La Nation Bénin...
L’Institut
national de la Femme (Inf) a fait de la lutte contre le harcèlement sexuel en
milieu professionnel son cheval de bataille. C’est dans ce cadre qu’il était au
ministère des Enseignements secondaire, technique et de la Formation
professionnelle (Mestfp), ce mardi 26 novembre. La démarche s’inscrit dans le
cadre de la campagne ‘’Seize jours d’activisme contre les violences basées sur
le genre’’.
« Aujourd’hui,
il vaut mieux avoir des ennuis judiciaires dans le cadre d’un meurtre plutôt
que d’en avoir pour des raisons de harcèlement sexuel ». Sur la répression
du harcèlement sexuel au Bénin, Josette Atadé, cheffe pôle Affaires juridiques
à l’Institut national de la femme (Inf) n’y va pas du dos de la cuillère. Le
législateur a tellement corsé la répression aujourd’hui que les auteurs de ce
phénomène doivent se méfier. La loi est dure en la matière et la lutte
implacable. Et l’Inf, tel un gardien des victimes, ne sommeille pas.
Ces
informations ont été portées à la connaissance du personnel du ministère des
Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle
(Mestfp), ce mardi 26 novembre, à la faveur des seize jours d’activisme contre
les violences basées sur le genre. Le thème retenu pour la sensibilisation dans
les vingt-et-un ministères s’inspire de celui de la campagne mondiale
2024: « Riposte et reconstruction des femmes face au harcèlement sexuel en
milieu de travail ».
Selon
le législateur, constitue un harcèlement sexuel, « le fait pour une
personne de donner des ordres, d’user de paroles, de gestes, d’écrire de
messages et ce de façon répétée, de proférer des menaces, d’imposer des
contraintes, d’exercer des pressions ou d’utiliser tout autre moyen aux fins
d’obtenir d’une autre personne en situation de vulnérabilité, de subordination,
en situation de demande d’un emploi, d’un service public, des faveurs de nature
sexuelle à son profit ou au profit d’un tiers, sans le consentement de la
personne harcelée ».
Selon
Josette Atadé, la loi sur le harcèlement sexuel ne s’applique pas à
demi-mesure. L’on ne saurait donc minimiser le phénomène. « Toute forme de
harcèlement sexuel constitue une infraction quelle que soit la qualité de
l’auteur ou de la victime et quel que soit le lieu de commission de l’acte. La
situation de vulnérabilité de la victime peut résulter de son âge, de son
statut social et ou économique ainsi que de son état physique ou mental ou de
toutes autres situations connexes », explique-t-elle, faisant référence
aux textes en vigueur au Bénin.
Mais
attention, dans le cadre du harcèlement, l’inattendu peut subvenir. Le
phénomène pourrait bel et bien changer de camp et faire des femmes des
‘’harceleuses’’. C’est pourquoi, l’oratrice conclut sa pédagogie par ce sage
conseil aux femmes : « Faites très attention ! Une seule raison
suffit pour aller au sexe avec X ou Y. Mais vous ne savez jamais à quel moment
cette personne décide de porter plainte contre vous pour raison de harcèlement
sexuel. Mon conseil est aussi valable pour les victimes. La loi ne précise pas
le genre du harceleur », avertit-elle.
Messages
bien captés par Jeannette Affounféré en service au Mestfp, et ses collègues qui
promettent de divulguer les enseignements reçus auprès de leurs connaissances
et amis■