La Nation Bénin...
Demain
jeudi 05 septembre marque la Journée internationale de la charité. Cette année,
l’Onu insiste sur le secours à apporter au monde pour soigner les maux dont il
souffre.
Faire
parler son cœur à travers des actions charitables est un acte altruiste. Les
religieux, les Ongs nationales et internationales, les sociétés publiques et
privées, les bénévoles et autres personnes épris de paix et de justice en
mesurent la portée.
La
journée du 05 septembre s’inscrit dans cette philosophie. Les Nations Unies
pensent qu’à travers un élan mondial empreint de générosité, la pauvreté n’aura
plus droit de cité. En tout cas, c’est l’exhortation qu’elles lancent à
l’occasion de la Journée internationale de la charité 2024, comme une
invitation planétaire à l’action pour changer le visage désastreux du monde.
Cette
journée célébrée en souvenir de mère Thérèsa, prix Nobel de la Paix en 1979 «
pour ses travaux réalisés dans la lutte contre la pauvreté et la détresse »,
vise à « sensibiliser et mobiliser les individus, les Organisations non
gouvernementales et l'ensemble des acteurs impliqués dans le monde pour aider
les autres à travers des activités bénévoles et philanthropiques ». Elle est
instaurée par la résolution A/RES/67/105 de l’Assemblée générale des Nations
Unies en reconnaissance du rôle de la charité dans l'atténuation des crises
humanitaires et des souffrances humaines, ainsi que des efforts des
organisations caritatives et des individus, y compris le travail de Mère
Thérèsa.
Selon
l’institution onusienne, la charité apporte l’espoir à notre monde déchiré par
les conflits et catastrophes naturelles.
« La charité peut atténuer les pires effets des crises humanitaires,
compléter les services publics dans les soins de santé, l'éducation, le
logement et la protection des enfants. Elle aide à la promotion de la culture,
de la science, des sports et la protection du patrimoine culturel et naturel.
Elle favorise également les droits des personnes marginalisées et défavorisées
et propage le message d'humanité dans les situations de conflit », indique
l’Onu.
Acte
volontaire, individuel ou collectif en fonction des circonstances, la
générosité contribue à bâtir des sociétés équilibrées, résilientes et
prospères. « La charité, comme les notions de bénévolat et de philanthropie,
fournit un lien social réel et contribue à la création de sociétés inclusives
et plus résilientes », peut-on lire sur le site de l’organisation.
Au Bénin, les actions de solidarité s’observent dans les cercles religieux. Les hommes politiques investissent également ce terrain à travers des dons en nature et en espèces qui, pour soutenir des victimes d’inondation, des familles déshéritées, qui pour voler au secours de la veuve et l’orphelin. Cet élan s’intensifie notamment à la veille de la rentrée scolaire ou des fêtes de fin d’année. Cela va de soi lorsqu’on sait que l’échéance 2030 est le terme de la réalisation des défis mondiaux de développement au nombre desquels, la lutte contre l’extrême pauvreté et la pauvreté. Pour les Nations Unies, l’éradication de la pauvreté sous toutes ses formes est perçue comme le défi le plus important et un prérequis indispensable pour le développement durable. En ligne de mire d’une telle ambition, les plus pauvres et les plus vulnérables.
Selon
l’Onu, chacun des dix-sept objectifs de développement durable a le potentiel de
transformer la vie des communautés et « la planète en fournissant un cadre pour
l'action des organisations philanthropiques, et permettant à tous de contribuer
à rendre notre monde meilleur ».
En
2023, environ sept cent trente-six millions de personnes vivaient en dessous du
seuil international de pauvreté. Environ 10 % de la population mondiale vit
dans des conditions d’extrême pauvreté et se bat pour satisfaire des besoins
élémentaires, tels que la santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable et à un
système sanitaire.
Au
Bénin, le taux de pauvreté nationale était à 36,2 % en baisse de 2,3 points de
pourcentage par rapport à 2018-2019, selon la Banque mondiale■