La Nation Bénin...
En
proclamant que « …les efforts consentis ensemble au cours des dernières années
vont désormais permettre à tous de bénéficier pleinement des fruits de la
croissance… », Romuald Wadagni ouvre de nouvelles perspectives pour l’avenir,
notamment pour le quinquennat 2026-2031. En français facile, il annonce la fin
du « serrage de ceinture » rendu nécessaire pour opérer précédemment des
réformes et remettre la gouvernance du pays aux normes exigibles pour sortir de
l’ornière et aller à l’émergence. Est venu le temps des vendanges, des récoltes
de l’effort commun, laisse-t-il entrevoir.
Moment
éloquent de l’investiture du duo de candidats de la Mouvance au pouvoir, restent
les contours dressés par Romulad Wadagni de ce qui va être son action à la tête
du pays, une fois élu. Je suis ici pour
partager avec vous deux convictions, souligne-t-il. « La première est que la
vision demeure claire et que les défis qui nous restent à affronter sont connus
». La lecture qu’il convient de faire en filigrane de cette profession de foi,
est que le candidat Romuald Wadagni est prêt à gouverner, immédiatement, fort
de l’excellence de sa connaissance des dossiers de la gouvernance du pays.
Of
course, il est resté comme l’on sait aux manettes du névralgique portefeuille
de l’économie et des finances ces dix dernières années, avec les résultats
qualitatifs qui lui sont reconnus, pour la résilience de l’économie nationale
et notamment en matière de mobilisation de ressources pour le développement
durable. Selon des indiscrétions, c’est même l’une des raisons de son choix
pour la succession à
Patrice
Talon. Un député influent de la Mouvance présidentielle avance l’idée selon
laquelle, avec Romuald Wadagni, fort de sa connaissance de ce qui est déjà fait
et de ce qu’il reste à accomplir, le pays avancera bien et sans perdre de
temps, et qu’il a l’obligation de faire mieux encore. A contrario de tout autre
candidat qui cherchera à prendre ses marques, à connaitre des dossiers avant
d’agir. Des atermoiements que le Bénin ne peut plus se permettre, soutient-on
du côté de la mouvance, au regard des impératifs de développement et du
contexte géopolitique et économique international.
Desserrer la ceinture
Une perspective que n’occulte pas le candidat Romuald Wadagni, lorsqu’il déclare à Parakou, samedi dernier, lors de son investiture que « Le chemin est certes long mais les étapes les plus difficiles ont été franchies au cours de ces dernières années ». Et d’ajouter : « La chance de notre pays, est que pendant les périodes les plus difficiles, nous avons consenti les efforts nécessaires qui nous permettent d’être prêts à affronter ces défis. Les axes de résolution de ces défis sont connus, étudiés et planifiés ». Et partant, Romuald Wadagni semble lancer à ses compatriotes l’exclamation inoubliable du pape Jean-Paul II :
«
N’ayez pas peur ! Ouvrez, en effet, grandes les portes au Christ !». Une
incitation à se confier à un plus grand « pouvoir salvateur » à une époque de
murs et de systèmes opposés, un peu pour dire que le meilleur reste à venir.
Ceci étant, il fait savoir que « La seconde conviction est que dans un monde instable, dans une région traversée par des crises, notre plus grande force, c’est notre unité nationale », avant de proclamer : « Je veux être le candidat de tous les Béninois ». Pour Romuald Wadagni, « Notre atout est que la vision est claire et que le travail à abattre est connu ». Ce qui le conforte à soutenir que « Notre chance est que les efforts consentis ensemble au cours des dernières années vont désormais permettre à tous de bénéficier pleinement des fruits de la croissance ».
Il s’agit-là, chose curieuse, d’une traduction de son patronyme, Wadagni : littéralement jouir des fruits de ses labeurs, et par extension engranger par retour d’ascenseur le fruit de ses faits d’armes antérieurs ! C’est en économie, un postulat de John Maynard Keynes. C’est là la nouvelle alliance que Romuald Wadagni entend nouer avec ses compatriotes, semble-t-il, à savoir : transformer l’essai, autrement dit tirer et prendre avantage d’une pénalité comme on dit dans le jargon du rugby.
Pari gagnant
C’est
un euphémisme de dire que la gouvernance sous Talon, a fait des choix rigoureux
et donc peu populaires bien souvent, qui ne se prêtent ni à la démagogie, ni au
populisme auxquels les Béninois étaient habitués. Des choix qui, au final, ont
produit leurs fruits, au regard des réalisations dont les Béninois sont si
fiers aujourd’hui au point de s’en prévaloir, non sans fierté, pour se gausser
parfois d’autres pays d’Afrique comme on l’a noté sur la toile récemment au
cours d’échanges (parfois excessifs) de procédés chauvins entre Béninois et
Gabonais !
Et
partant, la nouvelle alliance que promeut Romuald Wadagni, et esquissée depuis
samedi dernier, laisse entrevoir clairement qu’est venu le moment pour les
Béninois de jouir des fruits de ce que le président Talon a de tout temps
présenté, sans qu’on n’y prête beaucoup attention, comme les efforts communs de
tous les Béninois.