La Nation Bénin...
De la rédaction des articles à l’impression pour faire lire au premier lecteur, chaque matin à la première heure, le journal La Nation, il faut un ensemble d’étapes, disons plutôt un processus rigoureux empreint de minutie et d’ingéniosité.
Le processus de fabrication du journal La Nation ne diffère pas fondamentalement de celui des autres journaux, sauf à préciser ici qu’il y a des exigences de qualité et de rigueur imposées par le double caractère d’ancienneté et de journal de service public dudit quotidien. Ainsi, tout part d’abord des sujets à traiter et à publier ensuite dans le journal, lesquels sont de trois catégories: les couvertures médiatiques conventionnelles et institutionnelles, les publi-reportages et enfin les sujets initiés (reportages, enquêtes de terrain…). C’est d’ailleurs à ce niveau que se joue l’essentiel. Qu’il s’agisse d’une catégorie ou d’une autre, le journaliste qui initie ou qui se voit attribué un sujet à l’obligation de l’angler avant de se lancer dans la collecte des informations, les contacts avec les personnes ressources… bref l’ensemble des méthodes indiquées pouvant lui permettre de collecter l’essentiel de l’information à mettre à la disposition du lectorat. En amont de cet ensemble, il y a la sacro-sainte conférence de rédaction, grande concertation et cadre d’échanges qui donne aux journalistes d’opiner entre autres sur les sujets à traiter et sur l’ensemble du processus devant y conduire. Pour qui ne connaît pas le fonctionnement d’un journal, on pourrait dire tout simplement que la conférence de rédaction est une sorte de «couvent» du journal qui décide et peaufine son contenu. A la collecte, succède le traitement, puis logiquement, la rédaction de l’article selon ce qui aura été convenu ou retenu par le rédacteur lui-même.
Passée cette étape, le secrétariat de rédaction se déploiera ensuite pour la relecture, la correction, l’habillage ou le rhabillage au besoin. C’est à ce niveau que la charpente linguistique et le respect de la déontologie sont passés au tamis. Le secrétariat de rédaction poursuit son travail avec la confection du rail, le rubricage des articles déposés suivant le deadline prédéfini. Après quoi, une autre entité, celle du graphisme pour la Pagination assistée par l’ordinateur (PAO) se déploie pour faire le montage des textes saisis préalablement sur papier A4. Entre temps, la section photojournalisme du journal est passée par là pour le dépôt des reportages photographiques du jour, avant de se mettre en stand by pour d’éventuelles sollicitations.
Sortiront alors les morasses qui permettront à l’équipe des correcteurs de se mettre à la tâche. On vérifie ça et là les coquilles, les oublis, l’orthographe, la grammaire, la conjugaison… bref on s’assure que le produit est «bon» et que les articles ainsi produits sont en phase avec les exigences de la langue française. A la suite des correcteurs, (dont les observations vont être intégrées par les graphistes), les deux secrétaires de rédaction et le rédacteur en chef reprennent le devant des choses, corrigent à nouveau et finalisent pour ainsi dire chacune des pages du journal. La prise en compte des modifications, suggestions et apports de ceux-ci permet d’avoir un produit presque fini qui devra atterrir en dernier ressort sur la table du directeur de publication pour les ultimes vérifications. C’est à lui qu’il revient de donner en aval le BAT (Bon à tirer). Lequel atteste que la page est ainsi finalisée et peut être convoyée en direction de l’imprimerie.
L’une des innovations majeures introduites dans le processus de fabrication du journal La Nation et qui n’est pas encore une réalité au niveau des autres journaux, c’est la suppression de l’étape du tirage sur calque. Une modernité dont le journal de service public peut d’ailleurs être fier. Le passage de relais entre l’édition et l’imprimerie se passe donc via des supports amovibles.
L’ultime étape de la fabrication du journal de référence se déroule ainsi au niveau de l’imprimerie où les services de laboratoire et de l’offset se déploient à leur tour avant que les plieurs, dernier rempart avant le produit fini n’assurent leur part dans sa fabrication. Après quoi, les lecteurs où qu’ils soient, peuvent fièrement tenir entre leurs mains, un journal bien écrit, bien monté et bien imprimé, lequel porte depuis 25 ans, un nom unique et sans pareil : La Nation !, fierté de toute une équipe, mais de toute une nation aussi.