La Nation Bénin...
Les nombreuses réformes en cours au niveau de la société Bénin Télécom SA ont connu une concrétisation de plus hier, lundi 6 avril. Ceci, à travers le lancement officiel de la technologie 4 G. Un lancement qui s’accompagne d’ailleurs par d’autres commodités, comme l’ouverture officielle du guichet unique de la société et du Point de présence (POP). Une série d’innovations que le chef de l’Etat est venu personnellement saluer.
A la suite de l’atterrissement il y a quelques jours à Cotonou de son deuxième câble sous-marin, le Bénin a amorcé depuis hier, un autre pan de sa révolution numérique à travers trois lancements dont les impacts sur les secteurs de la télécommunication et des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) se feront sentir d’ici peu. Il s’agit du lancement de la technologie 4G LTE, du démarrage des activités du Point de présence (POP) de Ganhi et de l’ouverture du guichet unique de Bénin Télécom S.A. Au-delà de l’innovation attendue dans le secteur, le Bénin pourrait également réduire son retard dans le secteur. Retard jugé excessif par le président de la République qui a saisi cette opportunité pour rappeler à l’attention des responsables de la société, des employés, des clients et des acteurs du secteur de la télécommunication en général, son ambition de faire du pays, «l’un des quartiers numériques de l’Afrique». Pour le chef de l’Etat, «nous sommes les seuls à être dans cet état dans la sous-région et l’heure est venue d’évoluer». Et en terme d’évolution, Boni Yayi a salué cette «cérémonie exceptionnelle» qui doit permettre par ailleurs, au Bénin de sortir de l’immobilisme actuel.
C’est en fait là, toute l’ambition que nourrit le directeur général de Bénin Télécom SA et son personnel. Djalil Assouma, rappelant les réformes engagées au niveau de sa société, via des projets structurants, se réjouit de leur concrétisation. Ce qui fait davantage sa fierté, c’est le Bénin qui, à l’heure où l’Internet est devenu un outil de développement, loin d’être à la traîne, avance aux côtés des autres nations. «La place de l’Internet a considérablement progressé dans la majorité des pays africains avec le déploiement du réseau 3G et la réduction significative des coûts de connexion ». L’économie numérique, souligne t-il par ailleurs, pourrait passer de 1,1% du Produit intérieur brut (PIB) en 2013 pour atteindre 10% d’ici 2025, soit 300 milliards de dollars. C’est pourquoi, explique Djalil Assouma, les gouvernements, surtout celui du Bénin, ont fait la part belle au déploiement de la fibre optique, et surtout à l’avènement de la technologie 4G. Les réformes qui ont conduit à ses résultats seront maintenues et le cap de la gouvernance numérique sera amélioré, promet pour sa part le ministre de la Communication, des Technologies de l’Information et de la Communication, Jean Gbéto Dansou.
Imaginez le potentiel qu’offre la 4G !
«Un agriculteur peut désormais, avec une bonne connectivité 4G, mettre sur Internet ses produits qui seront accessibles partout dans le monde. Un entrepreneur ou un étudiant peut désormais créer son entreprise en ligne et proposer des services à sa clientèle depuis sa maison. Les jeunes peuvent désormais télécharger un film d’une heure en moins d’une minute, une chanson en une seconde…». Ces exemples ont été cités hier par le directeur général de Bénin Télécom SA pour partager avec le public quelques exemples d’opportunités qu’offre la révolution numérique. Laquelle révolution s’accompagne d’autres commodités comme par exemple le guichet unique qui simplifie les formalités aux clients et leur permet d’accomplir sans navettes, plusieurs services avec fiabilité et rapidité. Il y a aussi le Point de présence (POP) qui accueille le client et lui permet d’effectuer l’entièreté de ses opérations et d’en repartir satisfait. Ces innovations qui ne constituent qu’un pan du large projet de restructuration amorcé au niveau de l’opérateur historique des télécommunications du Bénin se poursuivront, promet le directeur général de Bénin Télécom SA. Ils ont surtout besoin du soutien et de l’accompagnement des acteurs privés qui y injecteront technologies et argent frais… propose le chef de l’Etat qui dit compter sur ce secteur. Il a insisté par ailleurs, pour que ces réformes préservent surtout les acquis sociaux.