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2es Journées scientifiques hospitalières du Bénin: Des recommandations pour améliorer les ressources humaines

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Les acteurs ont analysé les difficultés qui se posent à eux dans le milieu professionnel Les acteurs ont analysé les difficultés qui se posent à eux dans le milieu professionnel

Les participants aux 2es Journées scientifiques hospitalières du Bénin ont formulé, vendredi 30 août dernier, des recommandations pour l’amélioration de la gestion des ressources humaines en santé. 

Par   Isidore GOZO, le 02 sept. 2024 à 05h44 Durée 2 min.
#Journées scientifiques hospitalières du Bénin

Les ressources humaines en santé constituent un investissement à préserver, un patrimoine à valoriser. C’est conscients de cela que les acteurs de la médecine hospitalière ont tenu, du 28 au 30 août dernier, les 2es Journées scientifiques hospitalières du Bénin afin d’analyser les difficultés qui se posent à eux dans le milieu professionnel et de se projeter. Au terme des trois jours de travaux, les acteurs à travers Adrien Montcho Hodonou, rapporteur de ces assises, ont remarqué que concernant les comptes nationaux du personnel de santé du Bénin, la densité du personnel est de 9,7 pour dix mille Béninois. Ils ont aussi remarqué que la répartition est inégale en tenant compte des régions et des métiers de santé. La féminisation du personnel de santé est aussi constatée avec 55 % de femmes comme professionnels de santé. Ils ont déploré la faible production des ressources en santé par les écoles de santé du pays. « Les jeunes veulent faire des formations en santé mais la faible capacité d’accueil, l’insuffisance des ressources infrastructurelles, matérielles et d’enseignants expliquent partiellement la faible production de ces ressources humaines», a expliqué le rapporteur des assises.

Pour ce qui est de la planification des ressources humaines et du mécanisme de recrutement, les acteurs recommandent qu’elle soit faite sur la base du volume d’activités. Ils reconnaissent aussi que les normes d’effectifs sont devenues réalité au Bénin et l’urgence est de faire le recrutement de personnel de santé dans les établissements en suivant les normes et réglementations en vigueur. « De ce fait, le terme agent prestataire n’est pas un terme règlementaire et il faudra le supprimer », a fait savoir Adrien Montcho Hodonou. Il précise, à cet effet, que pour tout recrutement, il faut associer les services compétents du ministère du Travail et de la Fonction publique et souligne la nécessité de réformer l’évaluation du personnel de façon plus objective. En ce qui concerne la réorganisation des offres de soins dans le secteur privé, il a été noté que ceci est une nécessité dans le contexte actuel des réformes pour améliorer la qualité et la sécurité des patients. « Il est nécessaire de financer les structures privées, car elles ne sont pas des entreprises lucratives mais plutôt des services d’utilité publique », a insisté le rapporteur qui propose que le partenariat public-privé soit renforcé afin de mutualiser les ressources. 

Mieux-être

Il a aussi été suggéré l’accroissement de la capacité d’accueil des institutions de formation en santé existantes et la création de nouvelles en tenant compte de la population actuelle et des normes internationales sans oublier l’association du secteur privé à la formation des ressources en santé. Les acteurs recommandent tout de même l’actualisation des curricula de formation en fonction des besoins de compétence sur le terrain.

Au nom du ministre de la Santé, Dr Rodrigue Kohoun a salué les participants pour ce travail remarquable qu’ils ont fait durant les trois jours d’assises. Selon lui, les ressources humaines en santé constituent l’une des priorités du gouvernement qui, à travers son Programme d’action 1 et 2, s’efforce de résoudre cette problématique avec beaucoup d’efficacité. « A titre indicatif, il y a eu des recrutements massifs dans le secteur et d’autres recrutements sont encore en cours sans oublier l’octroi de bourses de formation et le projet de création d’une grande école paramédicale pour une capacité de plus de 2 mille étudiants par an », a-t-il rappelé. Il rassure les participants des efforts continus du gouvernement pour favoriser un mieux-être des professionnels de santé