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Coopération entre Etats de la sous-région: L’engagement des communautés frontalières comme facteur de paix

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L’engagement des communautés frontalières comme facteur de paix L’engagement des communautés frontalières comme facteur de paix

L’Organisation internationale pour les migrations organise une conférence régionale sur l’engagement des communautés frontalières. Les travaux ont démarré, ce mercredi 6 décembre à Cotonou, avec des participants venus de plusieurs pays de la sous-région.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 08 déc. 2023 à 20h59 Durée 3 min.
#communautés frontalières
Lors de la rencontre régionale qui se tient les 6 et 7 décembre à Cotonou, les participants venus des pays côtiers du golfe de Guinée, en l’occurrence le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Togo et le Burkina Faso, vont partager leurs expériences et élaborer des recommandations visant à améliorer l'engagement des communautés frontalières dans la sous-région. 
Ces assises, qui ont réuni des représentants des agences nationales de gestion des frontières, des institutions internationales, régionales, sous-régionales et de la société civile, contribueront à favoriser la coopération régionale et transfrontalière, notamment à travers le partage des meilleures pratiques, des leçons apprises et des défis, afin de renforcer les politiques, les mécanismes institutionnels et les capacités techniques liés à l'engagement des communautés frontalières. 
En fait, le renforcement de l'engagement des communautés frontalières est un élément clé de la Stratégie 2020 de l'Union africaine pour une meilleure gouvernance intégrée des frontières, dont la finalité est de fournir un cadre à travers lequel les gouvernements africains peuvent travailler conjointement pour transformer leurs frontières internationales de « frontières barrières » à « frontières passerelles » bien gouvernées et faire des zones frontalières, des espaces de paix, de sécurité et de développement. 
Dans cet élan d’unité des actions pour la paix au niveau des frontières, les pays concernés peuvent compter sur le soutien de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique. « Les pays du golfe de Guinée ont fait des progrès considérables pour améliorer la collaboration et la coordination de la gestion intégrée des frontières notamment en soutenant les mécanismes de lutte contre l’extrémisme violent tels que l’Initiative d’Accra », a fait remarquer Abou Ahihoya, représentant de l’ambassadeur. Tout en rappelant les actions menées par son pays en faveur des pays du golfe de Guinée, il annonce qu’il reste disponible pour tout accompagnement allant dans la même logique. 
Pour sa part, Salvator Niyonzima, coordonnateur résident du Système des nations-unies au Bénin a expliqué l’utilité de la synergie d’actions entre les Etats à leurs frontières. En le faisant, ils permettent de mieux lutter contre les groupes armés organisés qui profitent souvent des failles des infrastructures frontalières et de la porosité des frontières. « Pour les groupes terroristes et réseaux criminels organisés, les zones frontalières revêtent une grande importance stratégique. Ces groupes exploitent les frontières insuffisamment contrôlées et le manque de coopération entre les pays voisins pour échapper aux forces de sécurité », a-t-il développé. Il se réjouit donc de la tenue de ces assises qui permettent de lutter convenablement contre ces forces du mal qui exploitent la vulnérabilité des populations.

Aubaine

« Cette conférence offre aux pays l'occasion idéale de discuter des initiatives en cours ou prévues entre les États qui, si elles sont menées dans le cadre d'une approche coordonnée d'engagement communautaire transfrontalier, s'avèrent toujours efficaces » a déclaré Abasse Olossoumaré, directeur de cabinet, représentant le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique du Bénin, avant de faire savoir que la situation de la sous-région requiert des Etats le renforcement des relations régionales et de la coopération transfrontalière. Il a également énuméré quelques actions menées aussi bien par son pays que par la sous-région pour une bonne gestion intégrée des zones frontalières. 
La conférence s'est articulée autour de présentations et de tables rondes qui offriront à tous les participants l'occasion de contribuer au partage d'expériences et à l'apprentissage entre pairs. Elle a mis en évidence le rôle important que joue l'engagement des communautés frontalières dans les défis contemporains en matière de sécurité frontalière. A l'issue des travaux, des recommandations sur la façon de mieux intégrer les approches d'engagement des communautés frontalières dans les interventions de gouvernance frontalière ont été formulées.
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