La Nation Bénin...
Cotonou
abrite, du 28 au 30 août 2024, les travaux de la 9e assemblée générale annuelle
du Réseau des parlementaires africains pour l’évaluation du développement
(Apnode). Cette rencontre sera l'occasion de marquer une pause afin de dresser
un bilan des actions menées et d'ouvrir de nouvelles perspectives innovantes.
La
rencontre de Cotonou, placée sous le thème « Une décennie de renforcement des
capacités des parlementaires africains pour mieux légiférer, mieux contrôler et
mieux évaluer les politiques publiques : Réflexions, collaborations et
perspectives », permettra de faire le point du chemin parcouru mais aussi d’envisager
les défis à venir.
Pour le député Jérémie Adomahou, président du Réseau des parlementaires africains pour l’évaluation du développement (Apnode), la présence à Cotonou des délégations provenant des différentes régions d’Afrique (Ouest, Est, Nord, Sud, Centre) témoigne de l’intérêt particulier porté à cette organisation continentale. « Notre réseau, après dix années d’existence, nécessite une évaluation approfondie afin de tirer les leçons nécessaires pour un fonctionnement optimal », a-t-il déclaré. Selon lui, pour relever les défis auxquels l’Apnode est confronté, il est indispensable de s’appuyer sur la collaboration avec des organisations internationales, des universités et des centres de recherche, dans le but de renforcer les capacités locales en matière d'évaluation et de faciliter l'adoption de bonnes pratiques ainsi que de normes internationales. « Nous devons plaider pour l’adhésion de tous les États africains, à l'instar des 29 qui sont déjà membres. Par ailleurs, il est crucial de travailler à l’élargissement des sections régionales et nationales, au-delà de celles du Bénin, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Maroc et du Zimbabwe », a-t-il suggéré, avant de formuler le souhait que tous les parlements et sénats deviennent membres institutionnels de l’Apnode.
Lors
de l’ouverture de la 9e assemblée générale annuelle de l’Apnode, le président
de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou, a souligné que cette
assemblée constitue une opportunité pour réfléchir sur le chemin parcouru, évaluer
les succès obtenus, mais aussi planifier l'avenir en vue de renforcer l’impact
sur le développement des nations respectives. Pour lui, le thème de l’assemblée
met en exergue l’importance de la mission commune et l’urgence de poursuivre
les efforts dans un contexte mondial en constante évolution. C’est pourquoi, il
invite les parlements qui n’ont pas encore adhéré à l'Apnode en tant que
membres institutionnels à accomplir cette formalité nécessaire afin d’assurer
la continuité des efforts en matière de promotion de la bonne gouvernance à
travers l'évaluation des politiques publiques, renforçant ainsi l'efficacité et
la réactivité des institutions législatives face aux défis actuels du
développement. Il faut rappeler que ce réseau a vu le jour en mars 2014 à
l’initiative de vingt-cinq parlementaires fondateurs issus de sept pays
africains, lors de la Conférence AfrEA qui s’est tenue à Yaoundé, au Cameroun.
Il a pour vision de promouvoir l’efficacité du développement et la croissance
inclusive en Afrique grâce à l’utilisation des données probantes issues de
l’évaluation du développement dans le processus de prise de décisions et
d’élaboration des politiques publiques■