La Nation Bénin...
Le Comité de normalisation que dirige Rafiou Paraïso poursuit ses consultations dans le cadre de la réconciliation de la famille du football national. Dans la matinée du mardi 5 janvier à Cotonou, il a rencontré le président Victorien Attolou et les membres de son groupe. Ils étaient suivis du Comité de réunification et d’orientation (CRO). C’était pour aller faire part de leurs propositions à l’instance mise en place par la Fifa pour mettre un terme à la crise du football au Bénin.
Composée de six personnes, la délégation du président Victorien Attolou est sortie rassurée de l’entretien qu’elle a eu avec le Comité de normalisation du football national. C’est du moins l’impression qui se dégage des accolades et autres sourires qui se lisaient sur tous les visages au terme de la séance de travail du mardi 5 janvier.
Au cours des 50 mn qu’a duré la séance, c’est d’abord le président du Conor Rafiou Paraiso qui a planté le décor, précisant qu’il est heureux de recevoir de grandes personnalités, des acteurs privilégiés du football béninois. « Nous allons échanger sur la crise, les difficultés du football béninois, les causes et approches de solutions», a-t-il lancé, rappelant au passage la mission assignée à sa structure par les instances faîtières du football.
Après les présentations de vœux de nouvel an aux membres du Conor, le président Victorien Attolou a souhaité que la lourde responsabilité qui est la leur à travers ce comité, soit couronnée de succès.
Il a insisté sur l’importance de réussir à tout prix cette mission. «Aujourd’hui, les jeunes footballeurs, les entraîneurs, les kinésithérapeutes, les bonnes dames n’ont plus d’activités au niveau des stades». Puis, il y a eu quelques incompréhensions vite dissipées par rapport à la présence dans la salle de certains éléments exerçant aujourd’hui en qualité d’agent de la FBF. Le président Rafiou Paraiso a accepté d’accéder à la requête et a permis à la séance de se poursuivre. Ce n’est qu’après cela que chacun s’est vidé, sans langue de bois.
Athanase Bocco, Pierre Hinvi, Hounnouvi Bernard et les autres ont été unanimes. Il n’y a que deux préoccupations majeures : d’abord le toilettage des textes pour en finir avec la politique d‘exclusion créée par les anciens statuts et règlements de la FBF et ensuite les cahiers de charges. Une fois cela réglé, on verra ceux qui pourront jouer au football. Car, « en lieu et place du football chez nous, il n’y a que la crise. Elle a trop duré », ont-ils martelé. Ils ont par la suite conseillé aux membres du Conor d’éviter tous les éléments qui peuvent fâcher les uns et les autres. Et faire en sorte qu’aucun camp ne soit choqué afin que la crise soit réglée. Attolou et les siens ont également insisté sur le fait que la réconciliation ne signifie pas forcément l’union de tous les acteurs. «Il n’y aura jamais l’unité. L’essentiel est que la majorité y soit », ont-ils insisté.
Victorien Attolou et les siens ont rappelé qu’ils ne marchanderont pas leur soutien au comité. «Nous sommes disponibles à vous accompagner, à la seule condition que tout se passe dans la transparence».
Par rapport au championnat, ils ont proposé l’organisation d’une «compétition de transition, puisque le pays traverse une situation exceptionnelle», exhortant à ne pas perdre de vue que le Bénin doit se caler dans le calendrier mondial, en ce qui concerne le championnat.
Le Comité de réunification et d’orientation
A la suite du président Victorien Attolou, ce sont les membres du Comité de réunification et d’orientation (CRO), qui ont échangé avec le Conor. Conduit par leur vice -président, El Farouck Soumanou, ils ont eux aussi salué l’importance du travail fait par le Conor. «Nous avons eu l’honneur et l’opportunité de faire un travail que le ministre en charge des Sports nous avait confié. Vous avez eu la chance d’en avoir copie. Nous vous suggérons de prendre en compte nos propositions. Car nous avons déjà rencontré tous les acteurs à divers niveaux et institué des commissions qui nous ont aidé à faire un travail rigoureux », ont-ils avancé suggérant que le Conor s’en serve.
Au nombre des propositions du CRO, il y a l’organisation d’une journée nationale sur le football aux fins de permettre à toute la famille footballistique d’échanger et de valider le document qu’il a produit.¦