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Gestion des marchandises dangereuses: Cotonou abrite un atelier de renforcement de capacités

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L’Afrique se mobilise contre les marchandises dangereuses dans les ports L’Afrique se mobilise contre les marchandises dangereuses dans les ports

Un atelier de formation sur la gestion des marchandises dangereuses en Afrique s’est ouvert, ce lundi 22 juillet à Cotonou. Organisé par l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer (Arstm) à travers l’Institut de sécurité maritime interrégional (Ismi), il vise à aguerrir les acteurs portuaires clés dans la manipulation et la gestion des marchandises dangereuses.

Par   Babylas ATINKPAHOUN, le 23 juil. 2024 à 06h54 Durée 2 min.
#Gestion des marchandises dangereuses

Ils sont venus de plusieurs pays de la région dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Togo, l’Angola, la Guinée, la Gambie, le Ghana, le Bénin pour suivre l’atelier de renforcement de capacités qui vise à aguerrir les acteurs portuaires clés dans la manipulation et la gestion des marchandises dangereuses. Il s’agit concrètement de renforcer les capacités en matière d’audit, de contrôle et de supervision des administrations maritimes. Le colonel Aké Lazare Abé, directeur de l’Institut de sécurité maritime interrégional, fait savoir à l’occasion du lancement de cette formation que la moitié des cargaisons transportées dans le trafic maritime international est constituée de marchandises dangereuses. Ce qui représente d’énormes risques d'incendie et d'explosion pour la sécurité portuaire. A titre d’exemple, il cite le cas du Liban avec une explosion qui a pratiquement dévasté tout le port et a même atteint la zone urbaine environnante. Il évoque également deux cas qui se sont produits à Lomé au Togo, l’un à la fin de l’année 2023 avec des dommages collatéraux importants sur l’environnement et des pertes en vie humaine. Et le second qui s’est produit tout récemment avec un navire qui a explosé, causant d’énormes dégâts matériels et humains. « La question de la sécurité portuaire relativement avec les marchandises dangereuses devient préoccupante. D’où nous avons décidé de renforcer les capacités des principaux acteurs qui interviennent dans la chaine de gestion des marchandises dangereuses », indique le colonel Aké Lazare Abé. Cet atelier de Cotonou regroupe l’autorité portuaire, la communauté portuaire constituée des entreprises de manutention qui manipulent les marchandises et l’administration maritime qui doit jouer le rôle d’auditeur, de contrôleur de la réglementation liée à ces marchandises dangereuses. «La formation du Bénin va aider les administrations à maitriser les questions de la réglementation internationale et technique liée aux matières dangereuses, qui permettra de prévenir tout dérapage », précise-t-il. Plusieurs thématiques sont prévues à cet effet pour permettre aux participants de mieux assimiler les connaissances à compléter aux prérequis reçus lors d’une formation précédente du niveau basique qui s’est tenue à Abidjan en Côte d’Ivoire en mai 2024. Aussi, chaque administration aura à présenter la façon dont la gestion des matières dangereuses se mène dans son pays afin que les expériences soient partagées. Il  y aura également une visite au Port autonome de Cotonou et à Bénin Terminal pour voir la manière dont le Bénin traite ses matières dangereuses de sorte à relier la pratique à la théorie. Le colonel Idrissou Imorou, directeur de la Législation et de la Coopération de la Douane béninoise, trouve que cette formation est importante et vient résoudre un problème majeur qui mine les ports en Afrique. « Nos ports ne sont pas exempts des risques liés aux dommages que peuvent créer les marchandises dangereuses. Et quand vous savez que le Bénin abrite l’un des ports les plus importants de la côte ouest-africaine, cette formation se présente comme une grande opportunité pour le Bénin », se réjouit-il. A l’en croire, elle permettra de sensibiliser le personnel et les cadres aux risques liés à la manipulation et au transport des marchandises dangereuses pour la prévention d’éventuels drames. Une législation type sera mise à la disposition des auditeurs à la fin de la formation pour leur permettre d’aller directement à l’implémentation une fois dans leurs pays respectifs.