La Nation Bénin...
Le président de la Cour constitutionnelle, le professeur Dorothé Sossa, a reçu en audience, mardi 2 septembre dernier, les membres de la Commission béninoise des droits de l’Homme (Cbdh). Au cœur des échanges, entre autres, le raffermissement des relations entre les deux institutions dans le cadre de la protection des droits de l’Homme, en l’occurrence dans le contexte électoral actuel.
Unies par une mission républicaine commune, celle de la protection des droits de l’Homme en l’occurrence, il est de bon ton que la Cour constitutionnelle et la Commission béninoise des droits de l’Homme conjuguent leurs efforts. Cette visite de la Commission béninoise des droits de l’Homme s’inscrit non seulement dans une démarche de prise de contact mais surtout dans un contexte de raffermissement des liens avec la Haute juridiction pour une meilleure coopération sur les questions liées aux droits de l’Homme.
« C'est une nouvelle mandature qui vient de démarrer. Nous avons prêté serment le 21 juillet dernier et donc après notre installation, nous avons entrepris de rencontrer les responsables des institutions de la République, de rencontrer certains cabinets ministériels afin d'échanger avec eux sur ce qui peut être considéré comme notre projet de gouvernance de la question des droits humains de façon générale dans notre pays », a indiqué Abou-Bakari Imorou, président de la Cbdh. Il précise que cette démarche se justifie par le fait que la nouvelle mandature est instituée par une nouvelle loi qui mérite d'être comprise non seulement des membres de la Cbdh, mais aussi des différents interlocuteurs et responsables d’institutions intervenant sur les questions relatives aux droits de l’Homme.
Dans le contexte électoral actuel, cette visite de la Cbdh trouve un meilleur ancrage. « Nous sommes déjà dans la fièvre des élections. La Cour constitutionnelle joue un grand rôle dans le processus et nous, en tant que spécialistes des droits humains, nous sommes aussi invités à participer au processus. Bien entendu dans le sens du respect des droits humains le long du processus électoral. Il était important pour nous de rencontrer la Cour constitutionnelle, et de discuter de ces questions, des contraintes, de ce que nous pouvons faire ensemble en tant qu'institutions républicaines pour accompagner le processus pour le bien du pays », fait observer le président de la Cbdh. A l’en croire, les échanges ont été enrichissants. La délégation de la Cbdh a pu noter, avec satisfaction, l’engagement du président de la Cour constitutionnelle à accompagner l’institution dans sa mission. « Le président de la Cour constitutionnelle nous a clairement signifié que les portes de la haute juridiction sont grandement ouvertes et qu'à chaque fois qu'il y a besoin, il ne marchandera pas son accompagnement. C’est pour nous un plaisir de savoir que la Cour constitutionnelle est prête à nous accompagner, prête à collaborer avec nous et prête, à chaque fois que besoin se fait sentir, à nous écouter et voir ce qu'elle peut apporter de plus dans la mission qui est la nôtre », s’est réjoui le Prof. Abou-Bakari Imorou.
Certes, la Commission béninoise des droits de l’homme existait déjà, mais cette nouvelle mandature a été mise en place sur la base de la nouvelle loi qui modifie la composition de l’institution et établit de nouveaux mécanismes. C’est donc une nouvelle dynamique qui est ainsi engagée.
Le président de la Cour constitutionnelle échangeant avec la délégation de la Commission béninoise des droits de l’Homme