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Journée internationale de lutte contre la drogue : Dangbo a accueilli les manifestations officielles

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Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 03 sept. 2015 à 23h15

Différée pour raisons d’organisation des dernières élections communales, municipales et locales, la célébration de la Journée internationale de lutte contre la drogue commémorée le 26 juin dernier dans le monde entier, a été rattrapée hier jeudi 3 septembre au Bénin. C’est la commune de Dangbo qui a abrité les manifestations marquant cette 28e édition en présence de quatre préfets et de trois maires de l’Ouémé-Plateau.

« Le développement de nos vies, nos communautés, nos identités sans drogues». C’est le thème de la 28e Journée internationale de lutte contre la drogue. La question a mobilisé hier à Dangbo, cadres du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et des Cultes, préfets des départements, députés à l’Assemblée nationale, policiers, médecin-psychiatres et maires de communes. Le jeu en valait vraiment la peine puisqu’il s’agissait de mettre le doigt sur les méfaits de la drogue.

Le maire de Dangbo, Mathias Kouwanou, s’est réjoui du choix porté sur sa commune pour abriter cette manifestation officielle. Car, selon lui, la drogue fait trop de ravage dans le monde y compris au Bénin. Et sa commune n’en n'est pas épargnée. C’est pourquoi, il trouve que le thème interpelle tout le monde pour une lutte âpre contre ce fléau. Le préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau plaidera pour la décentralisation du Comité interministériel de lutte contre l’abus des stupéfiants et des substances psychotrophes (CILAS).

Les sensibilisations de proximité

Pour Moukaram Badarou, il est nécessaire que ce comité ait des démembrements départementaux et communaux anti-drogue pour accompagner les efforts au niveau national. Car, selon lui, les sensibilisations de proximité doivent être privilégiées pour la réussite de cette lutte. En tout cas, le département de l’Ouémé-Plateau est déjà engagé dans cette lutte de proximité, a fait remarquer le préfet Moukaram Badarou. Il a annoncé que le comité anti-drogue au niveau de son département est déjà effectif. Il est présidé par lui-même. Mais ce comité n’attend que quelques appuis techniques, matériels et financiers pour être opérationnel, souligne-t-il. L’autorité de tutelle des maires de l’Ouémé-Plateau a par ailleurs invité les conseils communaux à prévoir dans leurs budgets annuels des ressources financières pour la sensibilisation des populations contre les ravages de la drogue et la prise en charge des toxicomanes. Le délégué général du CILAS, Orou Saka est revenu sur les efforts du gouvernement ces dernières années pour réussir cette lutte au Bénin. Plusieurs textes de lois ont été pris et plusieurs structures ont été créées ou renforcées pour garantir une lutte efficace contre le fléau. Il y a eu la loi n°2012-21 du 27 août 2012 portant lutte contre le financement du terrorisme qui a été adoptée à cet effet pour enrichir l’arsenal juridique en matière des mesures législatives et réglementaires. Aussi, avec l’appui de la communauté internationale, l’Office central de répression du trafic illicite de drogue (OCERTID) a-t-il été dynamisé et de nouveaux instruments ont-ils été créés au Bénin.

De nouveau instruments

C’est le cas de l’Unité mixte de contrôle des conteneurs au Port autonome de Cotonou, de celui de la Cellule aéroportuaire anti trafic qui a été créé à l’aéroport international cardinal Bernardin Gantin de Cotonou, renchérit la directrice adjointe de cabinet du ministère en charge de la Sécurité publique, Justine Tchokpon. Elle n’a pas oublié de citer la Brigade cynophile de chiens renifleurs qui fait aussi ses preuves sur le terrain. La DAC/MISPC appelle à une synergie des forces pour gagner le pari de cette lutte. Elle a invité les préfets à s’investir convenablement pour rendre opérationnels les différents comités départementaux de lutte contre la drogue et pousser cette lutte jusqu’aux communes. «La lutte contre la drogue doit être une lutte mondiale, une lutte concertée au niveau national à laquelle contribuent familles, éducateurs, associations de développement, chefferies traditionnelles, autorités royales, confessions religieuses, élus locaux», a souligné Justine Tchokpon avant de lancer officiellement les manifestations de cette 28è journée.