La Nation Bénin...
Le Groupe focal de réflexion pour l’Afrique de la Coalition
mondiale pour vaincre Daesh, s’est réuni le 15 novembre dernier, à Cotonou,
pour convenir de nouvelles actions efficaces de lutte contre le terrorisme et
l’extrémisme violent et comment mettre en œuvre le plan d’action retenu. Au
lendemain de cette importante rencontre, Ian McCary, envoyé spécial adjoint du
département d’Etat des Etats-Unis, a présenté les conclusions de la réunion à
la presse.
La réunion du Groupe focal de réflexion pour l’Afrique
(Affg) de la Coalition mondiale pour vaincre Daesh, mercredi 15 novembre 2023,
a été un réel succès. Face à la presse, jeudi dernier, Ian McCary, envoyé
spécial adjoint du département d’Etat représentant les Etats-Unis d’Amérique au
sein de la Coalition mondiale pour vaincre Daesh, a souligné à quel point cette
rencontre a été bénéfique pour les vingt-trois pays et trois organisations
internationales qui y étaient représentés.
A l’entame des assises de Cotonou, les participants ont
pris connaissance de la situation sécuritaire en Afrique de l’ouest et dans le
Sahel et discuté des initiatives existantes, avant d’échanger sur comment
mettre en œuvre le plan d’action stratégique convenu lors de la réunion de
Niamey, en mars 2023.
Présentant brièvement le plan d’action, Ian McCary indique
qu’il est constitué de quatre piliers. Le premier concerne le renforcement des
capacités des armées des pays membres en matière de sécurisation des frontières
; de collecte biométrique pour aider à identifier et prévenir les mouvements
des terroristes et d’exploitation de preuves collectées sur le champ de
bataille. Lesquelles preuves révèlent les mouvements et intentions des
terroristes. Des programmes de renforcement de capacités au profit des armées
existent déjà dans les pays et la réunion de l’Affg, informe l’envoyé spécial
adjoint, a débattu de comment améliorer, élargir et renforcer l'existant.
Le deuxième pilier du plan d’action stratégique est de
contrer la propagande et la désinformation à travers la diffusion
d’informations justes et vérifiées dans les langues locales des pays membres
pour rompre le circuit des fausses informations diffusées par les groupes
terroristes.
Briser le flux des ressources qui vont vers les terroristes
en particulier le financement illicite, est le troisième pilier du plan. Le
dernier pilier est de contrer les influences malveillantes qui réduisent les
efforts de lutte contre le terrorisme, a fait noter Ian McCary. « Nous avions
discuté avec nos partenaires africains des tactiques que nous pouvons mettre en
œuvre pour exécuter ces quatre piliers de notre plan d’action stratégique »,
indique-t-il, ajoutant que les participants ont saisi l’occasion pour discuter
des autres initiatives en cours ou en réflexion (telles que le G5 Sahel, la
Coalition Sahel, l’initiative d’Accra) dont l’objectif est également de lutter
contre le terrorisme en Afrique. Il a souligné que l’Affg n’est pas dans la
logique de concurrencer les initiatives existantes, mais plutôt de les
compléter.
L’autre aspect de la lutte qu’a relevé Ian McCary, est la
mise en œuvre de projets/ programmes pour contrer efficacement les facteurs
socio-économiques sur lesquels les terroristes agissent pour enrôler de jeunes
gens et contrôler les populations. Des facteurs qui sont en réalité des
conditions favorables que les groupes terroristes exploitent à leur profit
aussi bien en Afrique qu’ailleurs dans le monde.