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Colloque sur «Démocratie et bonne gouvernance en période électorale»:L’apport de la CNG-MAEP pour élever le niveau de conscience politique

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Par   Josué F. MEHOUENOU, le 10 mars 2015 à 07h34

La journée d’hier lundi 9 mars a été consacrée au palais des Congrès à un colloque sur le thème «Démocratie et bonne gouvernance en période électorale». Dans le cadre de sa semaine nationale, la Commission nationale de gouvernance du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (CNG-MAEP) a invité des acteurs intervenant à divers niveaux de la société à se joindre aux gouvernants pour des réflexions autour de cette thématique qui, comme le peut le constater, rime bien avec l’actualité.

Deux panels, le premier autour du thème «Transparence et reddition des comptes: responsabilité des gouvernants et citoyens» et le second portant sur «Le dialogue politique en période électorale: rôle et responsabilités des différents acteurs» forment l’ossature des travaux du colloque sur «Démocratie et bonne gouvernance en période électorale» organisé hier dans le cadre de la semaine nationale de la Commission nationale de gouvernance du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (CNG-MAEP). Autour du premier panel, il y avait la représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Bénin, Rosine Sori Coulibaly, Emmanuel David-Gnanhoui, chargé de mission du ministre chargé de l’Evaluation des Politiques publiques, Maxime Akakpo, président de la Chambre des comptes de la Cour suprême, Franck Kpotchémè, président de l’Union des professionnels des médias du Bénin (UPMB) et Dieudonné Houinsou, du réseau Social watch Bénin.
Le second panel a été assuré par le ministre chargé des Relations avec les Institutions, Gustave Dépo Sonon, le professeur Albert Tévoèdjrè, ancien médiateur de République, Benjamin Dako, secrétaire exécutif du Haut commissariat à la Gouvernance concertée, Expédit Ologou, doctorant en Sciences politiques, Franck Aridja de la Fondation Haans Seidel et Julien Houssou du Wanep-Bénin. Ces deux panels ont donné l’occasion, aussi bien aux personnes ressources charges de les animer qu’aux acteurs politiques, économiques et sociaux présents de conduire des réflexions visant à améliorer la gouvernance au Bénin. La période électorale étant à la fois sensible et faite de soubresauts, des propositions et suggestions ont été également faites en vue de son amélioration. A vrai dire, c’était tout l’objectif de ce colloque initié par la CNG-MAEP pour répondre à l’une de ses missions essentielles, celle du renforcement à la base de la gouvernance politique. Objectif atteint, pourrait-on donc dire à l’issue de ce colloque qui devrait augurer de comportements citoyens et responsables en période électorale.

Impacter davantage les populations

Le thème choisi par la CNG-MAEP aussi bien pour ses panels que pour le colloque lui-même en général a retenu l’attention de plus d’un. Dans son intervention à l’ouverture des travaux, la représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Rosine Sori Coulibaly a particulièrement insisté sur son utilité pour la période que traverse actuellement le Bénin, c'est-à-dire celle électorale. Et si pour elle, l’initiative vise d’abord à accroître la visibilité de la CNG-MAEP, il y a lieu d’y voir également une volonté d’impacter de plus en plus la vie des populations. On pourrait également améliorer la pratique et pour ce faire, Rosine Sori Coulibaly suggère que les capacités des acteurs soient renforcées afin d’intégrer davantage la bonne gouvernance dans les pratiques. La CNG-MAEP y songe en tout cas, et dans son mot de bienvenue, son président Gilbert Mèdjè n’a pas manqué de le souligner. Celui-ci avait d’ailleurs insisté sur les actions de l’instance dont il a la charge.
Une instance que le gouvernement béninois vénère, a semblé dire le ministre Fulbert Géro Amoussouga, porteur du message du chef de l’Etat qui s’est fait vainement attendre à l’ouverture des travaux. Déjà bon élève en matière de gouvernance, le Bénin, souligne-t-il, s’est bien illustré aux yeux de la communauté africaine, en adoptant le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, et surtout en présentant régulièrement ses rapports d’étape, quatre au total sur les six . Pour ceux restés en attente, Fulbert Géro Amoussouga, au nom du président de la République, a promis qu’ils seront faits. Premier pays francophone signataire de l’acte de naissance du MAEP, le Bénin, selon lui, devrait également à partir du colloque organisé hier, trouver des ingrédients pour faire face aux défis de la double organisation en cette année des élections législatives et communales. Sans perdre de vue les comportements vertueux à avoir et garder à l’esprit, les éléments de transparence. Ce jour, la semaine nationale de la CNG-MAEP se poursuivra à travers d’autres activités, notamment à l’Université d’Abomey-Calavi.