sélection est la preuve suffisante que des talents se cultivent à la base au Bénin. « Je suis fier, car ces jeunes viennent de montrer qu’il y a de la qualité au Bénin», avait-il fait remarquer. Pour lui, la pratique sportive requiert du dévouement, de la passion et de l’engagement et le Bénin peut, avec sa relève, prendre rendez-vous avec l’histoire. « Cependant, pour exceller, pour atteindre et maintenir des performances de pointe, un facteur supplémentaire est nécessaire : une formation adéquate », indique-t-il. Il rêve grand avec ces jeunes athlètes et suggère un suivi approprié pour qu’ils atteignent leur plein potentiel dans les années à venir. Car, « devenir un athlète n’exige pas seulement du talent naturel, mais aussi un investissement considérable dans la détection, la formation et la promotion des talents », a expliqué Adrien Houndjinou, promoteur du Centre de football de Tanéka qui a formé Saturnin Allagbé, actuel gardien de l’équipe nationale A. Aussi, faut-il que le gouvernement et les dirigeants du football puissent continuer à construire des infrastructures et rétablir la confiance avec des sponsors et investisseurs potentiels. Car, l'industrie du football ne fonctionne pas en vase clos. Elle a besoin d'infrastructures fiables et fonctionnelles, d'investissements financiers importants, d'un haut niveau d'intégrité et d'un engagement fort pour cultiver de nouveaux joueurs et de nouveaux supporters.  Ces éléments sont essentiels au succès à long terme de tout écosystème du football. C’est pas un secret de polichinelle. Ce qui doit être fait est connu et les dirigeants du football béninois n’auront donc plus d’excuse en ce qui concerne les prochains défis en matière de formation sportive et de suivi des jeunes talents.