La Nation Bénin...
Le 25 mai n’est pas une date anodine. Cette
date marque en effet la création de
l’Organisation de l’Union africaine (Oua devenue Ua). Le Royaume du Maroc, à
travers sa représentation diplomatique au Bénin, se rappelle aux bons souvenirs
de l’intégration africaine, en célébrant cette date majeure de l’histoire
africaine. Preuve de l’intérêt qu’il marque à ce processus.
D’où
la cérémonie tenue ce samedi 25 mai à la résidence du Maroc à Cotonou et ayant
réuni des membres du corps diplomatique accrédités près le Bénin, ainsi que
d’éminentes personnalités.
A
l’occasion de cette double célébration du 61e anniversaire de création de l’Oua
et de la Journée mondiale de l’Afrique, Rachid Rguibi, ambassadeur du Royaume
du Maroc près le Bénin et son épouse ont été aux petits soins de leurs
convives.
Des convives, face à qui, prenant la parole, et leur rafraîchissant la mémoire s’il en est besoin, Rachid Rguibi a rappelé le contexte de création de l’Oua. A propos de laquelle, il relève l’importance de la conférence de Casablanca tenue en janvier 1961 à l’initiative du Roi Mohammed V. Conférence lors de laquelle ses pères fondateurs, Kwame Nkrumah du Ghana, Modibo Keita du Mali, Ahmed Sékou Touré de Guinée Conakry, Gamal Abdel Nasser d’Égypte, Ferhat Abbas El Allam de Libye, ont posé les jalons de l’organisation panafricaine. Car, rappelle Rachid Rguibi, ils y ont balisé le chemin de l’Union avec chevillés au corps, foi, vision et volonté de créer les conditions d’intégration et de solidarité entre les pays africains, ce au nom de la dignité et la fraternité.
...pour apporter les réponses aux problèmes, aux défis auxquels sont confrontés les pays africains
Soixante
ans plus tard, insite le diplomate marocain, le Maroc n’a de cesse d’œuvrer
pour le renforcement de l’unité et pour raffermir cet élan de solidarité. Il en
veut pour preuve l’initiative des pays africains de l’Atlantique impulsée par
Sa Majesté Mohammed VI et dont la première réunion a eu lieu en 2022 et visant
à renforcer la coopération sud-sud. Si, il y a soixante ans, le but de cette
synergie africaine créée est de briser le joug de la domination coloniale, à en
juger par la projection, samedi dernier, d’un mini documentaire relatant
l’impact de l’action marocaine contre l’apartheid en Afrique du Sud,
aujourd’hui l’objectif est de briser les liens de la pauvreté. Aussi, Amour -Marie Ako, secrétaire général adjoint
du ministère des Affaires étrangères, salue-t-il “l’engagement du Maroc au
service de l’Afrique”. Selon lui, le 25 mai est l’occasion de se remémorer la
corrélation qui doit exister entre l’interdépendance et la solidarité
intercommunautaire, pour apporter les réponses aux problèmes, aux défis
auxquels sont confrontés les pays africains...
Paul AMOUSSOU