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20e session du COS-coton:Les travaux démarrent ce jour à Cotonou

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Par   Sabin LOUMEDJINON, le 11 mars 2015 à 06h46

Il se tient ce jour mercredi 11 mars à Cotonou, la 20e session du Comité d’orientation et de suivi du Partenariat entre l’Union Européenne et l’Afrique sur le coton (COS-coton). Y prennent part, toutes les parties prenantes du partenariat UE-Afrique sur le coton, des acteurs des filières cotonnières en Afrique ainsi que les partenaires techniques et financiers œuvrant pour le développement du secteur du coton africain. Pour annoncer l’évènement et mieux l’expliquer aux populations, le ministre en charge du Commerce, Françoise Assogba, a tenu hier mardi 10 mars, un point de presse dans les locaux du ministère en charge des Affaires étrangères

Le partenariat entre l’Union Européenne et l’Afrique sur le coton, a expliqué le ministre Françoise Assogba, a été établi en 2004 au Forum de Paris pour répondre aux défis auxquels font face les filières cotonnières africaines. Il vise essentiellement à contribuer à la lutte contre la pauvreté dans les zones cotonnières africaines par l’amélioration de la compétitivité, de la valeur ajoutée et de la viabilité des filières cotonnières africaines, de façon à en optimiser l’impact sur le revenu des producteurs et ce, grâce à une mobilisation des pays concernés et l’Union Européenne, une meilleure coordination entre les bailleurs de fonds, une amélioration du dialogue entre les parties prenantes et un meilleur suivi des actions.

Selon le ministre, il repose sur un cadre d’action dont les axes principaux sont orientés d’une part, vers la mise en place des conditions commerciales plus équitables sur les marchés internationaux du coton dans le cadre de négociations agricoles menées au titre du Programme de Doha pour le développement à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et d’autre part, vers un appui aux régions et pays africains producteurs de coton, afin d’améliorer la compétitivité des économies cotonnières et de limiter la baisse des revenus liés à la volatilité des prix.
Le cadre d’action s’articule autour des stratégies régionales coton- textile-habillement, qui identifie six niveaux d’action. Il s’agit, entre autres, de l’amélioration de la capacité à élaborer, suivre, évaluer et actualiser des stratégies nationales et régionales sur le coton, de l’amélioration de la compétitivité des filières cotonnières africaines, de la réduction de la vulnérabilité des filières cotonnières, du renforcement de l’efficience et de l’efficacité de la coordination aux niveaux national, régional et international.

On retient également de l’intervention du ministre du Commerce, que depuis 2004, ce partenariat a permis de mobiliser un financement total estimé à près de 570 millions d’euros alloués aux filières africaines dont 70% proviennent de l’Union Européennes et de ses Etats membres.
Parlant de ce que le Bénin a tiré du partenariat, le ministre Françoise Assogba a indiqué qu’il a bénéficié des contributions des Etats membres de l’Union Européenne pour un montant total de près de 33 milliards de francs CFA alloués à des actions visant l’amélioration de la qualité et de la compétitivité du coton, l’augmentation des revenus des producteurs et la mise en œuvre des réformes structurelles dans le secteur. Elle ajoute que la session qui s’ouvre ce jour, sera également l’occasion pour les participants d’engager une profonde réflexion sur les enjeux et les perspectives pour le coton africain, dix ans après la mise en place du partenariat.

Précisons que la rencontre de Cotonou permettra aux acteurs du secteur du coton en Afrique, de procéder à la validation de la feuille de route panafricaine sur le coton qui se veut un document de stratégies en vue d’apporter des réponses durables sur les dix prochaines années.
Cette feuille de route vise notamment, la mise en place d’instruments et de mécanismes de politique et aux positions communes sur les priorités régionales et panafricaines dans les différents cadres de coopération, de négociations bilatérales et multilatérales, a indiqué le ministre Françoise Assogba.