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Harcèlement sexuel en milieu de travail: Le personnel du Mestfp sensibilisé

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Le personnel féminin du Mestfp réceptif au message  de l’Inf sur le harcèlement sexuel Le personnel féminin du Mestfp réceptif au message de l’Inf sur le harcèlement sexuel

L’Institut national de la Femme (Inf) a fait de la lutte contre le harcèlement sexuel en milieu professionnel son cheval de bataille. C’est dans ce cadre qu’il était au ministère des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle (Mestfp), ce mardi 26 novembre. La démarche s’inscrit dans le cadre de la campagne ‘’Seize jours d’activisme contre les violences basées sur le genre’’.

Par   Maryse ASSOGBADJO, le 28 nov. 2024 à 08h33 Durée 3 min.
#Harcèlement sexuel en milieu de travail

« Aujourd’hui, il vaut mieux avoir des ennuis judiciaires dans le cadre d’un meurtre plutôt que d’en avoir pour des raisons de harcèlement sexuel ». Sur la répression du harcèlement sexuel au Bénin, Josette Atadé, cheffe pôle Affaires juridiques à l’Institut national de la femme (Inf) n’y va pas du dos de la cuillère. Le législateur a tellement corsé la répression aujourd’hui que les auteurs de ce phénomène doivent se méfier. La loi est dure en la matière et la lutte implacable. Et l’Inf, tel un gardien des victimes, ne sommeille pas.

Ces informations ont été portées à la connaissance du personnel du ministère des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle (Mestfp), ce mardi 26 novembre, à la faveur des seize jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Le thème retenu pour la sensibilisation dans les vingt-et-un ministères s’inspire de celui de la campagne mondiale 2024: « Riposte et reconstruction des femmes face au harcèlement sexuel en milieu de travail ».

Selon le législateur, constitue un harcèlement sexuel, « le fait pour une personne de donner des ordres, d’user de paroles, de gestes, d’écrire de messages et ce de façon répétée, de proférer des menaces, d’imposer des contraintes, d’exercer des pressions ou d’utiliser tout autre moyen aux fins d’obtenir d’une autre personne en situation de vulnérabilité, de subordination, en situation de demande d’un emploi, d’un service public, des faveurs de nature sexuelle à son profit ou au profit d’un tiers, sans le consentement de la personne harcelée ».

Selon Josette Atadé, la loi sur le harcèlement sexuel ne s’applique pas à demi-mesure. L’on ne saurait donc minimiser le phénomène. « Toute forme de harcèlement sexuel constitue une infraction quelle que soit la qualité de l’auteur ou de la victime et quel que soit le lieu de commission de l’acte. La situation de vulnérabilité de la victime peut résulter de son âge, de son statut social et ou économique ainsi que de son état physique ou mental ou de toutes autres situations connexes », explique-t-elle, faisant référence aux textes en vigueur au Bénin.

Mais attention, dans le cadre du harcèlement, l’inattendu peut subvenir. Le phénomène pourrait bel et bien changer de camp et faire des femmes des ‘’harceleuses’’. C’est pourquoi, l’oratrice conclut sa pédagogie par ce sage conseil aux femmes : « Faites très attention ! Une seule raison suffit pour aller au sexe avec X ou Y. Mais vous ne savez jamais à quel moment cette personne décide de porter plainte contre vous pour raison de harcèlement sexuel. Mon conseil est aussi valable pour les victimes. La loi ne précise pas le genre du harceleur », avertit-elle.

Messages bien captés par Jeannette Affounféré en service au Mestfp, et ses collègues qui promettent de divulguer les enseignements reçus auprès de leurs connaissances et amis■