La Nation Bénin...
Les
députés ont modifié, en leur séance plénière du mardi 30 avril dernier, la loi
n°2022-16 du 19 octobre 2022 portant création, organisation et fonctionnement
de la Cour spéciale des affaires foncières en République du Bénin. Kpomassè
s'ajoute désormais aux sept communes de compétence de la juridiction.
Les
compétences territoriales de la Cour spéciale des affaires foncières (Csaf)
s’étendent désormais à Kpomassè. Cette commune a été ajoutée à la liste des
sept autres à savoir Abomey-Calavi, Allada, Cotonou, Ouidah, Porto-Novo,
Sèmè-Podji et Tori-Bossito retenues par la loi n°2022-16 du 19 octobre 2022
portant création, organisation et fonctionnement de la Cour spéciale des
affaires foncières en République du Bénin. Le nouveau texte adopté par
l’Assemblée nationale à la faveur de la séance plénière du mardi 30 avril
dernier est intitulé loi n°2024-17 modifiant et complétant la loi n°2022-16 du
19 octobre 2022 portant création, organisation et fonctionnement de la Cour
spéciale des affaires foncières.
Le
projet de loi transmis par le gouvernement et examiné par les députés comporte
deux articles. Le premier est dédié à la modification ou au complément des
articles 3, 4, 7, 8, 15, 16, 17, 19 et 21 de la loi n° 2022-16 du 19 octobre
2022 portant création, organisation et fonctionnement de la Cour spéciale des
affaires foncières. Le second article est consacré aux dispositions finales.
L’adoption du texte devrait favoriser un meilleur suivi des affaires
judiciaires, avec plus de transparence sur le déroulement de la procédure, et
le renforcement de la confiance dans le système judiciaire. Elle contribuera
ainsi à une justice plus accessible et équitable dans le règlement des conflits
domaniaux. De plus, la loi modificative accorde une dérogation exceptionnelle
au statut des magistrats de cette cour afin de la rendre davantage
fonctionnelle. Les modifications substantielles opérées visent à corriger les
limites révélées lors de la mise en application de la loi n°2022-16 du 19
octobre 2022, liées notamment aux compétences d'attributions, aux compétences
territoriales et à son organisation. Le dossier a été examiné en présence du
Garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la Législation, Yvon Détchénou.
La ratification de trois accords internationaux autorisée
Les députés ont, par ailleurs, autorisé le gouvernement à ratifier trois instruments internationaux. Il s’agit de la loi n °2024-18 portant autorisation de ratification de la convention signée à Abu Dhabi, le 4 mars 2013, entre le gouvernement de la République du Bénin et le gouvernement des Émirats arabes unis, en vue d'éviter la double imposition et de prévenir l'évasion fiscale en matière d'impôts sur le revenu ; de la loi n°2024-19 portant autorisation de ratification de la convention signée à Cotonou, le 15 avril 2023, entre la République du Bénin et celle du Rwanda, en vue d'éviter la double imposition en matière d'impôts sur le revenu et de prévenir l'évasion et la fraude fiscales ; et enfin de la loi n°2024-20 portant autorisation de ratification de l'accord consacrant la mise en œuvre de l'arrêt du 12 juillet 2005 de la Cour internationale de la justice relatif à l'affaire du différend frontalier Bénin/Niger, signé à Cotonou le 13 mars 2023.
Relativement
au dernier accord, il comporte, outre un préambule, 16 articles organisés en
cinq parties. Le préambule a succinctement visé les instruments juridiques
régissant l'accord, le contexte et les objectifs poursuivis par les États. La
première partie prévoit l'objet et certaines clarifications terminologiques. La
deuxième partie présente l'ensemble du secteur frontalier du fleuve Niger, à
travers la description de la frontière entre les deux États, tant au niveau des
îles que sur les ponts, telle que matérialisée par le tableau des coordonnées
des points frontières, et schématisée sur les spatio-cartes renseignées. La
troisième partie décrit également le secteur frontalier entre les Etats, mais
du côté de la rivière Mékrou. La quatrième partie consacrée aux dispositions
générales prévoit, dans un premier temps, la matérialisation de la frontière
entre les deux États, au niveau du cours d'eau et des espaces aérien et
souterrain, et dans un second temps, la nécessité d'actualiser périodiquement
les spatio-cartes renseignées du couloir frontalier. La cinquième et dernière
partie réservée aux dispositions finales, fixe les modalités de règlement de
différends entre les deux États, de modification de l'accord et son entrée en
vigueur.
Th. C. N.