La Nation Bénin...

21e conseil d’administration du Cirdes: Renforcer les actions pour améliorer la résilience

Actualités
Faire renaître le Cirdes, un défi pour les participants Faire renaître le Cirdes, un défi pour les participants

Le conseil d’administration du Centre international de recherche-développement sur l’élevage en zone subhumide a tenu sa 21e session, jeudi 28 mars à Cotonou. Il était question pour les participants à ces assises de prendre des décisions pour relancer le centre afin qu’il joue son rôle dans la résilience des populations.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 03 avr. 2024 à 05h31 Durée 3 min.
#actualité

Constater les évolutions obtenues, valider les documents statutaires et donner des orientations pour un fonctionnement efficace du Centre international de recherche-développement sur l’élevage en zone subhumide (Cirdes). Ce sont les objectifs de la 21e session du conseil d’administration de cette institution, qui s’est tenue à Cotonou, jeudi 28 mars, au palais des Congrès de Cotonou.

Il s’agissait pour les ministres en charge de l’Agriculture du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Togo, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée et de la Guinée Bissau de réfléchir sur la vie du centre. Ainsi, le conseil d’administration a validé les rapports de l’année 2022 et approuvé le budget révisé de l’année 2023 ainsi que les projets de budget de 2024 et 2025. Il a aussi examiné les recommandations et projets de résolutions issus de la 23e session des comités des experts, étudié la situation financière délicate du centre et désigné le prochain pays hôte du conseil d’administration.

« Cette session, qui se tient pour le compte de l’exercice au 31 décembre 2022, intervient dans un contexte marqué par une succession de crises dont certaines ont affecté et continuent d’affecter le fonctionnement du centre, la rareté des ressources de financement pour la recherche, la situation financière tendue de l’institution », a précisé Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche du Bénin.

Avant cette rencontre physique, les ministres en charge de l’Agriculture des pays membres du Cirdes avaient tenu, en novembre dernier, une réunion virtuelle. Au cours de leurs échanges, des promesses fermes ont été faites dans le but d’accompagner le centre par le paiement des contributions annuelles et les arriérés des Etats membres. Il y a eu aussi le fort engagement des Etats membres à s’inscrire dans l’idée du programme régional de développement de l’élevage et de l’aquaculture par la recherche-action pour la résilience et la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest et du Centre. « Le Cirdes doit s’investir davantage pour proposer aux Etats membres les innovations développées », a indiqué Gaston Dossouhoui. Il a aussi fait savoir qu’avec la situation de crise dans la sous-région, l’espoir est tourné vers la recherche-développement qui est attendue pour proposer des solutions innovantes aux populations en tenant compte des nouveaux défis que sont l’adaptation aux changements climatiques, l’amélioration de la productivité des systèmes agropastoraux et halieutiques, le développement des chaînes de valeur animales, aquacoles créant de la richesse pour les jeunes et les femmes, la conservation de la biodiversité, la lutte contre les maladies animales, etc.

Le Cirdes est une institution de recherche à vocation sous-régionale au service du développement de l’élevage dans la zone subhumide d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Il mène des activités de recherche-développement pour améliorer la santé des animaux domestiques et accroître leur production en vue de satisfaire aux besoins croissants des populations, notamment en viande et en lait. Son objectif est aussi d’améliorer leurs revenus et de contribuer ainsi à la réduction de la pauvreté dans les pays membres ; tout cela dans le respect de l’équilibre écologique. Il a pour missions, en étroite collaboration avec les Systèmes nationaux de recherche agricole, de conduire des recherches et activités visant l’amélioration de la santé et de la production animales, la conservation génétique des espèces, la préservation de l’environnement, la formation, les échanges et le transfert de technologies.

Ses domaines d’intervention sont la recherche-développement, la formation des cadres et des éleveurs, le transfert de technologies. Pour l’atteinte de ses objectifs, il dispose d’outils tels que le laboratoire d’analyse et de conservation du sperme et des embryons, le laboratoire d’élevage de glossines (insectarium), le laboratoire de génétique moléculaire et cytogénétique, le laboratoire de biotechnologies appliquées au diagnostic des hémoparasitoses, le laboratoire d’acarologie et l’unité d’irradiation des glossines.