La Nation Bénin...
Les
participants aux 2es Journées scientifiques hospitalières du Bénin ont formulé,
vendredi 30 août dernier, des recommandations pour l’amélioration de la gestion
des ressources humaines en santé.
Les
ressources humaines en santé constituent un investissement à préserver, un
patrimoine à valoriser. C’est conscients de cela que les acteurs de la médecine
hospitalière ont tenu, du 28 au 30 août dernier, les 2es Journées scientifiques
hospitalières du Bénin afin d’analyser les difficultés qui se posent à eux dans
le milieu professionnel et de se projeter. Au terme des trois jours de travaux,
les acteurs à travers Adrien Montcho Hodonou, rapporteur de ces assises, ont
remarqué que concernant les comptes nationaux du personnel de santé du Bénin,
la densité du personnel est de 9,7 pour dix mille Béninois. Ils ont aussi
remarqué que la répartition est inégale en tenant compte des régions et des
métiers de santé. La féminisation du personnel de santé est aussi constatée
avec 55 % de femmes comme professionnels de santé. Ils ont déploré la faible
production des ressources en santé par les écoles de santé du pays. « Les
jeunes veulent faire des formations en santé mais la faible capacité d’accueil,
l’insuffisance des ressources infrastructurelles, matérielles et d’enseignants
expliquent partiellement la faible production de ces ressources humaines», a
expliqué le rapporteur des assises.
Pour
ce qui est de la planification des ressources humaines et du mécanisme de
recrutement, les acteurs recommandent qu’elle soit faite sur la base du volume
d’activités. Ils reconnaissent aussi que les normes d’effectifs sont devenues
réalité au Bénin et l’urgence est de faire le recrutement de personnel de santé
dans les établissements en suivant les normes et réglementations en vigueur. «
De ce fait, le terme agent prestataire n’est pas un terme règlementaire et il
faudra le supprimer », a fait savoir Adrien Montcho Hodonou. Il précise, à cet
effet, que pour tout recrutement, il faut associer les services compétents du
ministère du Travail et de la Fonction publique et souligne la nécessité de
réformer l’évaluation du personnel de façon plus objective. En ce qui concerne
la réorganisation des offres de soins dans le secteur privé, il a été noté que
ceci est une nécessité dans le contexte actuel des réformes pour améliorer la
qualité et la sécurité des patients. « Il est nécessaire de financer les structures
privées, car elles ne sont pas des entreprises lucratives mais plutôt des
services d’utilité publique », a insisté le rapporteur qui propose que le
partenariat public-privé soit renforcé afin de mutualiser les ressources.
Il a aussi été suggéré l’accroissement de la capacité d’accueil des institutions de formation en santé existantes et la création de nouvelles en tenant compte de la population actuelle et des normes internationales sans oublier l’association du secteur privé à la formation des ressources en santé. Les acteurs recommandent tout de même l’actualisation des curricula de formation en fonction des besoins de compétence sur le terrain.
Au
nom du ministre de la Santé, Dr Rodrigue Kohoun a salué les participants pour
ce travail remarquable qu’ils ont fait durant les trois jours d’assises. Selon
lui, les ressources humaines en santé constituent l’une des priorités du
gouvernement qui, à travers son Programme d’action 1 et 2, s’efforce de
résoudre cette problématique avec beaucoup d’efficacité. « A titre indicatif,
il y a eu des recrutements massifs dans le secteur et d’autres recrutements
sont encore en cours sans oublier l’octroi de bourses de formation et le projet
de création d’une grande école paramédicale pour une capacité de plus de 2
mille étudiants par an », a-t-il rappelé. Il rassure les participants des
efforts continus du gouvernement pour favoriser un mieux-être des
professionnels de santé