La Nation Bénin...
En
vue d’étendre ses interopérabilités, l’Agence nationale d’identification des
personnes (Anip) a initié un atelier d’information, d’échanges et de
sensibilisation de structures étatiques et privées sur pourquoi et comment
interopérer avec le Registre national des personnes physiques. La rencontre a
été ouverte, ce jeudi 28 mars, à Cotonou.
Interopérer
avec la base de données des Béninois et étrangers vivant au Bénin, gérée par
l’Agence nationale d'identification des
personnes (Anip) permet, entre autres, de certifier l’identité officielle des
personnes et d’assurer la fiabilité et la rapidité des services offerts aux
populations par voie électronique.
Plusieurs
structures publiques comme la Direction des impôts, la Direction de
l’émigration et de l’immigration (Dei), expérimentent ce mécanisme depuis
plusieurs années déjà. Au regard du succès enregistré et surtout de l’ambition
du gouvernement de moderniser et renforcer l’état civil à des fins diverses,
l’Anip a jugé utile d’étendre ses interopérabilités à d’autres structures.
C’est à cet effet que l’Agence a convié, ce jeudi, une centaine d’entités
publiques et privées à un atelier de 24 heures sur les tenants et les
aboutissants de l’interopérabilité et de l’intérêt pour ces structures
d’interopérer avec l’Anip.
«
Le but de cet atelier avec vous, acteurs et fournisseurs de services publics et
privés, c’est d’établir de manière collaborative un cadre formel facilitant un
accès sécurisé aux données du Registre national des personnes physiques (Rnpp),
en se basant sur le Numéro personnel d’identification (Npi) », a fait savoir
Pascal Nyamulinda, directeur général de l’Anip, à l’ouverture de l’atelier. Ces
assises visent ainsi à élargir la collaboration à toutes les entités
fournissant des services publics et privés aux populations.
L’interopérabilité
est la capacité des systèmes d’information à communiquer entre eux, à
s’échanger des données. De façon générale, elle facilite l’amélioration de la
coordination, la simplification des démarches administratives pour les
citoyens, la lutte contre la fraude et l’usurpation d’identité, la stimulation
de l’économie numérique. L’Anip offre trois types d’interopérabilités, à
savoir, l’authentification simple, l’authentification forte et les échanges de
données.
«
Nous attendons de cet atelier de pouvoir renforcer le cadre d’intégration des
systèmes d’interopérabilité ; définir les critères d’éligibilité à
l’interopérabilité et à l’intégration des systèmes et fixer les coûts
d’exploitation du protocole d’échange», a précisé le premier responsable de
l’Agence. Plusieurs structures publiques et privées telles que les ministères
des divers ordres d’enseignements, les agences, les banques, les institutions
de microfinances, participent à la rencontre.
Au
vu des résultats attendus, Pascal Nyamulinda assure que la tâche appelle non
seulement à l’engagement des parties prenantes mais aussi à leur contribution
de qualité. « Je suis convaincu que vos réflexions et observations vont
déboucher sur des recommandations concrètes pour stimuler l’intégration
optimale de l’identifiant unique Npi dans les services publics et privés (…).
Je ne doute point des capacités des participants à parvenir aux résultats
attendus», a-t-il ajouté.