La Nation Bénin...
Les
participants à la sixième Consultation régionale des Institutions nationales
des droits de l'Homme (Indh) de la Cedeao quittent Cotonou avec une série de recommandations.
Ils ambitionnent pour l’essentiel d'accélérer le respect des droits de l’Homme
et de travailler à un meilleur ancrage de leurs institutions.
Les
travaux de la sixième consultation régionale des Institutions nationales des
droits de l'Homme (Indh) de l'Afrique de l’Ouest et du Sahel, démarrés, mardi
27 août dernier ont été clôturés ce jeudi 29 août. «Le rôle des institutions
nationales des droits de l'Homme dans la promotion d'une paix, d'une sécurité
et d'un développement durables en Afrique de l'Ouest». Ainsi se décline le
thème principal sous lequel ont été placés les travaux qui ont connu la
participation de délégations venues du Burkina Faso, du Cap-Vert, de la Côte
d'Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée-Bissau, du Libéria, du Mali, de
la Mauritanie, du Nigeria, du Sénégal, de la Sierra Leone et du Togo. Etaient
également présents des représentants de la Commission de la Cedeao, du
Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, du bureau régional
des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, des délégués des
Organisations de la société civile béninoise.
Entre
autres, la rencontre a permis des échanges sur les défis et opportunités des
Indh. Sidikatou Adamon Houédété, vice-présidente et présidente par intérim de
la Cbdh, à la fin des travaux, revient sur certaines thématiques qui ont
focalisé les débats. Elle évoque les violations des droits de l’Homme en
période électorale, la mobilisation des ressources, le rôle des Indh pour la
promotion de la démocratie… « Nous avons des défis solides qui appellent à une
synergie d’actions… et demandent d’intensifier les efforts pour le respect des
droits de l’Homme», révèle-t-elle. Ce qui la satisfait par ailleurs, c’est que
la sixième consultation a permis d’envisager de meilleures stratégies entre les
Indh.
Si
la rencontre de Cotonou a été un moment d'échanges enrichissants pour un
meilleur rendement de ces institutions, c’est aussi parce que le gouvernement
béninois et son chef y ont travaillé, reconnaît Dr Joseph Whittal, président du
Réseau des Indh d’Afrique de l’Ouest.
Avant
lui, Ebenezer Asiedu, au nom de la Commission de la Cedeao, se félicite des
engagements pris. Ils sont l’illustration que les Indh sont plus que jamais
résolues à travailler pour faire du respect et de la protection des droits de
l'homme une réalité dans tous les pays.
Ce
combat demande des moyens qui échappent parfois à ces institutions dont le
caractère particulier exige une indépendance vis-à-vis des pouvoirs, quels
qu’ils soient.
Ali
Ouattara, représentant résident par intérim du système des Nations Unies, leur
suggère d’élaborer « des projets pertinents et de recourir à des financements
alternatifs», pour bénéficier de moyens supplémentaires. Il les engage, pour ce
faire, sur la piste de la collaboration avec certains organismes et
institutions. Les recommandations des travaux de Cotonou ont un intérêt
particulier, selon lui. Il y lit une volonté plus affichée de travailler à la
cause du respect des droits de l’Homme. Bien plus que cela, les orientations
concernant les droits économiques et socioculturels, la liberté de religion,
les droits à l’éducation des enfants, notamment ceux de la rue ou contraints à
la mendicité, le sort des travailleurs migrants dont la situation n’est pas
clairement prise en compte dans certains pays méritent qu’on soutienne les
Indh, plaide-t-il. Des relations plus fécondes entre la Commission de la Cedeao
et le réseau sous régional des Indh permettront aussi une meilleure mise en
œuvre des droits de l’Homme, soutient-il