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Assemblée nationale :Plus de 100 milliards FCFA d’accords de crédits autorisés

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Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 13 mars 2015 à 06h20

A l’unanimité des députés présents et représentés, l’Assemblée nationale a autorisé, au cours de sa séance plénière d’hier jeudi 12 mars à l’hémicycle, le gouvernement à ratifier quatre accords de financement. L’ensemble de ces accords est évalué à plus de 100 milliards FCFA destinés à la réalisation de projets dans les domaines de la fourniture d’énergie électrique, du pavage et de l’assainissement des rues dans des communes, de la construction de marchés et de la lutte contre l’érosion côtière à Cotonou.

Les députés étaient en séance plénière hier à l’Assemblée nationale. Ils ont favorablement examiné quatre dossiers d’autorisation de ratification par le gouvernement de projets d’accords de financement au profit du développement du Bénin. Le premier dossier concerne le protocole d’accord de prêt signé à Cotonou le 17 décembre 2014 entre le Bénin et la Banque ouest africaine de développement (BOAD), dans le cadre du financement partiel du projet de pavage de rue et d’assainissement dans les villes de Bembérèkè, Bonou, Bopa, Dogbo, Ifangni, Kalalé, Karimama, Tanguiéta, Zakpota et Zè. Le montant de l’accord est de 15 milliards FCFA.

Le second projet de loi porte sur l’autorisation de ratification des accords de prêt signés à Washington, le 10 octobre 2014 entre la République du Bénin et la Banque arabe de développement économique en Afrique (BADEA), le Fonds kowéitien pour le développement économique (FKDEA) et le fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID) dans le cadre du financement additionnel du projet de protection de la côte à l’est de la ville de Cotonou. Le coût global des trois accords de ce projet est de 7,5 milliards FCFA.
La troisième autorisation de ratification accordée par les députés est relative à l’accord de prêt signé entre la République du Bénin et la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), dans le cadre du financement partiel du projet de réalisation des marchés de Savalou et de Glazoué. Le montant de cet accord est de 800 millions FCFA.
Le dernier dossier examiné par la Représentation nationale est le projet de loi portant autorisation de ratification du crédit-bail signé à Djeddah, le 10 décembre 2014 entre la République du Bénin et la Banque islamique de Développement dans le cadre du financement partiel du projet de construction d’une réalisation d’une centrale thermique de 120 MW à Maria Gléta (Phase 1) en République du Bénin. Ce prêt est estimé à 78,452 457 200 FCFA milliards FCFA. Ce qui porte, pour tout calcul fait, l’ensemble des quatre accords de financement à près de 101, 8 milliards FCFA.

Le délestage en débats !

Selon la Commission des Finances et des Echanges qui a préparé le rapport, la réalisation du projet de construction de la centrale électrique de 120 MW à Maria Gléta, dans la commune d’Abomey-Calavi est d’importance capitale pour le développement du Bénin. Il contribuera à l’amélioration des conditions de vie des populations à travers la résorption du déficit de l’offre d’électricité et la satisfaction d’une demande croissante, à la réduction de la dépendance énergétique du Bénin vis-à-vis des pays de la sous-région, notamment le Ghana, le Nigeria et la Côte d’Ivoire d’une part et la perte d’énergie relativement élevée sur le réseau électrique national d’autre part et l’accroissement des performances techniques et financières des entreprises du secteur (CEB, SBEE) par la réduction des coupures d’électricité.

Le coût total du projet de construction de la centrale électrique est évalué à 106 461 821 100 francs CFA dont 78.452 457 200 FCFA pris en charge par la BID sous forme de crédit-bail. Le reste du financement devra être libéré par la BOAD et l’Etat béninois. Actualité oblige, ce dernier accord de crédit a surtout retenu l’attention des députés qui ont saisi l’occasion pour demander des explications au gouvernement par rapport au délestage sauvage que le pays vit actuellement. Plusieurs députés ont voulu savoir ce qu’est devenue la centrale électrique de 80 Mw construite toujours à Maria Gléta à 45 milliards FCFA et dont on ne voit pas l’impact sur le terrain. Ils ont demandé au gouvernement de tirer leçon des errements de ce vaste projet pour que la centrale électrique de Maria Gléta 2 ne soit pas comme celle de Maria Gléta 1 décriée par tous. Là-dessus, le ministre chargé des Relations avec les Institutions, Gustave Dépo Sonon, a rassuré les députés des mesures prises par le gouvernement pour que la nouvelle centrale électrique en projet soit profitable au développement du Bénin.