La Nation Bénin...
La communauté internationale a célébré, mercredi 23 mars, la Journée mondiale de la météorologie sur le thème « Plus chaud, plus sec, plus humide, regardons l’avenir en face ». Au Bénin, l’Agence nationale de la météorologie (Météo Bénin) a programmé, à Cotonou, des activités pour faire connaître au public son rôle et son importance.
«Plus chaud, plus sec, plus humide, regardons l’avenir en face». C’est le thème sous lequel est célébrée, cette année, la Journée mondiale de la météorologie. Au niveau du Bénin, c’est à Cotonou que les manifestations officielles ont eu lieu.
Dans son mot de bienvenue, Marcellin Nakpon, directeur générale de l’Agence nationale de la météorologie (Météo Bénin), a précisé que la célébration vise à faire connaître le rôle et l’importance de l’Agence dans le développement socio-économique du Bénin. A cet effet, Météo Bénin a prévu la présentation d’un certain nombre de communications dont l’historique du service météorologique national du Bénin, sur l’évolution du climat au Bénin, une exposition couplée de visite guidée de quelques équipements et instruments météorologiques.
Par rapport au rôle de sa structure, Marcellin Nakpon a précisé qu’elle fournit des informations météorologiques fiables à travers son réseau d’observation et de surveillance du temps et du climat. Selon lui, grâce à ces informations, les paysans peuvent connaître le début et la fin des saisons des pluies, l’intensité des précipitations pour savoir quelles variétés de culture faire.
A la suite du directeur général de Météo Bénin, le président de l’Association des professionnels de la météorologie du Bénin(APMEB), Isaac Gaétan Codjo Kouyè a salué les initiatives gouvernementales et surtout du ministère des Travaux publics et des Transports en faveur du secteur météorologique.
Le cycle naturel des saisons perturbé
Entre autres, il a mentionné la transformation récente de la direction nationale de la météorologie devenue Agence nationale de la météorologie (Météo Bénin). Selon lui, pour que l’agence soit efficace dans la fourniture de ses services, il faut accélérer la mise en place des organes et outils de gestion. De même, il a souhaité l’implication des autorités pour l’aboutissement rapide du dossier de construction du siège de l’agence.
Au nom du ministre d’Etat chargé des Travaux publics et des Transports, Laurent Okiki Idossou, directeur adjoint de cabinet, dira que la célébration s’inscrit dans le cadre de la commémoration de l’entrée en vigueur le 23 mars 1950 de la convention instituant l’Organisation météorologique mondiale. Il s’agit, a-t-il expliqué, d’une institution spécialisée des Nations Unies qui a contribué au progrès rapide des sciences météorologiques et à l’essor de la coopération internationale. Ainsi, a poursuivi Laurent Okiki Idossou, des systèmes opérationnels d’envergure mondiale ont été mises en place pour la protection des personnes et des biens, l’atténuation des effets des catastrophes naturelles et la mise en œuvre d’activités socio-économiques au profit du développement durable. Rappelant le thème de la journée, il a souligné le caractère très actuel du changement climatique qui, a-t-il insisté, n’est pas futur. « Chacune des dernières décennies a été nettement plus chaude que la précédente », a-t-il relevé ajoutant que l’année 2015 a été la plus chaude depuis la fin des années 1800 qu’ont débuté les observations météorologiques. Ces changements perturbent le cycle naturel des saisons, augmentent la fréquence et l’intensité de certains phénomènes météorologiques extrêmes tels que les vagues de chaleur, les sécheresses et les fortes précipitations. Mais il s’est réjoui de la prise de conscience des gouvernements qui ont, sur le plan mondial, pris des mesures urgentes. Parmi celles-ci, il a mentionné l’adoption en décembre de l’Accord de Paris lors de la COP21 prévoyant les réductions rapides et importantes de des émissions des gaz à effets de serre. L’accord concerne aussi le soutien financier aux pays en développement, la résilience climatique, le transfert de technologie, le renforcement des capacités, l’éducation, la formation et la sensibilisation du public?