La Nation Bénin...
Au cours d’une sortie médiatique, ce vendredi 13 octobre à
Cotonou, Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et
porte-parole du gouvernement, a expliqué les contours du départ du gouvernement
de Oswald Homéky, ancien ministre des Sports.
« La position personnelle que le ministre Oswald Homéky a
prise est apparue comme étant en déphasage avec l’esprit de la réforme du
système partisan. Le chef de l’Etat l’a interpelé et lui a dit d’éviter cela à
l’avenir car, cela mettrait à mal cette réforme. Mais il a estimé qu’il pouvait
défendre sa position et c’est la raison pour laquelle il a demandé à être
libéré de ses fonctions ». C’est l’essentiel à retenir de la démission du
gouvernement de Oswald Homéky, ancien ministre des Sports, selon Wilfried
Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement.
Il révèle ainsi la principale raison du départ de l’ancien patron de la famille
sportive béninoise, qui est resté à ce poste pendant plus de sept années.
En fait, tout est parti d’une déclaration de Oswald Homéky,
au sujet de l’élection présidentielle de 2026. Se prononçant sur les différents
potentiels candidats, il avait évoqué l’un d’eux comme étant le plus apte à
briguer la magistrature suprême, à la suite de Patrice Talon, actuel président
de la République. L’ancien ministre prenait cette position alors même que
certains de ses soutiens l’annonçaient sur la ligne de départ. Seulement, à en
croire le porte-parole du gouvernement, cet acte du ministre n’a pas reçu
l’assentiment du chef du gouvernement qui estime que c’est un coup porté à la
réforme du système partisan qu’il s’efforce de mettre en œuvre pour un
assainissement du paysage politique. Selon les déterminants de cette réforme,
les candidats à l’élection présidentielle devraient provenir des partis
politiques.
L’autre aspect de la situation, c’est que le débat sur le
candidat à soutenir lors de la présidentielle prochaine n’est pas encore évoqué
au sein de l’Union progressiste le Renouveau, parti politique dont est membre
l’ancien ministre. La position de Oswald Homéky est donc unilatérale alors
qu’une telle position devrait être collégiale et décidée au sein des formations
politiques.
L’interpellation du chef de l’Etat à l’endroit de son
ancien collaborateur, de l’avis du secrétaire général adjoint du gouvernement,
ne visait pas seulement ce dernier. A travers lui, c’est toute la classe
politique qui est appelée à plus de cohésion pour renforcer le système
partisan. « C’est un message adressé à tous les acteurs politiques, à tous ceux
qui appartiennent à des partis politiques », a martelé Wilfried Léandre
Houngbédji. Il a ainsi répondu à ceux qui estiment que le chef de l’Etat
prenait du temps à réagir ; car cela fait plusieurs semaines que l’intervention
de l’ancien ministre avait été faite. « Le chef de l’Etat a l’opportunité du
moment de réagir », a indiqué le porte-parole du gouvernement qui ajoute que le
président de la République a dû se donner du temps pour voir s’il y aurait une
situation nouvelle qui corrigerait la première position prise. Mais
visiblement, rien n’a changé. Et c’est ce qui l’a conduit à rappeler son
ex-collaborateur à l’ordre, amenant ce dernier à déposer le tablier.