Fermeture frontière du Niger et dépréciation du naira: Du soutien pour la résilience du Bénin face aux chocs

Suite à ses travaux à Cotonou, du 17 au 26 octobre, l’équipe du Fonds monétaire international (Fmi) a fait observer que le Bénin est confronté à deux nouveaux chocs d’envergure en lien avec la fermeture de la frontière avec le Niger à la suite de sanctions à caractère régional sur ce pays, et certains changements de politique économique à la suite des élections au Nigeria, induisant la forte hausse des prix de carburant et la dépréciation du naira. Ainsi, après un dynamisme au cours du premier semestre, l’activité économique devrait subir un accroissement de 5,6 % cette année (contre 6 % entrevu auparavant), reflétant les chocs en cours. Pour l’équipe du Fmi dirigée par Constant Lonkeng, les autorités béninoises devraient rester vigilantes vis-à-vis des implications socio-économiques et financières de ces différents chocs. Les perspectives de croissance sont sujettes à des risques importants, notamment une fermeture prolongée de la frontière avec le Niger, le resserrement des conditions de financement et l’avènement des chocs météorologiques. Au terme des échanges à Cotonou, le Fmi est parvenu, entre autres, à un accord au niveau des services avec le Bénin, sur un nouveau programme au titre de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (Frd). Selon les conclusions de l’équipe du Fmi, les mesures de réforme dans le cadre de la Frd reposent sur quatre principaux piliers. Il s’agira en outre, d’atténuer les risques de transition, notamment grâce à une réforme globale des subventions aux produits énergétiques, et de mobiliser du financement privé pour les actions climatiques, y compris à travers le développement d’une architecture d’information financière sur le climat. La mise en œuvre de la Frd nécessitera selon le Fmi, une collaboration étroite entre les différentes agences impliquées.