La Nation Bénin...

Economie sociale et solidaire: Le Ces à l’écoute des artisans de Parakou

Actualités
Des membres de la délégation du CES venus  écouter les artisans de Parakou Des membres de la délégation du CES venus écouter les artisans de Parakou

La Commission N° 3 celle en charge des Affaires sociales et de l’éducation du Conseil économique et social (Ces),  était, jeudi 11 avril dernier, avec le collectif des artisans de Parakou. C’est dans le cadre de la tournée que l’institution a commencée, lundi 8 avril dernier, et qui a pris fin, vendredi 12 avril dernier.

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 18 avr. 2024 à 07h28 Durée 3 min.
#Economie sociale et solidaire #Le Ces #artisans de Parakou

Le Conseil économique et social (Ces) est une institution qui favorise et facilite la collaboration entre les différentes catégories professionnelles. Il contribue également à l’élaboration des politiques économiques et sociales. Souvent, ses membres choisissent des sujets d’auto-saisine qu’ils jugent d’une importante utilité. C’est celui sur le thème « Economie sociale et solidaire : quelle opportunité pour l’entreprenariat durable et le développement social et économique au Bénin » qui a fait que les membres de sa commission N°3, en charge des Affaires sociales et de l’Education ont effectué une visite de terrain du 8 au vendredi 12 avril dernier. Hôtes du Collectif des artisans de Parakou, jeudi 11 avril dernier, ils ont tenu avec eux une séance de travail. Le vice-président du Ces, Laïssi Radji, était à leurs côtés, pour les appuyer.  

Il s’agit, a précisé le chef de la délégation, Christiane Paraïso, d’écouter les artisans de

Parakou par rapport à ce qu’ils ont comme problèmes ou difficultés. Ensuite, voir dans quelle mesure, ils vont pouvoir être leur porte-voix auprès du gouvernement, puis comment améliorer leurs conditions de travail.

En effet, si cette commission a choisi d’aller vers les artisans, c’est parce qu’elle s’est rendu compte qu’ils travaillent individuellement, mais qu’il leur arrive parfois de se mettre en association. C’est également le cas, s’agissant du financement de leurs activités, où ils se mettent en mutuelle d’épargne ou de crédits. Ils mutualisent leurs efforts et leurs finances, pour se faire des prêts entre eux. C’est de ce genre d’expérience que le Ces entend s’inspirer. L’objectif est de voir en quoi, elle les avantage. Ses limites ne seront également pas occultées, sans oublier les difficultés auxquelles ils sont confrontés avec cette expérience. Les artisans ont également eu l’occasion d’exprimer ce qu’ils attendent des pouvoirs publics, pour améliorer le fonctionnement de leurs groupements ou associations.

« Chaque année, le Bénin connait une croissance. Mais est-ce que ce que les artisans que vous êtes, abattez comme travail, est pris en compte dans cette croissance ? Ce n’est pas évident, parce que la couturière de Kpébié, à Parakou, n’a pas souvent les moyens pour aller déclarer sa société ou payer ses impôts et autres. Pourtant, elle rend des services à la société. Les artisans contribuent également à la richesse nationale », a indiqué le conseiller Konrad Gbaguidi. « Il y a beaucoup de corps de métiers qui ne sont pas suffisamment intégrés dans le processus de développement économique du pays de façon réelle. Mais derrière ça, vous avez des problèmes pour avoir des financements, vous équiper en machines », a-t-il fait observer. « Alors, comment est-ce qu’il faudra procéder pour en sorte valoriser votre travail, que vous ayez de la personnalité ?  C’est dans ce cadre que le Ces a décidé d’aller à la rencontre des artisans, voir leurs problèmes et ce qu’il faut proposer au gouvernement, afin que ce dernier puisse les intégrer dans ses textes », poursuit-il, en insistant sur l’implication des artisans dans l’animation de l’économie sociale et solidaire au Bénin. «Si vous êtes organisés et qu’on vous identifie dans l’économie sociale et solidaire, vous aurez des avantages à en tirer », s’est-il voulu plus rassurant.

A terme, l’objectif est de permettre aux artisans présents sur le terrain et qui sont d’utilité sociale, de se faire identifier. L’idée, au regard des entreprises qui sont déjà grandes et qui fonctionnent, est de pouvoir leur apporter plus d’intérêts et d’avantages.