La Nation Bénin...

2e phase du Projet de réhabilitation de la route Lomé - Cotonou: Des mesures nécessaires à l’atteinte des résultats

Actualités
L’état d’exécution actuel ne remet pas en cause la probabilité d’atteindre l’objectif  de développement du projet, si les mesures appropriées sont adoptées L’état d’exécution actuel ne remet pas en cause la probabilité d’atteindre l’objectif de développement du projet, si les mesures appropriées sont adoptées

L’état d’exécution du Projet de réhabilitation de la route Lomé - Cotonou Phase 2 et de protection côtière est « moyennement satisfaisant », mais des dispositions appropriées s’imposent pour accélérer sa mise en œuvre, selon la Bad.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 11 juil. 2023 à 08h03 Durée 3 min.
#Lomé - Cotonou
Le projet de réhabilitation de la route Lomé - Cotonou - Phase 2 et de protection côtière devrait atteindre les cibles finales définies pour l’ensemble de ses réalisations, selon le dernier Rapport sur l’état d’exécution et sur les résultats publié par la Banque africaine de développement (Bad), partenaire financier du projet. Selon le document en date du 26 juin 2023, l’objectif de développement sera atteint si les dispositions nécessaires sont prises pour accélérer et améliorer la mise en œuvre du projet, surtout avec la prorogation de la date de clôture du projet au 31 décembre 2024.
Le rapporteur Ibrahim Boubacar, chargé de projet, à l’issue d’une mission en mai dernier, note la poursuite des études routières qui sont en voie d’achèvement et le démarrage de toutes les procédures d’acquisition restantes du côté du Bénin. Il souligne également la poursuite des travaux routiers du côté du Togo, dont 10 sur 30 km sont terminés, et l’avancement de la procédure d’acquisition des travaux de protection côtière. En fait, les travaux routiers du côté du Togo sont à un taux d’avancement physique moyen d’environ 90 %. Le temps de parcours entre Lomé et Cotonou a significativement diminué, avec la mise en service des postes de contrôle juxtaposés (Pcj) de Hillacondji/Sanvée Condji.
Toutefois, signale le rapport, les retards accusés dans les réalisations impactent les échéances initiales d’atteinte des objectifs. En effet, l’exécution du projet a accusé du retard dans son démarrage effectif au Bénin. La mise en œuvre peut être jugée comme étant « globalement lente », même si une amélioration a été enregistrée depuis l’année 2022 dans l’exécution du projet. 
Pour rappel, le projet vise à contribuer au renforcement de l’intégration régionale, à la croissance des échanges intrarégionaux et à la protection des côtes togolaise et béninoise. De façon spécifique, il vise à améliorer le niveau de service de la chaîne logistique de transport et la fluidité du trafic sur le corridor Abidjan - Lagos ainsi que les conditions de vie des populations dans la zone d'influence du projet et renforcer la résilience climatique des infrastructures de la zone côtière, au Togo comme au Bénin.

Mesures

Les différents processus mis en œuvre sont « moyennement satisfaisants » et devraient déboucher sur les résultats prévus avec l’adoption de mesures et réactions appropriées notamment pour remédier aux lenteurs dans les acquisitions et dans l’exécution des activités, selon le rapport de la Bad. Face à la lenteur et le retard dans l’acquisition des équipements restants du projet, le rapport préconise la mise en œuvre des diligences pour finaliser la procédure et signer le contrat des études de protection côtière au plus tard le 30 septembre 2023.
Pour pallier le faible taux de décaissement et d’engagement sur le financement, il est prévu d’accélérer les acquisitions restantes relatives au don Ue (appui en équipements à l’Administration, études de protection côtière).
Il est aussi question de poursuivre les actions à l’endroit de l’Agence béninoise pour l’Environnement (Abe) et du ministère du Cadre de vie et des Transports en charge du Développement durable en vue de régler le problème relatif au montant élevé de la redevance à payer à l’Abe pour la validation de l’Etude d’impact environnemental et social (Eies) et la délivrance du Certificat de conformité environnementale du projet. Le rapport de la Bad suggère de susciter un débat national pour une éventuelle relecture de l’article 53 relatif à la formule de calcul des montants de la redevance exigible pour les grands projets publics d’infrastructures au regard des importantes dépenses qu’elle induit et de son impact sur la mise en œuvre desdits projets.
La prise en compte insuffisante des exigences du Système de sauvegarde intégré (Ssi)de la Banque dans les Eies et le Plan d’action de réinstallation (Par) des études routières du projet est aussi signalée comme un problème dans la mise en œuvre. Il est alors recommandé d’intégrer le Plan de gestion environnementale et sociale (Pges) dans l’Eies du rapport environnemental et social.