La Nation Bénin...
Le camp Kaba, sixième Bataillon interarmes de Natitingou a célébré avec les enfants de soldats au front, la première édition de la fête Koyo. Une réjouissance de Noël à l’endroit de ces bouts de chou ayant perdu leurs parents au front ou dont les parents sont absents en ces moments de fête, pour raison de mission de sécurisation du territoire. La cérémonie a mobilisé autour du commandant, l’imam central de Natitingou, l’aumônier militaire, sages et notables et autorités politico-administratives venus soutenir l’initiative.
La première édition de la fête Koyo a connu son épilogue, mardi 23 décembre. Initiative du lieutenant-colonel Mathias Okourin Bokini, commandant le sixième Bataillon interarmes de Natitingou, elle vise à partager la joie de Noël avec les enfants de soldats au front. Parmi eux, se trouvent aussi ceux qui ont perdu leurs parents dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Au détour de cette journée festive marquée par des prières musulmane, chrétienne et des religions endogènes, les enfants se sont réjouis à travers diverses prestations d’artistes. Le défilé des enfants, le conseil des enfants de troupe, l’interprétation et la chorégraphie des enfants, la démonstration du groupe taekwondo les ‘’montagards’’ et la distribution de cadeaux par le père Noël sont les temps forts de cette cérémonie, un moment de détente et de communion.
Le lieutenant-colonel Mathias Bokini salue la forte mobilisation des autorités et des forces de défense et de sécurité aux côtés des enfants orphelins et des veuves à l’occasion de cette manifestation festive, signe de la cohésion inter-forces au sein de l’aumônerie militaire de l’Atacora. « La cérémonie à laquelle vous êtes conviés consacre la toute première édition de la fête des enfants dénommée ‘’Koyo’’, ce qui signifie les enfants en langue Dendi », explique le commandant. Cette appellation sera modifiée à la deuxième édition et sera dénommée ‘’Ikoyo’’, c’est-à-dire, nos enfants, dit-il, expliquant qu’ils sont les enfants de la nation. « En ces journées festives et récréatives, nous, personnel du 6e Bia, voulons procurer la joie non seulement aux enfants et aux familles de nos personnels en mission commandée, mais aussi, et surtout aux enfants de nos vaillants soldats, collègues tombés sur le champ de bataille. Cette fête a été élargie aux enfants des forces de défense et de sécurité et cadres civils en service à Natitingou. Il est question pour nous de fédérer nos actions pour donner la joie à nos enfants et à nos familles qui n’ont pas toujours eu l’occasion de fêter à nos côtés en raison des contraintes liées à notre profession de militaire », a détaillé le commandant 6e Bia.
Mathias Bokini a rappelé que chaque enfant porte en lui un talent, un rêve qu’il recommande de garder avec courage et conviction pour un avenir radieux. Un tournoi de football a également égayé la troupe dans le cadre des festivités. Des équipes issues des diverses entités des forces de défense et de sécurité de l’Atacora se sont aussi affrontées dans diverses disciplines telles que la pétanque, le volley-ball, le ballon militaire et le cross-country. Les équipes gagnantes ont reçu leur trophée au cours de la cérémonie. « Grâce aux heureux donateurs, les enfants peuvent sourire et croire encore en des lendemains meilleurs, car nul n’a le droit d’être heureux tout seul », fait savoir le lieutenant-colonel.
Toutes choses que soutient l’aumônerie militaire de l’Atacora, selon qui, tous les enfants militaires et paramilitaires sont appelés à grandir ensemble, signe de cohésion inter-enfants.
Présent à la cérémonie, Modeste Lawson, coordonnateur de l’Expertise plurielle Bénin Ong, salue cette initiative historique du commandant qui a choisi de placer l’enfant et la joie au cœur de cette période sensible. Dans son message, il note que ce geste simple en apparence, mais profond dans sa portée signifie que les enfants comptent pour la nation. Aux éléments des Fds, il conseille d’être toujours les gardiens de la République et les protecteurs de tous sans distinction, surtout que la paix se reconnait aux sourires des enfants sous la garde de ceux qui les défendent.
Des conseils d’Accompli Kounou, enfant de troupe du lycée de jeunes filles Général Mathieu Kérékou aux exhortations du parrain de l’événement en passant par les mots de reconnaissance d’Abdoulaye Affo, secrétaire général du département de l’Atacora, les enfants ont passé une journée pleine d’affection. Abdoulaye Affo a salué la bienveillance et le sacrifice continuel des épouses et enfants de militaires dont le soutien est le socle sur lequel les soldats peuvent se reposer l’esprit tranquille. Il a salué le dévouement des soldats qui constituent le bouclier de la liberté du pays.
fête Koyo au camp Kaba