La Nation Bénin...
Trois grands hôtels de Cotonou accueillent une vingtaine
d'apprenants pour un stage académique en hôtellerie et restauration et une
dizaine d’enseignants pour une immersion. En leur rendant visite dans leurs
lieux de stage respectifs, ce mercredi 27 août, Véronique Tognifodé, ministre
en charge de la Formation technique et professionnelle, a constaté les
conditions de travail des lycéens et recueilli leurs feedbacks. Un exercice
soldé par une satisfaction et l'assurance que le Bénin forme des professionnels
qualifiés et compétitifs.
Le Bénin transforme de façon radicale son secteur de
l’hôtellerie et de la restauration. La réforme structurelle menée permet aux
lycéens d’effectuer des stages académiques et à leurs enseignants de bénéficier
d’une immersion dans un réceptif hôtelier de standing international pour
confronter les notions acquises en classe à la pratique. Grâce à cette expérience,
les bénéficiaires acquièrent les compétences idoines.
Ce mercredi, Véronique Tognifodé, ministre en charge des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, accompagnée de Fructueux Aho, directeur général de l'Agence de développement de l’enseignement technique (Adet) et d'autres cadres, sont allés constater les conditions de stage des apprenants et recueillir leurs appréciations, difficultés ou doléances. De l'hôtel Golden Tulip à la Maison Rouge en passant par le Sofitel hôtel, la délégation a vu des jeunes au travail en cuisine, au niveau des bars, des restaurants et bien d'autres compartiments des hôtels. Tous les apprenants et enseignants proviennent du Lycée d’Akassato. Pour les lycéens, ce stage offre une belle expérience d’apprentissage.
« Il y a des choses que nous avons découvertes ici en stage que nous n’avions pas étudiées en classe », s’est réjouie Dorcas T. Kohoundo, l’une des stagiaires. Cette première expérience concluante renforce leur profession de foi sur leur métier qui exige doigté, détails et rigueur. « Chaque détail compte », lance Véronique Tognifodé qui leur demande de vraiment s’appliquer pour en tirer le maximum de profit.
Le temps parait un peu court et les apprenants ont
exprimé leur envie de refaire cette belle expérience. « Nous avons envie de
revenir. Nous ne dirons pas que nous avons toutes les compétences requises,
mais nous avons le maximum pour travailler dans un hôtel de standing
international. Il y a un adage qui dit qu’on ne finit jamais d’apprendre. Donc
si nous avions l’occasion de faire d’autres stages, nous ne dirions pas non,
parce que nous voudrions continuer par découvrir des choses et acquérir de
l’expérience », a soutenu Syntyche M. Lanboni, une autre stagiaire.
Les apprenants n’ont pas manqué d’adresser leur gratitude aux hôtels d’accueil et au gouvernement pour cette collaboration qui leur permet d’acquérir le savoir-faire international.
D’autres secteurs bientôt en stage
Au total, 33 stagiaires dont 21 apprenants ont été placés
pour un mois dans les trois grands hôtels sillonnés. Cette dynamique va se
poursuivre, assure Fructueux Aho. « Cette expérimentation nous permettra
d'établir des partenariats futurs entre l’Adet, le ministère et les hôtels, en
vue de la professionnalisation de nos apprenants dans nos établissements. Ces
partenariats sont essentiels, d'autant plus que, comme nous le savons tous,
quand on parle de formation technique et professionnelle, ce sont les aptitudes
au métier. Et ces aptitudes ne s’acquirent pas seulement à l'école », rappelle
le directeur général de l’Adet.
La dynamique enclenchée ne concerne pas que le secteur Tourisme, Hôtellerie et Restauration. Selon le directeur général de l’Adet, elle s’étendra incessamment à d’autres secteurs comme les Bâtiments et travaux publics (Btp), l’électricité et autres afin que les apprenants soient davantage compétitifs sur le marché du travail aux niveaux national, régional et international. « Nous savons tous les efforts qui sont faits par le gouvernement pour refonder le système éducatif (…). Cette réforme audacieuse, courageuse du président Patrice Talon commence à porter ses fruits (…). L'école béninoise d'avant formait sans forcément penser aux débouchés. Aujourd'hui, le Bénin forme sa jeunesse pour l'emploi, pour la compétitivité sur le monde du travail et surtout pour l'avenir », a ajouté Véronique Tognifodé.
Ce partenariat public-privé au profit des jeunes des
Lycées techniques est une aventure qui a démarré en application des
dispositions de la stratégie nationale de l'Eftp et de la loi-cadre régissant
le sous-secteur de l'Eftp. La ministre salue l’engagement des hôtels à
travailler avec l’Etat pour former des ressources humaines de qualité.
Ici au Sofitel, la ministre et sa délégation retrouvent les apprenants et enseignants placés dans cet hôtel cinq étoiles pour le feedback sur le déroulement du stage et les expériences acquises