La Nation Bénin...
Poignée de main entre le président de la Haac Adam Boni Tessi (à gauche) et Vincent Folly[/caption]Le directeur de publication du quotidien La Nouvelle Tribune, Vincent Folly, a donné, hier mercredi 25 juillet, des explications au cours d'une audience publique, suite à la mesure conservatoire prise à son encontre par le président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication, Adam Boni Tessi le 23 mai dernier. C’était en présence des conseillers et des cadres de l’institution. La décision subséquente est attendue pour ce jour à 10h.
Suite à son audition publique qui a eu lieu, hier mercredi 25 juillet, à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) en présence du collège des conseillers, Vincent Folly attend d’être fixé sur son sort ce jour.
« Nous avons décidé de faire une suspension pour finaliser demain le dossier », a déclaré, hier à la fin de la séance de plusieurs heures, le président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication. Après les explications fournies par le directeur de publication de La Nouvelle Tribune sur ce qui lui est reproché, Adam Boni Tessi se dit surpris du langage du mis en cause par rapport à ce qu’il a lu à travers ses correspondances. Pour le président de la Haac qui restituait les circonstances dans lesquelles la mesure conservatoire a été prise, il y a eu beaucoup d’audiences et de courriers après sa décision et des échanges avec les ambassadeurs de l’Union européenne et des Etats-Unis d’Amérique et d’autres représentants d’institutions en charge des droits de l’Homme.
La séance d’audition publique vise à aller en profondeur pour donner une suite définitive au dossier, a précisé Adam Boni Tessi.
Restituant le contenu du rapport de la commission chargée du dossier, le président de ladite commission, Marie Richard Magnidet, a illustré, avec des morceaux choisis dans les éditions des 18 et 31 janvier, des 2, 15, 21 et 23 février, des 6 et 8 mars pour ne citer que ceux-là, les graves manquements à la déontologie et au Code de l’information et de la communication.
S'expliquant sur lesdits manquements, le directeur de publication de La Nouvelle Tribune indique que depuis qu’il dirige son journal créé en 2001, il n’a jamais été condamné malgré les multiples assignations auxquelles il a répondu. Venant déférer à l’audition publique, il déclare être venu dans un esprit de conciliation, sans aucune arrogance, sans esprit de polémique. Il reconnaît que les articles incriminés comportent des propos durs qu’il a l’habitude de supprimer. Il fait remarquer, cependant, que le texte est un ensemble où le champ lexical va de pair avec un champ sémantique. « Les mots ne forment un ensemble que dans un contexte ; les mots choquent c’est vrai mais prenez-les dans leur contexte », explique-t-il. Raison pour laquelle, il déclare présenter des excuses à toute l’assistance même s’il n’a pas reçu de rappel à l’ordre. « Je veillerai à ce qu’il n’y ait plus de propos choquants », promet-il.