La Nation Bénin...
L’Assemblée
nationale a adopté, ce jeudi 5 décembre, le projet de loi de finances gestion
2025 à la grande satisfaction de la forte délégation gouvernementale conduite
par le ministre d’Etat en charge de l’Economie et des Finances, Romuald
Wadagni.
Le
chef de l’Etat a désormais les coudées franches pour poursuivre, l’année
prochaine, la mise en œuvre de son programme d’action. La loi de finances
gestion 2025 a été en effet adoptée par 81 voix pour, 28 contre et 00
abstention. Cette adoption met fin au long processus qui a caractérisé l’étude
au Parlement de ce projet de budget depuis sa transmission, le 18 septembre
dernier. Les 28 votes défavorables émanent des députés “Les Démocrates”,
c’est-à-dire de l’Opposition, qui ont relevé certaines faiblesses dans les
options budgétaires de l’Exécutif. L’examen et le vote du dossier ont eu lieu
en présence d’une forte délégation gouvernementale conduite par le ministre
d’Etat en charge de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni.
Le rapport a été présenté par la commission budgétaire de l’Assemblée nationale. L’on retient de la présentation que le projet de loi de finances pour la gestion 2025 s’équilibre en ressources et en charges à la somme de 3 551,005 milliards FCfa contre 3 199,274 milliards FCfa en 2024, soit une hausse de 351,731 milliards FCfa, correspondant à un taux d’augmentation de 11 % par rapport à 2024. 41,5 % de ce budget est dirigé vers des actions à caractère social pour impacter davantage le bien-être de la population. Ces dépenses à sensibilité sociale cumulent à elles seules à 1101,71 milliards FCfa en 2025. De façon spécifique, ce projet de budget prend notamment en compte la préparation des élections générales de 2026 ; l’achèvement, la mise en service et le fonctionnement de plusieurs infrastructures socio-économiques telles que cité ministérielle, cités administratives départementales, services marchands, réceptifs hôteliers et touristiques, structures sanitaires de référence dont le Centre hospitalier international d’Abomey-Calavi, l’hôpital de zone de Savè-Ouessè, l’hôpital de zone de Tchaourou ; la montée en puissance des projets de filets sociaux avec le projet Gbessoké, le microcrédit Alafia, le projet d’alimentation scolaire dont la couverture passera à 100 % en zone rurale, l’expérimentation du projet de supplément de nutrition de 1000 jours . Les ressources budgétaires prévoient également la mise en service de plusieurs systèmes d’alimentation en eau potable multi-villages et leur raccordement aux ménages, l’extension du réseau de distribution de l’énergie électrique et l’acquisition des compteurs à moindre coût.
Avalanche
d’amendements
L’analyse de ce budget, selon la commission budgétaire du Parlement, montre qu’il vise prioritairement à renforcer la résilience de l’économie, tout en consacrant la poursuite et la consolidation des leviers de sa transformation structurelle et une meilleure redistribution des fruits de la croissance économique, pour plus d’équité et de justice sociale. Ce budget de l’Etat, en la forme, respecte les normes prescrites par la Loi organique n° 2013-14 du 27 septembre 2013 relative aux lois de finances (Lolf). Quant au fond, la progression de 11% du montant de la loi de finances par rapport au scénario initial de 2024, est principalement tirée par les performances du secteur agricole, l’expansion du tissu industriel, le dynamisme du secteur portuaire et l’essor du tourisme béninois. Les députés, toutes tendances confondues, ont amélioré le projet de loi en faisant 35 amendements. Plus de 80 % de ces amendements ont reçu l’avis favorable du ministre d’Etat Romuald Wadagni.
Dans l’ensemble, les membres de la commission budgétaire préconisent, à travers leurs amendements et recommandations, une amélioration de la qualité des dépenses budgétaires et une meilleure gestion des finances publiques. A ce titre, ils recommandent l’observance des nouvelles règles édictées par la Lolf, afférentes au Débat d’orientation budgétaire (Dob) et à la production régulière et à temps, des rapports trimestriels sur l’exécution du budget et l’application du texte de la loi de finances.