La Nation Bénin...
Le 6e forum sur la coopération des médias sino-africains et dialogue de haut niveau des think tanks sino-africains a mobilisé, mercredi 21 août dernier, les acteurs des médias du continent et bien d’autres dirigeants et responsables de différentes structures à ‘’Beijing international convention center’’.
«
S’associer pour promouvoir la modernisation », tel est le thème du 6e forum sur
la coopération des médias sino-africains et dialogue de haut niveau des think
tanks sino-africains qui s'est tenu du 20 au 22 août à Beijing, capitale de la
République populaire de Chine. A ce rendez-vous de haut niveau très déterminant
pour la coopération dans le domaine des médias entre la Chine et les pays
africains, plusieurs délégations d’acteurs des médias, d’autorités politiques
et administratives et de diverses structures ont répondu présents. Il entend
approfondir la coopération pragmatique. Il se tient à la veille du nouveau
sommet du Forum sur la coopération sino-africaine de 2024. Lors de ces assises,
les représentants des départements gouvernementaux et des think tanks
sino-africains, les organisations internationales, les médias et les
entreprises audiovisuelles et autres ont discuté de plusieurs sujets.
Il
s’agit entre autres de ‘’Coexistence harmonieuse : construire de nouveaux
modèles de collaboration médiatique entre les pays du Sud’’, ‘’Innovation et
progrès commun : promouvoir l’autonomisation numérique pour le nouveau
développement des médias en Chine et en Afrique’’, ‘’Coopération
gagnant-gagnant: façonner une nouvelle perspective pour faire concorder
l’initiative chinoise la Ceinture et la route avec l’agenda 2063 de l’Union
africaine’’, ‘’ Prospérité commune des civilisations : se diriger vers un
nouveau niveau d’échanges et d’apprentissage mutuel entre les civilisations
chinoise et africaine’’. Shumin Cao, ministre de l’Administration nationale de
la radio et de la télévision de Chine, évoque le développement à la chinoise
auquel elle invite les pays africains. Ils doivent travailler à relever le
niveau de qualité au niveau des médias. Shulei Li, chef du département de
publicité du Comité central du Parti communiste chinois et Yong Yin, maire de
Beijing, ont exprimé leur satisfaction de voir se tenir ce sommet qui donnera
plus d’occasions aux pays africains d’amorcer leur développement. Le maire de
Beijing rassure que la République populaire de Chine qui entretient des
relations d’amitié de vieille date avec les pays africains est prête à offrir
des contenus culturels bien diversifiés aux peuples grâce à la coopération avec
les médias.
Thierry Lézin Moungalla, ministre de la Communication et des Médias de la République du Congo et porte-parole du gouvernement, est convaincu que le forum révèlera la technicité et le professionnalisme avérés de chacun des participants avec pour objectif d’apporter une pierre solide à la consolidation de l’édifice commun. Celui de la coopération médiatique moderne, collaborative et sans contrainte.
«
La grandeur d’un Etat ne se limite pas à sa taille géographique. Elle est aussi
et surtout l’apanage de la qualité des dirigeants et de la vision que ceux-ci
ont pour leur peuple pour tracer l’avenir et leur capacité à exporter le
meilleur de ce qui se fait chez eux. Pour cela, je salue avec déférence la
vision de son Excellence Xi Jinping, président de la République populaire de
Chine et promoteur de l’initiative la ‘’ceinture et la route’’ qui a su
incarner cet idéal de dirigeant en renforçant, diversifiant et organisant
régulièrement le sommet Afrique-Chine dont le Forum de coopération
Afrique-Chine (Focac) qui se réunira prochainement », fait-il savoir. Il
précise que pour le Sud global, il apparait primordial de renforcer la
coopération entre les Etats dans les domaines de la communication pour que
l’histoire des pays africains s’écrive au quotidien par eux-mêmes avec leurs
mots, leurs sensibilités et leur culture.
Pour
sa part, Christiane Monsour Matondo-Yanrou, représentant le président de la
Commission de l’Union africaine, se réjouit de la fructueuse collaboration
existant déjà entre l’Afrique et la Chine dans le domaine de la communication
et des médias par l’intermédiaire de plusieurs entités audiovisuelles. Elles
sont autant de passerelles qui participent d’une meilleure compréhension de
l’histoire et des réalités du continent. « L’Union africaine a toujours
souhaité que l’Afrique soit le principal acteur de son information au lieu de
la subir. Dans cette perspective, elle est prête à s’engager dans des projets
de collaboration et à échanger les meilleures pratiques et explorer des moyens
novateurs de communiquer. Qu’il s’agisse de lutter contre la désinformation ou
de promouvoir le développement durable, nos efforts collectifs ont un impact
tangible », confie-t-elle.
Elle
encourage la continuité des mesures pratiques pour renforcer la collaboration
entre la Chine et l’Afrique dans le domaine des médias. Encourager les
programmes d’échanges et les groupes qui facilitent les interactions entre les
professionnels des médias, la création de laboratoire d’innovation médiatique
qui favorisera la créativité et l’expérimentation, donner la priorité au
soutien linguistique et à la traduction… sont des solutions qu’elle propose.
Car, indique-t-elle, les barrières linguistiques entravent souvent la
collaboration. « Il est essentiel d’investir dans les programmes de formation
linguistique pour les journalistes qui souhaitent faire des reportages sur nos
pays respectifs, des traductions précises permettent une diffusion plus large
des histoires et des idées», suggère Christiane Monsour.
Initié
depuis 2012, ce 6e forum a été organisé conjointement par le Bureau de
l’information du Conseil des affaires d’Etat, l’Administration nationale de la
radio et de la télévision de Chine, l’Union africaine de radiodiffusion,
l’Académie des sciences sociales de Chine et le gouvernement municipal de
Beijing■