La Nation Bénin...
La
Commission N° 3 celle en charge des Affaires sociales et de l’éducation du
Conseil économique et social (Ces),
était, jeudi 11 avril dernier, avec le collectif des artisans de
Parakou. C’est dans le cadre de la tournée que l’institution a commencée, lundi
8 avril dernier, et qui a pris fin, vendredi 12 avril dernier.
Le
Conseil économique et social (Ces) est une institution qui favorise et facilite
la collaboration entre les différentes catégories professionnelles. Il
contribue également à l’élaboration des politiques économiques et sociales.
Souvent, ses membres choisissent des sujets d’auto-saisine qu’ils jugent d’une
importante utilité. C’est celui sur le thème « Economie sociale et solidaire :
quelle opportunité pour l’entreprenariat durable et le développement social et
économique au Bénin » qui a fait que les membres de sa commission N°3, en
charge des Affaires sociales et de l’Education ont effectué une visite de
terrain du 8 au vendredi 12 avril dernier. Hôtes du Collectif des artisans de
Parakou, jeudi 11 avril dernier, ils ont tenu avec eux une séance de travail.
Le vice-président du Ces, Laïssi Radji, était à leurs côtés, pour les
appuyer.
Il
s’agit, a précisé le chef de la délégation, Christiane Paraïso, d’écouter les
artisans de
Parakou
par rapport à ce qu’ils ont comme problèmes ou difficultés. Ensuite, voir dans
quelle mesure, ils vont pouvoir être leur porte-voix auprès du gouvernement,
puis comment améliorer leurs conditions de travail.
En
effet, si cette commission a choisi d’aller vers les artisans, c’est parce
qu’elle s’est rendu compte qu’ils travaillent individuellement, mais qu’il leur
arrive parfois de se mettre en association. C’est également le cas, s’agissant
du financement de leurs activités, où ils se mettent en mutuelle d’épargne ou
de crédits. Ils mutualisent leurs efforts et leurs finances, pour se faire des
prêts entre eux. C’est de ce genre d’expérience que le Ces entend s’inspirer.
L’objectif est de voir en quoi, elle les avantage. Ses limites ne seront
également pas occultées, sans oublier les difficultés auxquelles ils sont
confrontés avec cette expérience. Les artisans ont également eu l’occasion
d’exprimer ce qu’ils attendent des pouvoirs publics, pour améliorer le fonctionnement
de leurs groupements ou associations.
«
Chaque année, le Bénin connait une croissance. Mais est-ce que ce que les
artisans que vous êtes, abattez comme travail, est pris en compte dans cette
croissance ? Ce n’est pas évident, parce que la couturière de Kpébié, à
Parakou, n’a pas souvent les moyens pour aller déclarer sa société ou payer ses
impôts et autres. Pourtant, elle rend des services à la société. Les artisans
contribuent également à la richesse nationale », a indiqué le conseiller Konrad
Gbaguidi. « Il y a beaucoup de corps de métiers qui ne sont pas suffisamment
intégrés dans le processus de développement économique du pays de façon réelle.
Mais derrière ça, vous avez des problèmes pour avoir des financements, vous
équiper en machines », a-t-il fait observer. « Alors, comment est-ce qu’il
faudra procéder pour en sorte valoriser votre travail, que vous ayez de la
personnalité ? C’est dans ce cadre que
le Ces a décidé d’aller à la rencontre des artisans, voir leurs problèmes et ce
qu’il faut proposer au gouvernement, afin que ce dernier puisse les intégrer
dans ses textes », poursuit-il, en insistant sur l’implication des artisans
dans l’animation de l’économie sociale et solidaire au Bénin. «Si vous êtes
organisés et qu’on vous identifie dans l’économie sociale et solidaire, vous
aurez des avantages à en tirer », s’est-il voulu plus rassurant.
A
terme, l’objectif est de permettre aux artisans présents sur le terrain et qui
sont d’utilité sociale, de se faire identifier. L’idée, au regard des
entreprises qui sont déjà grandes et qui fonctionnent, est de pouvoir leur
apporter plus d’intérêts et d’avantages.