La Nation Bénin...
La
deuxième session ordinaire de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la
communication (Haac), la première de la 7e mandature, a été ouverte hier jeudi
19 septembre. En présence des conseillers, de représentants des associations
faîtières et des directeurs généraux d’organes de presse de service public, le
président de la Haac, Édouard Loko, a présenté les principaux dossiers qui
seront discutés pour la modernisation du secteur des médias.
Les
travaux de la deuxième session ordinaire de la Haute autorité de l’audiovisuel
et de la communication (Haac) ont permis au président de l’institution, Edouard
Loko, à la cérémonie d’ouverture, de rappeler aux conseillers que de nombreux
chantiers sont à explorer. Il s’agit de l’étude des plaintes reçues, la reprise
des auditions publiques, la signature des conventions en attente, la
prolongation ou le retrait de certaines fréquences. « Nous avons du travail !
», a-t-il déclaré, soulignant que toutes les décisions de régulation de la Haac
sont prises en plénière.
Le
président a exprimé son attente d’un site internet fonctionnel permettant aux
citoyens de porter plainte ou aux journaux de déposer leurs publications en
format numérique. Il s'est étonné du déphasage notable entre le règlement
intérieur, en vigueur depuis 2005, et la loi organique, car votée il y a deux
ans.
S'adressant
aux représentants des associations professionnelles, Édouard Loko a insisté sur
la nécessité de renforcer le patriotisme dans la profession journalistique.
Selon lui, le journalisme est devenu une arme que chacun cherche à posséder, ce
qui nécessite une régulation stricte. Il a mis en garde contre le risque que
les pouvoirs publics prennent en charge cette régulation si la Haac ne
s’acquitte pas de ses responsabilités. « Vous avez intérêt à ce que ce soit la
Haac qui vous régule sinon les pouvoirs publics, comme sous tous les cieux,
prendront leurs responsabilités », a-t-il insisté.
Concernant
l’aide de l’État à la presse, Édouard Loko a promis que celle-ci sera rétablie
avec l’implication de tous les acteurs. Il s’est dit convaincu que des
changements positifs surviendront bientôt, avec la collaboration des
professionnels des médias. Le président de la Haac a conclu en affirmant que
cette 7e mandature ne pourra pas laisser les choses en l’état, et qu’il est
impératif de transformer l’administration de la Haac en un véritable instrument
au service de l'institution de régulation. «Nous devons travailler à ce que les
pouvoirs publics sachent que l’interlocuteur de la presse, c’est la Haac »,
a-t-il déclaré, soulignant l’urgence d’affirmer le rôle de la Haac aux yeux de
tous■