La Nation Bénin...
Cotonou
abrite du 10 au 14 juin, un atelier national sur le contrôle du fret. Y
participent des agents de douane auxquels se sont ajoutés d’autres structures.
La rencontre est organisée dans le cadre de la mise en œuvre du Projet sur la
sécurité en Afrique occidentale (Psao) phase 2.
Le
Projet sur la sécurité en Afrique occidentale (Psao) est une initiative
encouragée et financée par le ministère fédéral allemand des Affaires
étrangères. Il bénéficie de l’appui de l’administration des douanes allemandes.
Sa mise en œuvre est prorogée jusqu’en décembre 2024 pour permettre à
l’administration des douanes du Bénin ainsi qu'à celles de la Côte d'Ivoire, du
Ghana, du Nigéria et du Togo, de renforcer leurs capacités dans le domaine de
la gestion de la sécurité. Le Psao ambitionne aussi de les appuyer dans leurs
efforts pour élaborer et mettre en œuvre des politiques et pratiques favorisant
l'égalité entre les genres. Depuis lundi 10 juin, des disciples de Saint
Mathieu sont donc renforcés sur le fret dans le cadre de ce projet, pour mieux
jouer leur rôle dans la sécurité en améliorant les procédures de contrôle liées
au commerce.
Epiphane
Tonon, directeur de l’administration des finances et de la logistique, au nom
de la direction des ressources humaines, salue cette initiative de
l’Organisation mondiale des douanes (Omd) qui est « partie d’une analyse des
besoins pour sortir un programme assez adapté à nos réalités ». La mise en
œuvre au Bénin de ce programme a été officiellement lancée au mois de février
dernier, rappelle-t-il. Aussi, se réjouit-il de constater que cette formation
qui prend fin le 14 juin prochain, coïncide avec l'initiative d'une opération régionale
de contrôle des conteneurs qui démarre le 15 juin, pour un mois. « Cette
formation vient à point nommé et permettra aux participants, du moins ceux en
service au port, d'éprouver leurs acquis pendant un mois », relève-t-il.
Avant
lui, le lieutenant-colonel Gildas Sehlin, point de contact national du projet,
précise que la première phase dudit projet a eu le mérite de procéder à une
évaluation des vulnérabilités en matière de contrôle dans la sous-région en
général. « Cette évaluation a révélé que, comme ailleurs dans le monde, plus de
80 % des marchandises sont importées par la voie maritime si bien que malgré
les efforts consentis au niveau des ports, le niveau élevé du trafic fait que
des lacunes existent encore dans le contrôle ». A ce constat, il ajoute le cas
des frontières terrestres toujours « assez fragiles ». C’est donc en réponse,
poursuit-il, que le Psao a décidé de renforcer les capacités des agents à
travers cette formation sur le contrôle du fret dans tous les pays
bénéficiaires. Laquelle, indique-t-il, est orientée sur l'examen des
marchandises importées par voie maritime et par voie terrestre, avec un accent
sur le volet sécuritaire. Cette formation, selon lui, « apportera une valeur
ajoutée aux connaissances et compétences des participants », surtout que seront
abordées les notions d'évaluation de risque et d'établissement des profils à
risque de même que les bonnes pratiques en matière de fouille des conteneurs et
des véhicules.
Pour un contrôle plus efficace
Adidjatou Hassan Zanouvi, directrice générale des douanes, est satisfaite de la tenue de cette formation qui permet de renforcer le rôle de la douane dans la sécurité en améliorant les procédures de contrôle liées au commerce au Bénin, en Côte d'Ivoire, au Ghana et au Nigéria. Ceci, souligne-t-elle, pour permettre un contrôle plus efficace de la chaîne d'approvisionnement des marchandises dans la région. Cela implique, note-t-elle, « la collaboration avec les administrations des douanes pour faire face plus efficacement au risque posé par l’utilisation des voies maritime et terrestre pour importer des marchandises pouvant compromettre la sécurité en Afrique de l’Ouest ». Les douanes béninoises doivent travailler dans cette dynamique en participant avec d'autres structures, pour réussir à contrer toutes formes de menace, exhorte-t-elle. Autre élément de satisfaction relevé par la directrice générale des douanes, c’est la participation d’autres structures portuaires à la formation, de même que les phases théorique et pratique liées au contrôle du fret sur le terrain. Tout ceci permettra de connaitre les critères qui orientent dans la sélection des conteneurs ou véhicules à risque et d'apprendre les bonnes pratiques en matière de fouille, appuie-t-elle■